Titre | Le cap des 100 millions en Égypte. Discours de crise et stratégies à l'aune des changements environnementaux globaux | |
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Auteur | Florian Bonnefoi | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 2-3, 2022 Crises, dynamiques démographiques et peuplement | |
Résumé |
Avec plus de 100 millions d'habitants, l'Égypte est un géant démographique. Le pays gagne désormais un million d'habitants tous les 7 mois et sa population est extrêmement jeune : deux tiers des Égyptiens ont moins de 30 ans. Dans un pays désertique à 96 %, cette augmentation soutenue de la population est présentée comme alarmante. Depuis les années 1950, un discours de crise se construit dans les déclarations politiques et dans les médias. La croissance démographique est accusée de tous les maux du pays : pauvreté, « retards de développement », insécurité, construction illégale, etc. Dans un contexte de changements environnementaux globaux, ce discours se teinte d'une dimension environnementaliste insistant sur la rareté des ressources, en premier lieu l'eau et les terres arables. En s'appuyant sur la presse et sur des entretiens menés dans la région du Delta, cet article analyse le discours de crise qui reporte la responsabilité sur les classes populaires. Face à ce qui est présenté comme un défi majeur, des politiques publiques de réduction de la natalité et des politiques territoriales de fronts pionniers dans le désert – bonification des terres et villes nouvelles – sont menées depuis plusieurs décennies et s'accélèrent aujourd'hui. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
With more than 100 million inhabitants, Egypt is a demographic giant. Nowadays, the country wins one million inhabitants every 7 months and its population is extremely young: two thirds of Egyptians are less than 30 years old. In a country where 96% of the territory is desert land, this steady population growth is presented as alarming. Since the 1950s political statements and the media have elaborated a crisis narrative. Population growth is made responsible for all national wrongs: poverty, “development delay”, insecurity, illegal construction, etc. In a context of global environmental changes, this narrative gets a more environmentalist dimension. It insists on resource scarcity, particularly water and cultivable lands. This article leans on a press review and on interviews with dwellers from the Delta region to analyze the crisis narrative that put the blame on popular social classes. Being presented as a major issue and challenge, population growth led to public birth policies and to territorial policy of pioneer fronts in the desert, through land reclamation and new cities. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/eps/13211 |