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Titre Immigrants and Coastal Artisan Fishing in a Context of Constrained Spatial Expansion in the City of Pointe-Noire (Congo-Brazzaville)
Auteur Gabriel Tati
Mir@bel Revue Espace Populations Sociétés
Numéro no 1, 2008 Populations, vulnérabilités et inégalités écologiques
Rubrique / Thématique
Articles
Page 21-35
Résumé Cet article examine les changements, tant sur le plan spatial qu'environnemental, qui ont affecté l'habitat et la pêche artisanale au sein d'une communauté de migrants sur un site côtier qu'ils partagent avec une compagnie pétrolière dans la zone côtière de la ville de Pointe-Noire. Les observations de terrain sur une longue durée montrent que ces pêcheurs ont, de manière remarquable, démontré une capacité collective à organiser leurs activités de pêche et à transformer leur habitat informel dans un contexte d'illégitimité, de conflit et de menace permanente d'éviction. La proximité avec la compagnie pétrolière a toutefois induit des contraintes majeures dans l'occupation de l'espace et dans l'utilisation des techniques de pêche en mer. Avec la poussée migratoire et les limites physiques imposées par la compagnie, l'espace habitable s'est réduit considérablement pour les pêcheurs. Cela a entraîné une occupation anarchique des espaces avoisinants, vacants mais écologiquement plus fragiles et inondables. Les pratiques de pêche sont devenues plus intensives et moins favorables à l'exploitation durable de colonies de poissons. Les pêcheurs sont obligés de trouver de nouvelles zones de pêche à cause de la présence accrue des activités pétrolières dans les eaux où ils opèrent habituellement. L'absence de tout engagement des autorités politiques locales et de la communauté des migrants à protéger cette partie de la zone côtière est en grande partie responsable de la dégradation de l'environnement. En dépit d'une incorporation économique quelque peu réussie des migrants, les conditions physiques dans la zone de partage ont donné naissance à une expansivité, tant en mer que sur terre, qui ne considère pas les effets négatifs des pratiques en cours sur l'extraction des ressources maritimes et de l'usage de la plage. L'une des recommandations faites est la restriction des flux migratoires et la régulation des activités industrielles dans cette zone fragile, avec des actions visant à sensibiliser tous les acteurs sur les méthodes et pratiques en matière de conservation de l'environnement.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The paper critically assesses the changing housing and productive patterns of craft fisheries among immigrants in a context of contested sharing of residential and livelihood space with a multinational oil company in the coastal zone of the city of Pointe-Noire. Using longitudinal observations, the paper shows that these migrant fishermen have demonstrated a remarkable collective capability in organizing their livelihoods and transforming their informal settlement in a context of illegitimacy, conflict and threat of eviction. The proximity to the oil company, associated with industrial land and marine waters uses, however has considerably constrained the migrants' occupancy of space and induced changes in their fishing techniques in high sea. With increased migration fluxes and physical limits imposed by the company, the residential space is rapidly shrinking, causing further encroachment onto nearby vacant but ecologically fragile wetland sites. They also have had to resort to more intensive fishing methods that are having some destructive effect on the reproductive capability of fish stocks. The migrant fishers have had to find new fishing territories due to the increased presence of oil-related activities in the marine waters where they actually operate. The lack of political and community engagement in the environmental protection of the coastal zone resources play a key role in the persistence of environmental degradation in the area. Although the migrants are somewhat economically incorporated, the physical conditions on the ground have generated expansionist behaviours, both on sea and land, which fail to consider long-term effects of the resources extraction and land use. To deal with the mounting pressures arising from various developments in the coastal zone of contestation, the options of restricting the growth of the migrant population and that of oil-related industrial activities, and heightening the local actors of methods and practices of environmental marine preservation are urgently worth considering.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://eps.revues.org/2337