Titre | Les disparités géographiques de fécondité en France | |
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Auteur | Guy Desplanques | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 3, 2011 Les dynamiques démographiques internes de la France | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 459-473 | |
Résumé |
Les disparités régionales de fécondité en France perdurent. La fécondité est la plus élevée dans les Pays de la Loire et dans le Nord - Pas-de-Calais. Elle est la plus faible dans le Sud-Ouest de la France. Ce schéma diffère peu de celui qui prévalait dans les années du baby-boom, il y a 50 ans. Cependant, la fécondité de l'Île-de-France est désormais supérieure à la moyenne nationale, alors qu'elle était la région de plus faible fécondité. Au niveau infrarégional, la fécondité est plus basse dans les zones les plus urbanisées, surtout dans des régions où une part importante de la population reste rurale. Ces disparités entre zones rurales et zones urbaines, de même que les disparités entre villes-centres et banlieues, renvoient aux disparités relatives aux structures familiales. Ainsi, à Paris, la part de personnes seules parmi les femmes en âge de procréer est forte et la fécondité est faible. Quelques départements de la banlieue parisienne où la présence immigrée est importante ont une forte fécondité. Mais d'autres, comme la Mayenne, comptent peu d'immigrés et ont aussi une fécondité élevée. L'inverse est également vrai : une forte présence immigrée ne s'accompagne pas toujours d'une fécondité forte. Dans toutes les régions, les femmes les moins diplômées ont une fécondité plus forte. Mais l'écart entre les plus diplômées et les moins diplômées varie : très faible dans l'Ouest de la France, il est marqué dans le Nord - Pas-de-Calais. Au total, ces différents facteurs n'expliquent qu'une faible part des disparités régionales, finalement assez durables. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Regional fertility differentials are everlasting. Fertility is the highest in Pays de Loire and Nord - Pas-de-Calais regions ; it is the lowest in the South-West. This is not far from what was during the baby-boom times. Nevertheless, in Île-de-France, fertility is now above the national mean. It was the lowest before. At an infra-regional level, fertility is lower in urban areas, especially in the regions where an important part of population lives in rural areas. This gap between rural and urban areas, as well as the gap between town centres and suburbs, is linked to the question of family structure. So, in Paris, the part of persons living alone among women in the age of maternity is high and fertility is low. Some departments of Île-de-France where there are many migrants have a high fertility. But other departments with high fertility, like Mayenne, have few migrants. The opposite can be true : a high proportion of migrants does not mean a high fertility. In all regions, women with low level of education have a higher fertility. But the discrepancy between highest levels and lowest levels vary according to the region : very low in west regions, it is high in Nord - Pas-de-Calais region. In a whole, these different possible causes explain only a low part of regional differentials, which are finally steady. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://eps.revues.org/5258 |