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Titre Beyond the Anglo-Saxon Experience: City-Suburban Political Polarization in Brussels, Belgium
Auteur Filip De Maesschalck
Mir@bel Revue Espace Populations Sociétés
Numéro no 2, 2009
Rubrique / Thématique
Varia
Page 319-339
Résumé Les conséquences politiques et électorales de la périurbanisation sont récemment réapparues en tant que sujet de recherche dans la communauté universitaire anglo-saxonne. Ces travaux concernent presque exclusivement des agglomérations anglo-saxonnes et cet article veut élargir le champ spatial d'étude en analysant les impacts électoraux et politiques de la périurbanisation à Bruxelles, la plus grande région urbaine en Belgique. Utilisant des données et des enquêtes électorales, l'article montre une polarisation entre la ville et la périphérie. Comme dans les pays anglo-saxons, la ville-centre vote de plus en plus à gauche. Cette ville-centre s'appauvrit si bien qu'elle devient répulsive pour les périurbains. Ils cherchent à défendre leur territoire contre les désagréments réels ou supposés de la ville qui est identifiée aux étrangers et à la criminalité. Toutefois, on ne peut pas assimiler les processus à ceux observés dans les villes anglo-saxonnes. Dans ces dernières, l'indépendance fonctionnelle croissante du territoire périurbain en l'absence de politique de redistribution rend possible une vie séparée de la ville-centre. À Bruxelles, c'est différent. La ville-centre reste le plus important réservoir de main-d'œuvre et de services pour l'ensemble de l'agglomération. En ce sens, Bruxelles apparaît comme représentative de beaucoup de villes de l'Europe de l'Ouest. Toutefois, cela n'a pas abouti à un soutien financier de la couronne périurbaine à la politique sociale. Cela a abouti plutôt à une volonté des périurbains d'utiliser la ville en toute sécurité, sans beaucoup se soucier des problèmes des habitants de la ville-centre. Enfin, l'analyse montre également que les évolutions électorales peuvent être différentes à l'intérieur de la couronne périurbaine quand les histoires politiques sont différentes.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The electoral and political consequences of suburbanization have recently reappeared as a research topic in the Anglo-Saxon academic world. These studies are almost exclusively focused on the Anglo-Saxon countries themselves. This paper aims at broadening the scope of this research and analyses the electoral and political impact of suburbanization in Brussels, the largest Belgian urban region. By means of electoral and survey data, it is shown that city-suburban polarization is also evident in Brussels. Like in the Anglo-Saxon countries, the central city is becoming more left wing, while its impoverishment has resulted in suburban anti-urbanism. Suburban dwellers want to defend the suburban living environment against the perceived bad influences of the city, which is identified with foreigners and crime. However, the observed processes cannot be simply reduced to the Anglo-Saxon experience, where decreasing support for redistribution with the impoverished city is attributed to the growing self-sufficiency of the suburbs, which enables a life insulated from the central city. The Brussels central city remains the main provider of jobs and services and is, in that way, a strong representative of many Western European cities. Rather than resulting in suburban support for financial solutions to the social problems of the city, this only leads to a plea for a safe city for suburban users without much reference to its present inhabitants. This paper also reveals that the suburban area shows different patterns of electoral development, depending on the party political history of the various suburbs.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://eps.revues.org/3737