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Titre Mobilités domestiques internationales et nouvelles territorialités à Beyrouth (Liban) : le cosmopolitisme beyrouthin en question
Auteur Assaf Dahdah
Mir@bel Revue Espace Populations Sociétés
Numéro no 2, 2010 Nouvelles mobilités dans les Suds
Rubrique / Thématique
Articles
Page 267-279
Résumé Depuis la fin des années 1970, le Liban est devenu un pays d'immigration pour des migrantes originaires principalement des pays du monde indien, d'Asie du Sud-Est, d'Afrique de l'Est et de l'Ouest. Aujourd'hui estimées à environ 250 000, les migrantes travaillent dans leur grande majorité en tant que domestiques à demeure dans les foyers des classes moyennes et supérieures libanaises. Cette migration économique entre pays des Suds s'inscrit dans le cadre d'une législation censée limiter les femmes étrangères à la domesticité et à l'invisibilité sociale et spatiale. À travers une étude de cas sur la migration des femmes éthiopiennes, nous montrerons comment les migrantes sont à la fois « invisibilisées » depuis l'espace domestique jusque dans la ville, mais qu'elles participent également dans les interstices de la ville et de ses temporalités à une reformulation du paysage urbain beyrouthin. Cette situation migratoire dans le contexte de la mondialisation contemporaine interroge in fine quant à la notion de cosmopolitisme et de la place de l'altérité dans une ville méditerranéenne et arabe comme Beyrouth.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Since the end of the 1970s, Lebanon has become a country of immigration for female migrants coming from the Asian sub-continent, Southeast Asia, East and West Africa. Today it is estimated that about 250,000 people migrants work for the most part as householders in the homes of middle and upper class Lebanese families. This economic migration between southern countries is linked to a legislation that is supposed to restrict foreign women to domesticity and spatial and social invisibility. Based on a case study which focuses on the migration of Ethiopian women, we show how immigrants are disappearing from domestic space and moving into the city. Nevertheless they also contribute, through the interstices of the city and its temporalities, to a reformulation of the Beirut urban landscape. The migration situation in the context of contemporary globalization raises questions about the concept of cosmopolitanism and the place of otherness in a Mediterranean and Arab city like Beirut.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://eps.revues.org/4154