Titre | Les premiers vaccinophobes | |
---|---|---|
Auteur | Pierre Darmon | |
Revue | Sciences Sociales et Santé | |
Numéro | vol. 2, no 3-4, octobre 1984 | |
Rubrique / Thématique | Dossier : éthique et vaccination |
|
Page | 127-134 | |
Résumé |
Pierre Darmon : Les premiers vaccinophobes. Vers le début du XIXeme siècle, la pratique de la vaccination antivariolique s'étend à plusieurs régions du monde. Dans tous les pays où elle réussit à s'imposer, elle parvient à faire régresser la mortalité variolique dans d'impressionnantes proportions. Les vaccinateurs doivent pourtant surmonter de multiples obstacles relatifs à l'absence de procédés de conservation du fluide vaccin ou à la difficulté de s'en procurer. Au regard de ces inconvénients majeurs, l'opposition dogmatique à la vaccine pèse d'un poids dérisoire. Elle n'en existe pas moins, incarnée par une poignée de médecins qui ne cesse d'agiter l'épouvantail d'une dégénérescence de l'espèce humaine sous l'effet de l'insertion d'une humeur bovine aux propriétés mal connues. La vaccination jennerienne serait donc le véhicule de tous les maux et, à plus long terme, elle présenterait pour l'humanité un danger supérieur à celui de la variole elle même. Mais confrontée à l'efficacité de la nouvelle méthode, la doctrine des vaccinophobes de la première heure fera long feu. De leur militantisme, l'histoire n'a gardé que le souvenir d'une agitation stérile et d'une mythologie riche d'enseignements. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Résumé anglais |
Pierre Darmon: The first vaccinophobes. In the early 19th century, the practice of vaccinating against smallpox spread to a number of regions in the world. In every country where the practice became successfully established, death from smallpox decreased by impressive proportions. The «vaccinators», however, had to overcome certain obstacles, primarily that of preserving the vaccines and of obtaining them. Compared to these major problems, the dogmatic opposition to vaccine was insignificant. It did exist, however, amongst handful of doctors who never ceased crying doom, prophesysing the degeneration of mankind due to the effects of infecting bovine humors with unknown properties. Jenner's vaccination was thus said to be the vehicle of ail evil and in the long run would represent a greater danger to humanity than that of smallpox itself. But confronted with the effectiveness of the new method, the doctrine of the vaccinophobes of the early days was not to last a long time. Of their militancy, history has preserved but the memory of a fruitless ferment and a mythology rich in lessons to be learned. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/sosan_0294-0337_1984_num_2_3_984 |