Titre | Géographie de la décroissance démographique et évolution des mobilités quotidiennes dans la conurbation Ōsaka-Kyōto-Kōbe | |
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Auteur | Sophie Buhnik | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 1, 2016 Espaces en dépeuplement | |
Rubrique / Thématique | Espaces en dépeuplement Articles |
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Résumé |
Dans un contexte de déclin durable de sa population totale et de stagnation économique prolongée, l'État développeur japonais encourage depuis la fin des années 1990 des politiques de rénovation urbaine et de densification destinées à améliorer la qualité de vie d'une société âgée. Celles-ci contribuent de facto à maintenir l'attractivité globale des centres métropolitains du Japon, spécifiquement celui de Tōkyō, au détriment du reste du territoire national. Cette situation fragilise jusqu'à la conurbation d'Ōsaka-Kyōto-Kōbe (Keihanshin), qui connaît des mutations sociales et spatiales lisibles dans la reconfiguration des trajectoires quotidiennes de ses résidents. Une approche géographique des processus de décroissance démographique et de l'évolution des déplacements journaliers au sein de la Keihanshin depuis la fin de la Bulle donne ainsi à voir les incidences du contexte post-Décennie perdue (1991-2002) sur les dynamiques urbaines et les mobilités dans une région métropolitaine réputée pour la densité de ses réseaux de transport. Fondé sur la cartographie de statistiques issues des recensements nationaux et d'enquêtes publiques de transport, cet article montre comment le paradigme de la recentralisation urbaine (toshin kaiki) participe au déclin des banlieues vieillissantes en se substituant à un modèle résidentiel qui valorisait l'accès à la propriété d'un logement en banlieue. Il s'ensuit une différenciation des pratiques de mobilité entre centres et périphéries plus forte que durant la phase d'étalement des villes japonaises. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Faced with the long-term demographic shrinkage of Japan's total population and a context of lingering economic stagnation, since the late 1990s, the Japanese developmental state has supported policies to increase population density and promote urban renewal, so as to improve the quality of life of an aging society. Such goals actually reflect a re-scaling of the Japanese developmental state, now focused on sustaining Tokyo's global competitiveness and prioritizing the revitalization of the country's metropolitan cores, at the expense of the rest of Japan. This “Tokyo problem” is even destabilizing the Ōsaka-Kyōto-Kōbe city-region (Keihanshin), whose social and spatial restructurings can be observed in its inhabitants' changing daily mobilities. Therefore, a geographical approach to population degrowth and to the evolution of daily mobilities within the Keihanshin provides an original insight into the complex interactions between an advanced stage of demographic transition, urban dynamics and mobilities in a metropolitan region renowned for its dense mass transit system. Based upon maps of statistical data stemming from national censuses and public transportation surveys, this paper raises questions about the ways in which the urban recentralization (toshin kaiki) paradigm actually contributes to suburban decline, as it accelerates the obsolescence of a postwar residential model geared towards the acquisition of real estate in suburban areas. This study underlines a resulting differentiation of mobility behaviours between city-centres and suburbs, greater than during the era of urban sprawl that lasted until the Lost Decade (1991-2002), when the collapse of land markets and the resulting socio-economic crisis deeply changed Japanese lives. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://eps.revues.org/6150 |