Titre | Une politique de santé « a priori ». Le dépistage néonatal de la mucoviscidose en Bretagne | |
---|---|---|
Auteur | Joëlle Vailly | |
Revue | Sciences Sociales et Santé | |
Numéro | vol. 22, no 4, décembre 2004 | |
Page | 35-60 | |
Résumé |
Résumé. Le dépistage néonatal de la mucoviscidose, qui fait l'objet, au plan international, d'un débat sur son opportunité, a été décidé officiellement en 2002 en France. Notre étude a trait à un programme régional de dépistage néonatal de la mucoviscidose, lancé en 1988 en Bretagne, à une époque où les études sur l'intérêt de ce dépistage pour les enfants malades étaient peu étayées et où elles apportaient des résultats contradictoires. Ce programme peut être qualifié de politique de santé « a priori », au sens philosophique puisqu'il était antérieur aux expériences menées pour prouver cet intérêt et indépendant de celles-ci. Notre recherche étudie les conditions et les logiques d'action de cette politique régionale de santé, en Bretagne, dans le contexte de développement de la génétique. Elle montre la façon dont les arguments biomédicaux mobilisés (biologiques. épidémiologiques et médicaux) ont contribué à légitimer le dépistage néonatal de la mucoviscidose et ont diffusé dans des espaces élargis. Elle montre également la façon dont ces arguments sont entrés en résonance avec l'action non seulement dans le secteur biomédical mais aussi, bien au-delà, au sein d'une partie de la population bretonne. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Résumé anglais |
Biomedical arguments and modes of action around an « a priori » health policy: neonatal screening for cystic fibrosis in Brittany When neonatal screening for cystic fibrosis (NSCF) became official French policy in 2002, the value of such screening was a subject of international debate. This study looks at a regional NSCF program first launched in Brittany in 1988. At that time, studies on the benefits of screening for affected children had produced little positive evidence and some contradictory results; the 1988 program may be termed an « a priori » health policy in the philosophical sense in that it was implemented prior to experiments for proving the benefit of screening and independently of such experiments. This research focuses on the conditions and types of action logic operative in the Brittany regional health policy in the context of the development of genetics. It shows that the biomedical arguments developed and cited (biological, epidemiological, and médical) helped legitimate NSCF and were disseminated quite broadly. It also shows how these arguments resonated with action not only in the biomedical sector but far outside it, among part of the Breton population. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/sosan_0294-0337_2004_num_22_4_1636 |