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Titre Circulations, disqualification, autonomie des migrants en Chine continentale
Auteur Laurence Roulleau-Berger
Mir@bel Revue Espace Populations Sociétés
Numéro no 3, 2009 Les populations de la Chine
Rubrique / Thématique
Articles
Page 419-438
Résumé En trente ans la Chine a accompli trois transitions : de la planification centralisée vers l'économie de marché, le passage d'une société agricole vers une société industrielle, de la vie rurale vers une urbanisation très intense. La rapidité des transitions chinoises a provoqué une intensification des migrations internes en Chine. Les migrants développent des plurimobilités intracontinentales, c'est-à-dire des mobilités successives des marchés du travail ruraux vers les marchés du travail urbains et réciproquement. La figure du migrant est devenue alors véritablement emblématique pour appréhender les processus de reconfiguration et de segmentation des marchés du travail mais aussi plus globalement la question des résistances dans la société chinoise. Les processus de socialisation des migrants rendent compte d'un dégradé de formes d'affiliation et de mises à distances sociale et économique propres à la société chinoise. Le migrant apparaît comme se constituant en acteur individuel disqualifié socialement, objet de domination mais aussi capable de circulation, d'action, de mobilisation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In thirty years China has accomplished three transitions : from a centralized planned economy to a market economy, from an agricultural society to an industrial society, from rural life to a very intense urbanization. The rapidity with which the Chinese transitions have taken place has provoked an intensification of inner migrations in China. Migrants have developed intracontinental multimobilities, that is successive mobilities from rural labour markets to urban labour markets and vice versa. Therefore, the image of the migrant has become the symbol in which to understand not only the processes of reconfiguration and segmentation of labour markets but also more generally the question of resistance of the Chinese society. The processes of socialisation of the migrants inform on a variety of forms of affiliation and social and economic distancing specific to the Chinese society. The migrant appears to be a socially disqualified individual agent, object of domination but also capable of circulation, action and mobilisation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://eps.revues.org/3786