Titre | Mobilités quotidiennes et ségrégation : le cas des adolescents de Zones Urbaines Sensibles franciliennes | |
---|---|---|
Auteur | Nicolas Oppenchaim | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 2, 2009 | |
Rubrique / Thématique | Varia |
|
Page | 215-226 | |
Résumé |
Dans la plupart des travaux scientifiques, la ségrégation est envisagée prioritairement comme la concentration résidentielle de populations pauvres. Cet article a au contraire pour objectif d'étudier les déplacements quotidiens des habitants de Zones Urbaines Sensibles, afin d'enrichir la compréhension de la vie dans ces quartiers et d'interroger les possibles effets dé- ségrégationnistes de la mobilité. Cette question sera traitée ici à travers le cas spécifique des adolescents franciliens, dont la construction identitaire est intimement liée à la possibilité, en se déplaçant, de s'affranchir de la tutelle parentale et de découvrir des territoires jusque-là inconnus. La moindre disponibilité en temps, argent et voiture de leurs parents conduit alors les adolescents de ZUS à un programme d'activité moins riche, axé sur les visites amicales ou les achats, et à une concentration plus importante des déplacements autour du domicile. Les inégalités de genre sont cependant très marquées dans ces quartiers, car les filles se déplacent bien moins que les garçons, particulièrement en soirée, alors que ces derniers ont un usage plus précoce de l'autonomie dans les transports en commun comparativement aux autres quartiers. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
In most of the previous studies on segregation, it is first and foremost considered to be the residential concentration of low income populations. In difference, this article is aimed at better documenting the daily mobility of residents of segregated neighbourhoods, so as to promote understanding of life in such places and to explore potential desegregation effects of increased mobility. This issue will be addressed here through the specific case of teenagers in the “Zones Urbaines Sensibles” (ZUS) of the Île-de-France region, whose identity development is strongly connected to the possibility, through mobility, of becoming free of parental supervision and to discover areas they are not yet familiar with. The slightest availability of time, money and of a car on the part of their parents leads teenagers of ZUS to a reduced activity schedule, centred on visits to friends, or on purchases, and to a higher concentration of move around the place of residence. However, in such areas, disparities by gender are very important in this regard, as girls move much less than boys, particularly in the evening, while the latter experiment at a younger age with personal autonomy in taking public transportation in comparison with the other districts. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://eps.revues.org/4783 |