Titre | La psychiatrie à la recherche d'un esprit post-génomique | |
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Auteur | Allan Young, Guenièvre Callon | |
Revue | Sciences Sociales et Santé | |
Numéro | vol. 24, no 1, mars 2006 La psychiatrie à l'épreuve de la génétique | |
Page | 117-146 | |
Résumé |
Résumé. La publication du DSM-III (Manuel diagnostique de Y American Psychiatrie Association, troisième édition, 1980) a été à l'origine d'une révolution dans la psychiatrie américaine. Sa cible la plus évidente était la psychiatrie psychodynamique et le concept de psychonévrose. Cette révolution a déplacé le regard clinique qui s'est détourné de l'étiologie, des mécanismes et des processus mentaux pour se porter sur les symptômes manifestes. Elle a également redéfini ces symptômes, non plus comme des adaptations polymorphes mais comme des indicateurs de catégories de la classification. La révolution a été entretenue par les succès de la psychiatrie biologique, la popularité grandissante des explications réductionnistes et l'accès à des technologies permettant de remonter des symptômes comportementaux et des états mentaux, tels qu'ils sont décrits par les patients, jusqu'à leurs sources biologiques. Cet article se concentre sur une deuxième révolution, initiée par les développements de la génétique moléculaire et l'accessibilité à la technologie de l'imagerie cérébrale fonctionnelle. À première vue, ces développements semblent prolonger la tendance précédente en conduisant le réductionnisme jusqu'à son niveau biologique le plus fondamental, ce qu'on a appelé le « grand plan moléculaire de la vie » (molecular blueprint of life) ; en outre, ils mettent en cause l'utilité de l'« esprit » comme catégorie construite pour la compréhension et l'explication des troubles psychiatriques. La seconde révolution est en réalité l'occasion de réinventer l'esprit selon des perspectives évolutionnistes. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Psychiatry's search for a post-genomic mind The publication of DSM-III (Diagnostic Manual of the American Psychiatrie Association, third edition, 1980) promoted a revolution in American psychiatry. Its most visible target was psychodynamic psychiatry and the concept of psychoneurosis. The revolution shifted the clinical gaze away from mental etiology, mechanism and process onto manifest symptoms, and redefined these symptoms as signifiers of classification rather than polymorphous adaptations. The revolution was fed by the successes of biological psychiatry, the increasing popularity of explanatory reductionism, and access to technologies that could track behavioural symptoms and self-reported mental states to their biological sources. This paper focuses on a second revolution, initiated by developments in molecular genetics and the accessibility of functional neuroimaging technology. At first glance, these developments seem to complete the earlier trend by moving explanatory reductionism to the most basic biological level, the molecular « blueprints of life », further undermining the usefulness of « mind » as a construct for understanding and explaining psychiatrie disorders. In reality, the second révolution is an occasion for re-inventing the mind along evolutionary lines. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/sosan_0294-0337_2006_num_24_1_1675 |