Contenu du sommaire : Les batailles du savoir

La mise en place des indicateurs de performance et des primes au sein de la recherche s'apparente à une introduction des principes de marché au sein des organisations. Cette mise en concurrence transforme le travail. Cet article fait le point sur les effets pervers de la mise en place des indicateurs à des fins d'incitation. Après avoir rappelé les difficultés de la construction des indicateurs et des objectifs qu'ils révèlent, nous développons les effets principaux observés: effet Salami, effet sabotage et effet de conformisme et les effets pervers plus redoutables, l'effet multitâche et l'effet désincitatif.

Le modèle éducatif a fortement évolué au cours de ces dernières années. Ouverture du système à l'international, mise en place de procédures qualité et de « normes académiques », rapprochement étroit avec le monde de l'entreprise, élaboration de stratégies de développement conférant aux institutions un statut spécifique, publication récurrente de « classements » jouant un rôle dans la hiérarchie des écoles, création de pôles universitaires régionaux devenant actifs et susceptibles de modifier l'espace concurrentiel, recherche constante d'axes d'excellence pouvant servir à la connaissance, voire à la reconnaissance des entreprises éducatives. Les Business Schools ont désormais, chacune individuellement, et par-delà l'analyse contextuelle pouvant être faite collectivement, une carte à jouer. La marque est donc un sujet prioritaire pour l'ensemble des écoles qui savent à présent qu'il leur faut trouver un moyen de se démarquer pour se faire remarquer. Même si elles n'adoptent pas toutes la même aptitude …

Fortes de leurs excellentes positions dans les tant décriés classements de Shanghai et du Times Higher Education, les universités américaines exercent toujours un très fort pouvoir d'attraction sur les étudiants du monde entier. Sur les milliers d'étudiants qui partent à l'étranger, les États-Unis en captent 20 %. Sur les 31 000 doctorats dans les disciplines scientifiques délivrées en 2009, plus de 40 % l'ont été à des non-Américains. Et si le nombre d'étudiants allant poursuivre leur cursus aux États-Unis augmente, la proportion de ceux qui souhaitent s'y installer augmente également renforçant d'autant l'excellence américaine dans le domaine de la recherche. Par ailleurs, une nouvelle loi facilitant l'installation d'entrepreneurs aux États-Unis est en préparation.

Les États-Unis dominent le transit de l'ensemble, ou à peu près, du commerce électronique mondial, rendant les utilisateurs – entre autres européens – dépendant. La situation est aggravée par la myopie des responsables politiques, européens et asiatiques, dont le manque de stratégies de rechange et la pusillanimité devant leur propre monopole national renforcent l'hégémonie américaine. Mais une course est toutefois engagée ; pour rester compétitives, certaines entreprises non américaines poussent à l'implantation de leurs propres fermes de serveurs et à une réorganisation des infrastructures-réseaux.

Les marchés de l'énergie, et en particulier celui du pétrole, sont soumis à différents facteurs économiques, géopolitiques, sociopolitiques ou même météorologiques, qui affectent l'offre et la demande, et donc les prix de ces énergies. Des chocs sur l'offre de pétrole sont susceptibles d'entraîner des conséquences négatives très importantes sur l'activité humaine et la stabilité des pays tant développés qu'émergents ou en développement. La pénurie d'hydrocarbures remettra sans doute rapidement en cause notre organisation et nos modes de transport et de production d'électricité. L'objectif de développement durable qui est mondial et permettra de mettre en place des technologies de l'après-pétrole nécessitera également que les pays producteurs de l'or noir contribuent au financement de ces nouvelles technologies, telles que les voitures électriques et les énergies vertes, afin d'éviter une crise mondiale.