Contenu de l'article

Titre Le Rassemblement National en Languedoc-Roussillon aux élections de 1986.
Auteur Marie-Claire Bernard, Pierre Carrière
Mir@bel Revue Espace Populations Sociétés
Numéro no 3, 1987 Populations et élections - Populations and elections
Rubrique / Thématique
Articles
Page 497-509
Résumé En Languedoc-Roussillon, comme dans l'ensemble de la France, le vote en faveur du Rassemblement national demeure, en 1986, ce qu'il était en 1984 : une manifestation de mécontentement émanant, avant tout, de citadins (dont les uns sont de nouveau venus, encore mal enracinés au pays, les autres, de vieille souche, se considérant comme les exclus de la modernisation) rendus fort inquiets par le développement du chômage et la perte de la sécurité, fléaux qu'ils imputent aux immigrés. Si la présence de ces derniers rend compte, à l'échelle des départements, des votes en faveur de ce rassemblement, il n'en va pas de même à l'échelle plus grande de la commune : la mobilité de la population résidente, cause de déracinement, se révèle être un facteur d'explication du comportement électoral plus pertinent que la présence des étrangers ou des chômeurs. En exploitant le besoin de sécurité et les sentiments xénophobes latents des électeurs, l'extrême droite a réussi une percée spectaculaire qui en a fait une force politique de premier plan.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The 1986 general election and Le Pen's party in Languedoc-Roussillon. In 1986 (general election) as in 1984 (European election) the Rassemblement national (Le Pen's party) is, in Languedoc-Roussillon as in the whole France, mainly a demonstration of discontent from urban people. A part of them are the last to come, not yet firmy rooted; the other ones, of ancient stock, regard themselves as expelled from modernization, upset at the same time by increasing unemployment and insecurity, calamities imputed to immigrants. Their presence, at the "departement" scale, explains the votes for Le Pen's supporters; at the parish scale, yet, the mobility of this uprooted population appears to be a best explanation of the electoral behaviour than the presence of foreigners or unemployed people. The extreme right has made a spectacular breakthrough, using the need to be secure and xenophobic feelings among the electorate; it has become a first-rank political force.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/espos_0755-7809_1987_num_5_3_1227