Titre | Les temporalités des touristes itinérants dans le Sud marocain ou la quête de liberté | |
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Auteur | Stéphanie Leroux | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 2, 2007 Temps et temporalités des populations | |
Rubrique / Thématique | Temporalités et mobilités |
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Page | 273-284 | |
Résumé |
Cet article vise, en prenant l'exemple du Sud marocain, à comprendre les caractères propres aux touristes individuels pratiquant l'itinérance de manière autonome. En les comparant aux touristes voyageant en groupes organisés (qu'ils ne veulent pas être), il montre que tous effectuent des itinéraires et des escales similaires. Par contre, ils visitent moins de sites touristiques mais y restent plus longtemps. La distinction des pratiques touristiques se fait essentiellement par le mode d'hébergement utilisé, symbole de la volonté de ne pas passer par les réseaux « officiels » du tourisme international. Les hôtels non classés, de confort succinct et dont les services minimalistes se réduisent à l'hébergement uniquement, poussent ainsi les itinérants à passer davantage de temps à l'extérieur. Ils se retrouvent alors à flâner dans des lieux qui leur sont inconnus mais reconnus pour leur caractère exotique. Ils accordent en outre une importance au temps passé sur la route et à la traversée des grands espaces en cherchant, sans pour autant y parvenir, à fuir les masses urbaines et touristiques. De ce constat, l'article pose la question des motivations et des origines de ce mouvement touristique spécifique. Si le « tout » en est l'élément originel, mais qui est aussi celui des voyages organisés, l'article interroge aussi le mouvement beatnik qui a relancé l'errance initiatique, notamment en popularisant les « road movies ». Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
With the example of south Morocco, this article aims at understanding what characterizes tourists travelling on their own. By comparing them to those travelling in package tours (which they do not want to be) it shows they all follow the same itineraries, and select the same overnight stops. On the other hand, they visit fewer sites but stay there longer. Tourist practices vary essentially according to the choice of lodging, a symbol of their will not to go through the official networks of international tourism. Low rate hotels, with very little comfort, whose minimum services are reduced to lodging, and nothing else, urge the travellers to spend more time outside. So they will wander in places unknown to them, but known for their picturesque character. Moreover they attach some importance to the time spent on the road, and to the crossing of vast spaces trying, without achieving it, to avoid urban and tourist crowds. From this observation the article questions about the motivations and origins of this specific tourist movement. On the one hand, the tour is the original element, but it is also that of organized tours, on the other hand this article questions the influence of the Beatnik movement which gave a new impulse to initiatory voyages, especially by making road movies popular. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://eps.revues.org/2164 |