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Titre Différences de genre en matière de mobilité professionnelle des migrants congolais (RDC) en Belgique
Mir@bel Revue Espace Populations Sociétés
Numéro no 2, 2011
Rubrique / Thématique
Varia
Page 195-213
Résumé L'objectif de cet article est d'étudier la mobilité professionnelle des migrants congolais (RDC) en Belgique. Dans un premier temps, nous mettons en évidence les caractéristiques des migrants congolais vivant en Belgique à travers leur niveau d'instruction et leur statut professionnel. En dépit de leur niveau de qualification assez élevé, les migrants congolais connaissent un fort taux de sous-emploi et, lorsqu'ils travaillent, un certain nombre d'entre eux doivent faire face au problème de surqualification. La comparaison de leur situation sur le marché de l'emploi en RDC et en Belgique nous permet de voir si leur migration en Belgique les a conduits à une mobilité professionnelle horizontale, verticale ascendante ou verticale descendante. Dans un second temps, nous étudions les facteurs les plus associés à cette mobilité professionnelle. Cette mobilité est appréhendée à travers l'étude de caractéristiques sociodémographiques (sexe, âge, situation familiale, nationalité), des facteurs liés au capital humain (diplôme obtenu, expérience passée), ainsi que des déterminants en termes de capital social (connaissances dans le pays de destination) et liés au projet migratoire (raisons du départ, papiers). Les résultats indiquent que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de connaître un déclassement professionnel, particulièrement lorsque leur migration s'inscrit dans le cadre d'un regroupement familial. Les hommes sont , quant à eux, davantage susceptibles de trouver un emploi similaire à celui qu'ils avaient en RD Congo, surtout s'ils connaissent des proches en Belgique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This study aims to identify determinants of the labor mobility of Congolese migrants (DRC) in Belgium. Using survey data, we highlight the characteristics of Congolese migrants living in Belgium through their educational level and their professional status. In spite of their high level of qualification, Congolese migrants have to cope with a strong rate of underemployment. Among those who get to work, many are overqualified. Downward, lateral or upward patterns of labor mobility associated with the migration are identified through a comparison of their work experience on the Congolese labor market and in Belgium. Secondly, we study the main determinants of this labor mobility. The focus is put on sociodemographic characteristics (sex, age, family composition, nationality), the human capital resources (education, past professional experience), as well as social capital (network at destination) and migratory project (reasons of the departure, papers). The results indicate that women are more likely than men to face a downward labor mobility, particularly when they arrive along with their husband or rejoin them. Men are more likely to find a similar job than in DR Congo, especially if they have close relatives in Belgium.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://eps.revues.org/5160