Titre | L'approche de la mobilité sociale par les microclasses : une application sur données françaises | |
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Auteur | Cyril Jayet | |
Revue | Revue Française de Sociologie | |
Numéro | vol. 62, no 1, janvier-mars 2021 | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 63-104 | |
Annexes | Tableaux | |
Mots-clés (matière) | catégorie socioprofessionnelle classe sociale diplôme emploi employeur hiérarchie inégalité des revenus méthodologie mobilité sociale profession secteur d'activité statut | |
Mots-clés (géographie) | France | |
Résumé |
La plupart des recherches classiques en sociologie quantitative ont examiné l'évolution de la mobilité sociale au moyen de schémas de classes sociales ou de nomenclatures professionnelles contenant un nombre limité de catégories, généralement au plus une dizaine. Cet article propose d'analyser la mobilité sociale en France en partant des microclasses, ou professions. Il mobilise les données de l'« Enquête emploi en continu » entre 2013 et 2019. Il montre d'abord que si la reproduction professionnelle apparait comme faible en valeur absolue, elle est en réalité au moins aussi importante que la reproduction des classes sociales lorsque l'on tient compte de la taille des différents groupes sociaux en modélisant la fluidité sociale et en mesurant ainsi l'association par les odds ratios. L'approche en microclasses permet en outre d'identifier les différentes dimensions qui sous-tendent les flux de mobilité entre professions et entre classes sociales. Nous identifions ainsi les rôles respectifs du secteur d'activité, du statut d'emploi, du type d'employeur, des niveaux de rémunération et de diplôme dans la reproduction et la mobilité sociales. Enfin, en examinant séparément l'impact de la profession de la mère et du père sur les destinées des femmes et des hommes, on met en évidence un important effet de structure : les femmes ont une plus grande chance d'avoir la position sociale de leur mère que d'avoir celle de leur père, mais une fois contrôlé l'effet de la ségrégation genrée du marché du travail, l'association entre position d'origine et position sociale est plus forte avec la position du père qu'avec celle de la mère. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Most classical quantitative sociology studies examine trends in social mobility with social class classifications containing a limited number of categories—usually no more than ten. This article analyzes social mobility in France on the basis of microclasses, or occupations, using the Labor Force Survey data from 2013 to 2019. It first shows that while the absolute value of micro-level reproduction is low, when the size of different social groups is taken into account through social fluidity modeling and the use of odds ratios to measure associations, micro-level reproduction is at least as high as macro. The microclass approach also allows for identifying the different dimensions that underlie mobility flows between occupations and between social classes, making it possible to identify here the respective weights of activity sector, employment status, employer type, income level, and average educational attainment in social reproduction and mobility. Last, separately examining the impact of mother's and father's occupation(s) on men's and women's outcomes brings to light an important structural effect: women have a greater chance of having their mother's social position than of having their father's, but once the effect of the gendered segregation of the labor market is controlled for, the association between origin and social position is stronger with the father's position than with the mother's . Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFS_621_0063 |