Titre | Controlling the Mediterranean space through surveillance | |
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Auteur | Maria Gabrielsen Jumbert | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 2, 2013 Espaces contrôlés | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 35-48 | |
Résumé |
Les efforts pour renforcer le contôle des frontières extérieures de l'Union européenne (UE) se concentrent actuellement sur l'intensification des moyens de surveillance des États membres. Le système européen de surveillance des fontières extérieures (EUROSUR), censé être opérationnel à partir d'octobre 2013, permettra aux États membres d'échanger des données relatives à la surveillance en vue d'améliore la coordination de leurs réponses. Les principaux objectifs affichés de ce système sont politiques (réduire l'immigration illégale vers l'Europe) et sécuritaires (prévenir la criminalité transfrontalière) avec au final un objectif de nature plus humanitaire (réduire le nombre de morts parmi les migrants cherchant à traverser la Méditerranée. Ces objectifs reposent sur un postulat fondamental selon lequel les technologies de surveillance sont les meileurs outils pour répondre à ces questions. Cependant, l'extraterritorialisation du contôle des frontières de l'UE effectuée au-delà de ses frontières juridiques soulève une série de dilemnes éthiques et légaux. Cet article analyse le discours de légitimisation du besoin d'une capacité de surveillance renforcée aux frontières de l'UE et examine de plus près les principaux obstacles à la mise en place de ce système. L'argument avncé ici est que la croyance fondamentale dans la capacité des technologies de surveillance à résoudre les défis qui se jouent aux frontères de l'Europe est construit de telle façon qu'on ne peut faire face aux obstacles géographiques et dilemne éthiques qu'avec un appel à plus de surveillance et davantage de partage des données Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The efforts to strengthen the control over the European Union's (EU) external borders currently revolve around the reinforcement of the surveillance capabilities of the Member States. The European Border Surveillance System, EUROSUR, is supposed to be operational by October 2013, and will enable the Member States to share surveillance data, with the aim of improving the coordination of their responses. The initiative is driven by political motivations (reducing irregular migration into Europe), security objectives (preventing cross-border crime) and a more humanitarian aim (to reduce the death toll at sea among migrants seeking to cross the Mediterranean), with an overarching belief in surveillance technologies as the ultimate way to solve these issues. By virtually pushing the effective border of the EU further out, this future surveillance system however raises a range of legal and ethical dilemmas. This article analyzes the discourse legitimating the need for a more robust surveillance capability at the external borders of the EU, by looking at what can be qualified as the main “drivers”, but also the main points of contention, or “obstacles”, in the process of establishing such a system. It argues that the fundamental belief in surveillance technologies as the ultimate tool to solve the challenges at play along the external border of the EU is such that it only meets the geographical obstacles and legal and ethical dilemmas with a call for more surveillance and more information sharing. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://eps.revues.org/5272 |