Titre | Renouveler le rôle de la tutelle par une nouvelle instrumentation de gestion. Le cas des grandes écoles de fonctionnaires | |
---|---|---|
Auteur | Kletz F.,Tonneau D. | |
Revue | Politiques et management public | |
Numéro | vol. 17, no 3, septembre 1999 | |
Page | 195-218 | |
Annexes | Bibliographie | |
Mots-clés (matière) | fonction publique formation grandes écoles politique de l'éducation tutelle | |
Mots-clés (géographie) | France | |
Résumé |
Comment définir la performance publique en matière d'éducation et de formation ? Et qui produit cette performance ? Certes, l'Etat, les cabinets ministériels et les membres de l'Administration chargés de concevoir les politiques d'éducation nationale ont leur rôle à jouer; mais il nous semble que deux acteurs tiennent une place essentielle dans ce panorama : les écoles de formation elles-mêmes, lieu où est produite au quotidien la performance publique ; et leur tutelle, chargée de les suivre et de les piloter. On peut même dire que c'est l'ensemble de ces deux niveaux, et leur articulation, qui crée la performance publique.
D'où la question qui sera évoquée dans cet article, suite à une étude réalisée par le CGS en 1996-1997: comment rénover le rôle de tutelle exercé par la Direction Générale de l'Administration de la Fonction Publique (DGAFP) sur les écoles qui relèvent de sa responsabilité (écoles de formation de fonctionnaires à vocation interministérielle) ? Cette question s'inscrit directement dans le contexte actuel d'interrogation sur le rôle de l'Etat et sur la modernisation de la fonction publique : il s'agit de savoir si des procédures de gestion plus efficientes peuvent assouplir le suivi du fonctionnement quotidien des établissements, tout en maintenant un certain nombre de traits du contrôle actuel, pour assurer la sauvegarde des intérêts de l'Etat. Tout reposerait donc sur une autonomie accrue et une évaluation des résultats. Mais dans le cas de la DGAFP, comment mesurer les performances des écoles, qui se caractérisent par un "produit" multi-dimensionnel ?
Tout l'enjeu semble alors résider dans l'amélioration du système de représentation que la tutelle a des écoles, pour lui permettre de mieux les connaître, de pouvoir évaluer, voire anticiper leurs besoins, de se concentrer sur les aspects stratégiques de leur développement, et de libérer ainsi du temps pour pouvoir remplir son rôle de conseil et de synthèse. L'étude, réalisée en collaboration avec les bureaux de tutelle et un échantillon d'écoles (dont certaines relevaient d'autres ministères), a permis de définir les grandes lignes de ce que pourrait être un tel tableau de bord, qui servirait à l'aide à la décision pour la tutelle. Ce renouveau de l'instrumentation doit pouvoir s'accompagner d'un renouvellement de posture chez les tutelles et les écoles, et d'un dialogue enrichi, fondé sur une meilleure connaissance. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/pomap_0758-1726_1999_num_17_3_2246 |