Titre | Des experts aux logiques profanes : les prescripteurs de contraception en France | |
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Auteur | Alexandra Roux, Cécile Ventola, Nathalie Bajos | |
Revue | Sciences Sociales et Santé | |
Numéro | vol. 35, no 3, septembre 2017 | |
Page | 41-70 | |
Résumé |
Cet article analyse les pratiques de recommandations des médecins prescripteurs de contraception afin de comprendre la place centrale qu'occupe la pilule dans le modèle contraceptif français. Il s'appuie sur une enquête par questionnaire réalisée auprès de 1 011 médecins généralistes et gynécologues exerçant en cabinet de ville. Les recommandations contraceptives se révèlent très hétérogènes et vont souvent à l'encontre des normes promues par les autorités de santé nationales et internationales. Les méthodes proposées aux femmes dépendent des caractéristiques professionnelles des prescripteurs (niveau de formation, lieu d'exercice) mais aussi de leurs représentations et de leur expérience contraceptive personnelle. En l'absence de formation adaptée, c'est souvent la méthode la plus connue et la plus facile à prescrire, à savoir la pilule contraceptive, qui est recommandée. Les particularités du système de soins français — formation partielle des médecins en contraception, système de paiement à l'acte, non encadrement de leurs pratiques — semblent ainsi favoriser des logiques de prescription qui renvoient à d'autres enjeux que la recherche de l'efficacité contraceptive et le libre choix des patientes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Experts with lay logics: About prescription of methods of contraception in France The article examines contraceptive recommendations made by practitioners to their patients, in order to better understand the central role of the contraceptive pill in the French contraceptive system. A random sample of 1,011 general practitioners and gynæcologists completed a questionnaire in 2010. The paper demonstrates how heterogeneous their recommendations are, sometimes in contradiction with national and international contraceptive guidelines. The extent of the choice given to women therefore depends on some characteristics of the practitioners, their medical experience, and also their personal experience and representations of contraceptives. Without proper training, the most often recommended method is likely to be the one that is easiest to prescribe, namely the contraceptive pill. This is to a large extent due to the organization of medicine in France. The unequal training of practitioners in family planning, the absence of accountability for their medical practices and the feefor-service system all collide to set aside contraceptive efficiency or to overlook offering women the conditions of an informed choice. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SSS_353_0041 |