Titre | La polarisation socio-économique interne des quartiers centraux des métropoles françaises de province | |
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Auteur | Argyro Gripsiou, Christophe Bergouignan | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 2-3, 2022 Crises, dynamiques démographiques et peuplement | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Résumé |
Les fortes inégalités de statut socio-économique, mais également de revenu, entre les différents quartiers des grandes villes sont une des caractéristiques très documentées de l'espace urbain. On peut néanmoins aussi observer quelques quartiers où cohabitent des ménages situés aux 2 extrémités de la distribution des revenus, plus rares, ils sont presque toujours situés dans les parties centrales des villes. A partir de 2 indices construits à partir des données fiscales et sociales et avec une méthode originale (nommés indices de pauvreté et de richesse), cet article identifie ces quartiers dans les métropoles françaises de province et, parmi ces métropoles, celles au sein desquelles ces quartiers à forte polarisation socio-économique interne, sont les plus présents. Les villes centres comprenant les proportions les plus élevées de petits logements et d'étudiants, mais aussi celles où les inégalités entre les quartiers riches et pauvres sont les plus fortes sont également celles où les quartiers à forte polarisation socio-économique interne sont les plus présents. Dans un deuxième temps, une analyse en composantes principales permet de repérer les autres caractéristiques sociodémographiques qui distinguent ces quartiers à forte polarisation socio-économique interne du reste des villes centres. Dans le prolongement de ce qui été constaté à l'échelle de l'ensemble des villes centres, les quartiers à forte polarisation socio-économique interne se caractérisent par des surreprésentations des petits logements anciens et des étudiants. La présence dans ces quartiers d'étudiants à faibles revenus fiscalement indépendants de leurs parents contribue très probablement à structurer leur polarisation socio-économique interne. Néanmoins d'autres facteurs semblent déterminer la polarisation socio-économique interne, puisqu'une partie non négligeable de ces quartiers polarisés (notamment à Marseille et à Nice), ne présentent aucune surreprésentation étudiante. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The strong inequalities in socioeconomic status, but also in income, between the different neighborhoods of large cities are one of the well-documented characteristics of the urban space. Nevertheless, we can also observe a few neighborhoods where households at both ends of the income distribution cohabit, but these are rarer and are almost always located in the central parts of cities. Using two indices constructed from tax and social data and an original method (called poverty and wealth indices), this article identifies these neighborhoods in French provincial big cities and, among these cities, those in which these neighborhoods with strong internal socioeconomic polarization are the most present. The central municipalities with the highest proportions of small housing units and students, but also those with the highest inequalities between rich and poor neighborhoods, are also those in which neighborhoods with strong internal socioeconomic polarization are the most present. Second, a principal components analysis allows us to identify the other socio-demographic characteristics that distinguish these neighborhoods with strong internal socioeconomic polarization from the rest of the central municipalities. In line with what was observed for the whole central municipalities, the neighborhoods with strong internal socioeconomic polarization are characterized by an overrepresentation of small, old housing units and students. The presence in these neighborhoods of low-income students who are fiscally independent from their parents most likely contributes to structuring their internal socioeconomic polarization. Nevertheless, other factors seem to determine internal socioeconomic polarization, since a significant portion of these polarized neighborhoods (especially in Marseille and Nice) do not have any overrepresentation of students. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/eps/13336 |