Titre | La frontière fantasmée de la République de Chine : l'évolution des représentations de la Mongolie au sein de la Commission des affaires mongoles et tibétaines | |
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Auteur | Alessandra Ferrer | |
Revue | Perspectives chinoises | |
Numéro | no 2022/4 Engendrer un espace transnational : la Chine en tant qu'État diasporique à forte capacité et les diasporas chinoises | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 51-61 | |
Résumé | En 2017, la Commission des affaires mongoles et tibétaines (CAMT) a été dissoute après 68 ans de fonctionnement à Taïwan. Comment cette institution anachronique a-t-elle évolué, à mesure que la République de Chine (RdC) se démocratisait ? Une analyse du corpus publié par cette organisation montre qu'elle a conservé, jusqu'à la fin du régime militaire en 1987, une orientation chauviniste centrée sur les Han et visant à civiliser la « frontière » au moyen d'une politique de développement et de réformes. Au XXIe siècle, la rhétorique de la CAMT a mis davantage l'accent sur les échanges bilatéraux et internationaux. Ses publications ont continué cependant à souligner la supériorité relative du développement taïwanais par rapport à celui de la Mongolie, même si l'adhésion à la « sinité » politique s'est estompée. Alors que le gouvernement de la RdC a adopté de plus en plus le « multiculturalisme » taïwanais au début du XXIe siècle, l'histoire de la CAMT met en lumière un aspect significatif et négligé de l'évolution des discours sur l'identité nationale. | |
Article en ligne | https://journals.openedition.org/perspectiveschinoises/13644 |