Titre | Les chefs d'établissement entre rationalisation moderniste, contraintes culturelles et désir de justice | |
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Auteur | Yves Dutercq | |
Revue | Politiques et management public | |
Numéro | vol. 23, no 1, mars 2005 | |
Rubrique / Thématique | Une génération de réformes dans l'éducation nationale |
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Page | 125 | |
Annexes | Bibliographie | |
Mots-clés (matière) | administration éducation évaluation gestion idéologie management modernisation politique de l'éducation réforme | |
Résumé |
Les chefs d'établissements scolaires sont confrontés à une situation doublement nouvelle, caractérisée par le déplacement des régulations du système au niveau intermédiaire et par la convergence sur leur fonction d'attentes divergentes (injonction de résultats, retour sur investissement, autonomie des enseignants...).
On peut parier d'un corps en mutation : les récentes redéfinitions qu'il a connues montrent que les anciens statuts ne correspondent plus à la situation actuelle, aux attentes des intéressés et à la politique de développement de l'institution. Plus important, la culture professionnelle des chefs d'établissement navigue entre deux modèles en tension : celui de la tradition bureaucratique, qui repose sur la gestion administrative réglementaire dans une culture d'autorité, et celui du modernisme organisationnel, qui peut s'accompagner d'un projet démocratisant. La culture professionnelle des chefs d'établissement oscille alors entre la continuité, faite de responsabilité administrative, juridique et financière, et la rupture, symbolisée par la plus grande implication pédagogique, le management des personnels, la gestion des ressources humaines et le développement des relations extérieures.
Cette aspiration à la modernité et à l'efficacité incite les chefs d'établissement à développer des ressources d'ordre relationnel et managérial et à privilégier des modes de régulation par le sens plus que par la contrainte ou le résultat. Dès lors ils mettent en avant tantôt leurs qualités personnelles, tantôt leur professionnalisme, ce double registre pointant les difficultés de l'institution à définir tâches, responsabilités et autonomie relative de ses cadres. Les chefs d'établissement illustrent en cela une nouvelle figure de l'action publique fondée sur un compromis entre management et sens du service public, dont la mise en œuvre redéfinit le service public lui-même : non pas céder au « clientélisme » mais rendre le service public plus proche et moins abstrait de façon à le faire plus juste. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/pomap_0758-1726_2005_num_23_1_2267 |