Titre | Double « Redota » ? Représentation du héros de la patrie José Gervasio Artigas dans le cinéma uruguayen (1915-2011) | |
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Auteur | María José Olivera Mazzini, Georgina Torello | |
Revue | Cinémas d'Amérique latine | |
Numéro | no 24, 2016 Regards cinématographiques sur les grandes figures latino-américaines | |
Page | 76-91 | |
Résumé |
L'indépendance d'une nation est l'événement historique par excellence, au moment d'ériger les piliers fondateurs de l'identité. Afin d'en faire le récit, comme dans toutes les nations, en Uruguay on “a choisi” un héros, José Gervasio Artigas, dont les iconographies, au même titre que son idéologie, se refusent à toute appropriation facile. La représentation et la configuration iconique du héros de la patrie sont aujourd'hui encore source de disputes sans qu'aucun courant de pensée n'arrive à s'imposer. La complexité de sa figure a fait l'objet d'appropriations multiples en fonction des besoins contextuels et de l'histoire, et de l'alternance des récits hégémoniques. Sacralisations et profanations, façonnement d'une identité nationale toujours en construction. Dans cet exposé nous nous proposons d'aborder et de faire dialoguer deux exemples de représentation filmique, le premier et le dernier, de la vie de cet homme illustre. D'un côté Artigas, un projet jamais fini de 1915 qui prétendait aboutir à une représentation épique et historique de sa geste héroïque, en accord avec le programme extrêmement intégrationniste de l'époque. Et de l'autre côté, La Redota, sorti en 2011, dans le cadre de la production de la série Libertadores de RTVE (chaîne publique espagnole), un projet et une construction moins imposants que ceux conçus en 1915. Les représentations artistiques, en tant que dispositifs créateurs de pratiques subjectives, tout comme la nouvelle affirmation identitaire et l'auto-reconnaissance nationale, s'affirment comme des événements inéluctables quand il s'agit de redonner du sens à l'histoire et, par conséquent, au futur. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/cinelatino/2737 |