Titre | L'eau et l'expertise sanitaire dans la France du XIXe siècle : le rôle de l'Académie de médecine et des congrès internationaux d'hygiène | |
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Auteur | Jean-Pierrre Goubert | |
Revue | Sciences Sociales et Santé | |
Numéro | vol. 3, no 2, juin 1985 | |
Page | 75-102 | |
Résumé |
Jean-Pierre Goubert : L'eau et l'expertise sanitaire dans la France du XIXe siècle. Le rôle de l'Académie de Médecine et des congrès internationaux d'hygiène. Contrairement à une opinion fort répandue, le corps médical n'a pas joué dans la France du XIXe siècle un rôle décisif dans l'amélioration du niveau sanitaire général. Même après 1890, il ne fit qu'emboîter le pas lorsque les dirigeants, prenant appui sur les travaux pastoriens et sur les techniques mises au point durant la première moitié du XIXe siècle, décidèrent de pratiquer une politique cohérente d'hygiène collective et donc d'intéresser le corps social tout entier à l'amenée et l'évacuation des eaux publiques. Ingénieurs, techniciens et savants - le plus souvent non médecins - jouèrent auprès du gouvernement un rôle d'experts es santé publique et contribuèrent à édifier l'« œuvre hygiénique » de la IIIe République. Dans un pays en pleine mutation, où était pratiquement absente une organisation interprofessionnelle de la santé publique, le corps médical français- à quelques exceptions près - perdit ainsi l'occasion, à la différence de pays voisins, de traiter collectivement « l'amont de la maladie ». Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Jean-Pierre Goubert: Water and public hygiène in 19 th century France. The role of the Academy of Medicine and international conférences on hygiene. Unlike what most people think, the medical profession did not play in 19th century France a striking part in the improvement of the general sanitary conditions. Even after 1890, doctors only «got on the moving train», when those in government using Pasteurian works and other techniques that were achieved in the fîrst half of the 19th century decided to carry out a coherent policy for public hygiene and in the same time made up their mind to get the whole social body interested in public water, its conveyance and draining. Engineers, technicians and scientists - most of them not doctors - acted out for the State the role of experts in public health and helped to build the «hygienic master work» of the Third Republic. So in a country that was totally changing and where an organisation between experts in public health was sorely lacking, the French medical profession - apart from a few exceptions - lost the opportunity to deal with - unlike in other nearly countries- «the upstream of diseases». Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/sosan_0294-0337_1985_num_3_2_1006 |