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Titre Mobilis in mobili1 : des vies « en mobilité » au Sud : les « expats » de l'humanitaire au Timor-Leste et en Haïti
Auteur Marie Redon
Mir@bel Revue Espace Populations Sociétés
Numéro no 2, 2010 Nouvelles mobilités dans les Suds
Rubrique / Thématique
Articles
Page 209-220
Résumé Les travailleurs de l'aide et du développement, que l'on peut identifier aux figures des mercenaires, missionnaires et marginaux, circulent dans les pays du Sud sinistrés par des catastrophes naturelles et/ou anthropiques. Ils forment un type de mobiles peu connus, vivant entre plusieurs mondes : leurs pays d'origine, le pays d'accueil et l'univers récréé entre les deux (là-bas, ici, entre-deux). La césure entre des mobilités conquérantes du Nord et subies du Sud apparaît complexifiée par ces migrants en provenance de pays du Nord et du Sud, soudés par une pratique si continue de la mobilité qu'ils vivent « en » mobilités, mobiles dans cet élément mobile (Mobilis in mobili) qu'est le monde contemporain. En même temps, ces travailleurs de l'humanitaire transposent d'un Sud à l'autre des modes de vie très similaires calqués sur les standards du Nord, finalement peu dépendants du contexte socio-économique sur lequel ils ont pourtant des incidences fortes, d'autant plus fortes que ce contexte est incertain et perméable comme au Timor-Leste et en Haïti. Ces deux pays apparaissent en effet comme des archétypes de ces États pilotés par une communauté internationale qui y met en pratique ses principes de développement via des missions de l'ONU et de nombreuses ONG.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Relief workers, who can be identified to mercenaries, missionaries and misfits figures, are going around Southern countries stricken by natural or anthropogenic disasters. They are forming an unsung type of mobile people, living between different worlds : their native country, their place of residence and the world build between these (there, here, in between). These migrants coming from the North and the South are making more complex the gap between suffered mobility en the South and conquering mobility in the North. They are linked by a permanent practice of mobility at the point to live “in mobility”, mobile in a mobile world (Mobilis in mobili). At the same time, these relief workers are transposing from one South to another similar ways of life, copied on the northern standards and out of touch with the socio-economic local context. Though, their presences have strong impacts, moreover in fragile and permeable local contexts such Timor-Leste and Haiti. Indeed, these two countries are archetypes of States driven by an international community that applies there its development principles via UN missions and numerous NGO
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://eps.revues.org/4098