Titre | Resisting to spatial exclusion and fighting for economic inclusion: African immigrant traders in the public commercial spaces of the City of Cape Town, South Africa | |
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Auteur | Gabriel Tati | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 2-3, 2021 De la « ville revanchiste » à la « ville solidaire » | |
Rubrique / Thématique | La solidarité comme résistance face à la ville qui se ferme |
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Résumé |
En Afrique du Sud, les grandes villes sont racontées autour de l'esprit d'entreprise qui met l'accent sur la compétitivité, l'innovation et le partenariat entre le gouvernement local et les entreprises privées dans le marketing de la ville à l'intérieur et au-delà des frontières nationales. Une grande partie de la population vivant dans ces villes est composée d'immigrants, originaires d'autres pays africains, qui sont fréquemment victimes d'attaques xénophobes violentes de la part de citoyens locaux. Les immigrés africains opèrent principalement dans le secteur informel et restent largement en marge du principal courant économique et du tissu social de la ville. Cet article interroge dans quelle mesure les interventions mises en œuvre dans la ville du Cap en Afrique du Sud par les autorités, dans le cadre de la ré-imagerie de la ville comme ville mondiale, contribuent soit à l'inclusion spatiale, soit à l'exclusion des immigrés africains et celle de leurs activités de petit commerce dans la conception du développement urbain. L'argument central de l'article est que dans la poursuite de la stratégie entrepreneuriale prônée par la ville du Cap, il y a de fortes indications que certaines de ces interventions sont contraignantes et répressives, exacerbant l'exclusion économique et sociale des immigrés africains. En outre, ces interventions ont eu tendance à accroître l'hostilité sociale envers les immigrants. Contre les mesures répressives d'application de la loi pour réguler l'espace urbain, il y a eu cependant un glissement public quelque peu progressif vers des efforts plus accommodants qui ont profité aux propriétaires d'entreprises immigrés africains. L'article est éclairé par la perspective théorique sur la gouvernance urbaine entrepreneuriale et des données provenant de sources empiriques. Les résultats rapportés montrent que, dans la ville de Cape Town, l'occupation de tout espace à des fins commerciales est restreinte par un ensemble de règlements. En réponse à la variété des interventions, les chefs d'entreprise ont manifesté des réactions différentes, allant de la conformité aux actes subversifs, en passant par la résistance, ou des arrangements négociés qui ont parfois été utilisés pour influencer la direction d'autres interventions. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Around South Africa, the major cities are being narrated around entrepreneurialism, which emphasises competitiveness, innovation and partnership between local government and private corporates in the marketing of the city within and beyond the national borders. A large fraction of the population living in those cities is made up of immigrants from other African countries, who are frequently subjected to economic-driven xenophobic violent attacks by local citizens. African immigrants mostly operate in the informal sector and largely remain on the fringes of the city mainstream economy and social fabric. This article interrogates the extent to which the interventions implemented in the City of Cape Town in South Africa by the authorities, within the framework of reimagining the city as a world city, contribute either to the spatial inclusion or the exclusion of African immigrants' petty trade activities in the design of urban development. The central argument to the article is that, in the pursuit of the entrepreneurial strategy advocated by the City of Cape Town, there are strong indications that some of these interventions are constraining and repressive, exacerbating the economic and social exclusion of African immigrants. Besides, these interventions have tended to increase the social hostility toward immigrants. Against the repressive law enforcement measures for regulating the urban space, there has been, however, a somewhat progressive public shift toward more accommodating efforts that have benefitted African immigrant business owners. The article is informed by the theoretical perspective on entrepreneurial urban governance and data from empirical sources are used in support of the arguments. The results reported show that in the city of Cape Town, the occupancy of any space for trading purpose is restrained by a bundle of by-laws. In responses to the variety of interventions, business owners have displayed different reactions ranging from compliance to subversive acts including resistance or negotiated arrangements have been at time used to influence the direction of other interventions. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/eps/12019 |