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Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest Mir@bel
Numéro Vol. 7, 3, 1976
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Économie

    • L'inflation en U.R.S.S. et en Europe de l'Est - Frantisek Pindak p. 7-24 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      On peut distinguer trois périodes dans l'évolution monétaire de l'Union Soviétique et des pays est-européens. La période d'inflation ouverte s'est terminée aux alentours de 1953 (1947 en U.R.S.S.) avec l'application de profondes réformes monétaires accompagnées d'un fort accroissement des prix de détail et d'un strict contrôle des salaires depuis lors. La politique de déflation qui fut entreprise ensuite s'avéra impraticable. Depuis la fin des années cinquante, la politique officielle est celle de la stabilité des prix. Les réformes économiques plus libérales, mises en œuvre en Europe de l'Est, ont toujours été liées, cependant, à des descriptions et des théories de l'inflation en régime socialiste et à des critiques de l'indice officiel des prix. Les chercheurs occidentaux reconnaissent également que « les statistiques (officielles) des prix... sont d'une aide limitée pour mesurei la pression inflationniste » (M. Bornstein). D'abord, les prix plus élevés des nouveaux produits ont été considérés, avec beaucoup de bienveillance, comme reflétant une amélioration de la qualité ce qui a permis de déclarer régulièrement des réductions de prix dans certaines industries telles que les constructions de machines ; de l'autre côté, pourtant, il a bien fallu admettre des augmentations périodiques de prix dans des branches produisant des biens plus ou moins homogènes. L'inexactitude des statistiques officielles de prix a récemment été reconnue ouvertement par les Hongrois qui ont renoncé à leurs anciens indices des prix de détail et par les Tchécoslovaques, qui ont adopté des « indices corrigés des prix » pour les biens capitaux. Les chercheurs occidentaux n'ont analysé que la période d'inflation ouverte et l'ont expliquée par une demande excessive sur le marché du travail (F.D. Holzman), y ont vu une sorte d'inflation par les coûts (P. Wiles) et/ou l'ont attribuée aux déficiences de la planification centralisée (J. Berliner, J.M. Montias). Les manifestations de la répression de l'inflation en économie centralement planifiée ont été étudiées par plusieurs économistes est-européens. Les Polonais (Sulmicki, Kucharski, Beksiak), les Tchécoslovaques (Klaus, Kupka, Klacek) et, en 1975, également le Hongrois B. Csikos-Nagy, sont d'accord pour estimer que le sur-investissement a constitué la principale cause des pressions inflationnistes dans les économies centralement planifiées et ils ont recherché en même temps des moyens d'expérimenter leurs théories sur le plan quantitatif. Les difficultés économiques internes des pays communistes, l'impact de l'inflation galopante affectant les pays étrangers et la nécessité d'un « système de gestion » plus efficient pourraient entraîner la révision de la théorie officielle de la stabilité des prix en régime socialiste.
      Inflation in the U.S.S.R. and Eastern Europe. Three distinct periods can be distinguished in the monetary developments of the Soviet Union and East European countries. The period of open inflation was suppressed in about 1953 (1947 in the U.S.S.R.) by severe currency reforms accompanied by steep rises of retail prices and by stringent wage controls ever since. The policy of deflation which was attempted next proved to be impracticable and the policy of price stability has become the official line since the late fifties. The more liberal economic reforms in Eastern Europe, however, have always been connected with descriptions and theories of inflation under socialism alongside with criticisms of official price indexes. Also Western scholars have recognized that "the (official) price statistics... are of little help in measuring inflationary pressure" (M. Bornstein). First of all, higher prices of new products have been interpreted very benevolently as expressions of higher quality which made it possible to report constant decline of prices in certain industries like e.g. machine- building; but on the other hand, periodical price increases have had to be admitted in branches producing more or less commodities. The unreliability of official price statistics has recently been openly revealed by the Hungarian dismissal of former retail price indexes and by the introduction of "corrective price indexes" for former deliveries of capital goods in Czechoslovakia. Western scholars analyzed only the period of open inflation, explaining it by excess demand in the labour market (F.D. Holzman), as a sort of cost inflation (P. Wiles), and/or by the deficiencies of central planning (J. Berliner, J.M. Montias). Specific manifestations of repressed inflation under central planning were studied by some East European economists. The Poles (Sulmicki, Kucharski, Beksiak), the Czechs (Klaus, Kupka, Klacek) and in 1975 also the Hungarian B. Csikos-Nagy agree that overinvestment has been the main source of inflationary pressures in centrally planned economies and they developed measures to test their theories also quantitatively. Domestic economic difficulties in communist countries, the impact of galloping inflation abroad and exigencies of a more efficient "system of management" may lead to the revision of the official thesis of price stability under socialism.
    • Le programme alimentaire polonais pour 1976-1990 - Wilhelm Jampel p. 25-47 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La production agricole et alimentaire revêt actuellement une importance majeure pour le développement socio-économique de la Pologne, étant donné la pénurie de plusieurs produits sur le marché intérieur (viande et produits carnés, lait et laitage, légumes, etc.) ainsi que sa forte dépendance de la situation sur les marchés mondiaux. La Pologne est devenue un des grands importateurs de céréales, de fourrage ainsi que de certains autres produits alimentaires. En plus, elle est contrainte de limiter les exportations de plusieurs produits agricoles, une des principales sources d'afflux de devises fortes. Un programme complexe concernant tous les secteurs intéressés et visant à faire de la production des denrées alimentaires une des branches principales de la production nationale, capable de satisfaire les besoins internes et de permettre les exportations en quantités importantes, a été approuvé en 1974-1975 par les organes suprêmes du parti et de l'Etat. Pour résoudre les problèmes de l'alimentation en Pologne, il est indispensable, selon le programme, de doubler au cours des années 1975-1990 la production globale de l'agriculture en raccompagnant d'un accroissement rapide des activités des branches annexes. Compte tenu du retard évident dans l'application de méthodes modernes de travail, du très bas niveau de rendement de la production, le programme propose de réaliser une reconversion technique de l'agriculture. L'amélioration de l'équipement agricole comprend la mécanisation des processus de production et la chimisa- tion de l'agriculture. Les années qui viennent seront marquées par une intensification des fournitures de machines agricoles et de moyens de transport, par l'élargissement de l'éventail de ces machines et par l'amélioration de leurs rendement et efficacité. La consommation d'engrais chimiques doit passer de 174 kg/ha NPK en 1974 à 250 kg/ha NPK en 1980 et à 350 kg/ha NPK en 1990. D'importants investissements sont prévus pour l'industrie alimentaire, la plupart étant destinés à l'élargissement des capacités de production dans l'industrie de la viande, du lait et du poisson. Les exportations de produits alimentaires devraient créer une base équilibrante pour les importations de fourrages, de machines et d'équipements nécessaires à la reconstruction et à la modernisation de cette branche de l'industrie. Le programme prévoit aussi une politique appropriée des revenus des ménages et des prix des biens de consommation (dont les détails ne sont pas précisés), tendant à transformer les goûts et les habitudes des consommateurs et à changer la structure actuelle de la consommation en Pologne. La relance du secteur agricole et alimentaire est un impératif majeur pour Téconomie polonaise, mais la structure agraire aberrante, le morcellement incroyable des terres, les méthodes de travail datant d'une époque révolue peuvent, dans une grande mesure, empêcher un véritable redressement de l'agriculture polonaise dans les années à venir.
      A Program for the Development of the Polish Food Industry for 1976-1990. Agricultural and food production are of capital importance to the socio-economic development of Poland where a scarcity of several products (meats, milk products, vegetables) exists on the domestic market as well as the situation of inter-dependence on the world market Poland actually imports grain, fodder and food products and must limit exportation of other agricultural products which were one of the principle sources of hard currency. A complex program covering all sectors and aimed at transforming the food industry into one of the principle branches of national production ? capable of satisfying domestic needs and leaving room for exportations as well, was approved in 1974-1975 by the party and state authorities. The program prescribes doubling overall agricultural production over the period 1975-1990, combined with rapid growth in affiliated sectors. Because of low production and retarded methods, a technical reconversion is also foreseen ? the improvement of agricultural equipment including the use of mechanical production processes and chemical fertilizers and pesticides. There should be an increase in the number of agricultural machines and means of transport as well as more diversified and efficient equipment. The use of chemical fertilizers is destined to increase from 174 kilos per hectare in 1974 to 250 in 1980 and 350 in 1990. Important investments are to be made in the food industry including enlargment of the meat, milk and fish production capacities. Food exports should balance fodder imports as well as that of equipment necessary to modernize this branch. The program also expects to develop (but no details concerning ways and means are given) an incomes policy alligned with consumption prices designed to change consumer tastes and habits and subsequently the general structure of Polish consumption. Relaunching the agricultural sector is imperative to Polish economy, but the illogical agrarian structure (composed of innumerable small plots) together with antiquated methods of exploitation can retard this development for some time.
    • Les aspects économiques de la détente soviéto-américaine - Alexander Woroniak p. 49-88 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Après l'étape initiale de « la nouvelle solidarité économique » entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique, qui est en train de se dissoudre, on a essayé dans cet article de confronter « nos espoirs » et « leurs préférences et calculs >, dictés par les réalités du système soviétique. Les données présentées ici mènent à deux conclusions fondamentales : à) Les perspectives d'une expansion rapide du commerce et de la coopération soviéto-américains ne sont pas aussi brillantes qu'on l'imaginait au départ. De sérieuses contraintes, nées du système économique soviétique, de même que la nécessité pour les deux partenaires de procéder à d'importants investissements pour financer l'expansion commerciale sont autant de facteurs limitatifs. b) II est absolument nécessaire d'élaborer une méthode intégrée d'analyse des coûts-bénéfices de chacune des transactions en termes nationaux et non plus d'intérêt des entreprises privées. Une analyse cas par cas, concernant surtout les profits de l'exportateur privé, est inadéquate. Il convient d'établir des données et des critères solides pour évaluer les conséquences à long terme des opérations de coopération. On a pu, en définitive, faire ici certaines observations : 1) Les dirigeants soviétiques semblent préférer les accords à long terme impliquant des investissements lourds en U.R.S.S. (capacités de production, transfert de technologie et services de gestion), qui seront remboursés en nature, à des contrats périodiquement renouvelés pour l'importation d'équipements américains. 2) Le commerce soviétique avec les pays capitalistes est typique de celui d'un pays en voie de développement ; par conséquent, une expansion importante des échanges soviéto-américains dépend directement de la volonté des Etats-Unis d'investir de fortes sommes dans le développement des ressources naturelles soviétiques. Les avantages, pour l'économie américaine, de cette participation sont inconnus et discutables compte tenu du coût d'opportunité de tels investissements. 3) L'Union Soviétique cherche à importer les techniques américaines les plus récentes et les plus avancées, de préférence sous forme de licences et de brevets ou comme composantes de contrats à long terme. 4) II est absolument indispensable d'harmoniser les politiques d'assurance- crédit officielle des pays capitalistes en ce qui concerne les échanges est-ouest afin d'éviter une concurrence suicidaire. 5) Les prix de la technologie américaine tels qu'ils sont fixés par les entreprises sont inadéquats et omettent des frais considérables supportés par l'industrie et la nation. 6) Les contrôles à l'exportation des techniques de pointe ne devraient être assouplis que si l'économie des Etats-Unis retire des avantages concrets et bien précis d'une expansion du commerce. 7) Les perspectives d'un développement substantiel des exportations de technologie soviétique vers les Etats-Unis sont pour l'instant négligeables.
      Economie Aspects of Soviet-American Detente. With the passing of the initial stage of "the new economic togetherness" between the United States and the Soviet Union this paper attempts to confront "our hopes" with "their preferences and calculations" dictated by realities of the Soviet system. Two basic conclusions follow the material presented in this paper: a) The prospects for a rapid expansion of Soviet-American trade and cooperation are not as bright as initially assumed. Serious constraints imbedded in the Soviet economy as well as the requirement of heavy capital investments to finance the trade expansion by both partners are limiting factors; b) The need to establish an integrated method and procedure for the cost-benefit analysis of specific deals in national terms as distinct from interest of the individual firm is pressing. A case by case pragmatic approach which is concerned mainly with the profit of the individual exporter is inadequate. A solid data base and acceptable criteria must be established for the evaluation of the long-range consequences of cooperation deals. A number of specific and ancillary observations are offered in the study: 1) Soviet leaders seem to prefer long-term deals involving capital investment in Soviet facilities, transfer of technology, and managerial services that will be repaid by deliveries in kind to repeat-type trade agreements of importing American hardware; 2) The pattern of Soviet trade with capitalist countries is typical for a developing nation, consequently a significant expansion of Soviet-American trade is a direct function of the willingness of the United States to invest heavily in the development of Soviet natural resources. Benefits from such an involvement to the American economy are unknown and questionable considering the opportunity cost of such investments; 3) The Soviet Union is interested in the importing of American latest and high technology preferable in the naked form or as a part of long-term deals; 4) A harmonization of official credit support by capitalist countries of their East-West trade is mandatory to avoid cut-throat competition; 5) Pricing of American technology as practiced by American firms is inadequate and omits considerable costs incurred by the industry and the nation; 6) Relaxing controls of high technology exports should be related to concrete specific benefits to the United States economy from actual expansion of trade; 7) Prospects for substantial exports of Soviet technology to the United States are negligible at present.
    • La pénétration des sociétés multinationales dans les pays d'Europe de l'Est - Stanislaw Tyrka p. 89-105 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Dans cette étude, l'auteur s'est fixé trois objectifs : exposer les cadres juridiques créés dans les pays socialistes pour accueillir les firmes occidentales, déterminer la dimension du processus d'implantation (selon les pays et les branches) des firmes étrangères dans les pays socialistes et en déterminer les principales caractéristiques.
      The Penetration of Multinational Firms in the Countries of Eastern Europe. In this study, the author has set three objectives: to set forth the legal framework evolved by the socialist countries to meet the needs created by the presence of western firms; to determine the importance of the implantation process of foreign firms in the socialist countries (by country and by branch); and to designate its principal characteristics.
  • Société

    • Programme socialiste et rapports sociaux en U.R.S.S. et dans les pays socialistes - Zdenek Strmiska p. 107-233 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cette étude pose certains problèmes-clés concernant l'analyse sociologique des sociétés de type soviétique, c'est-à-dire de la société soviétique et des sociétés socialistes d'Europe de l'Est et d'Europe centrale. Dans le premier chapitre, l'auteur propose une typologie des approches théoriques et idéologiques de ces sociétés, jouant un rôle important dans la production sociologique contemporaine, et se situe brièvement par rapport à ces courants de pensée. Le deuxième chapitre concerne quelques problèmes de description et d'analyse synchroniques des sociétés en question ; les discussions sur le contenu et la portée des transformations réalisées dans les rapports économiques se concentrent habituellement sur les rapports de propriété et l'appropriation, le statut du travailleur dans l'économie (la question du « salariat »), et la division du travail. Dans la description des rapports politiques et de la différenciation sociale, l'auteur cherche à définir des points de vue essentiels pour une étude plus poussée de la problématique. Troisièmement, certains problèmes choisis du développement historique de la société soviétique sont examinés sur la base d'une confrontation avec l'analyse de Charles Bettelheim, faite dans son dernier ouvrage sur les Luttes de classes en U.R.S.S. Dans l'avant-dernier chapitre, ce sont les relations et les interactions entre l'idéologie bolchevique et le développement social soviétique qui sont l'objet central de la réflexion. S'appuyant sur une détermination globale des structures élémentaires de l'idéologie bolchevique, l'étude aborde le problème des rapports entre cette idéologie, le léninisme et le stalinisme. Dans la partie finale, l'auteur essaie de donner une réponse à la question de savoir quelles sont les relations entre le système social des sociétés en question, le capitalisme et le socialisme, ou inversement, quelle est la portée de ces notions pour une analyse empirico-théorique de la réalité sociale. Etant donné la largeur de la thématique, la présente étude n'a pas pu apporter une plus large documentation (en anglais, evidence) empirique susceptible de soutenir suffisamment les thèses proposées ; elle s'oriente vers l'élaboration d'un cadre de référence théorique, nécessaire pour l'analyse des sociétés de type soviétique.
      The Socialist Program and Social Relationships in the U.SJS.R. and Eastern Europe. This study focuses on certain key problems in the sociological analysis of soviet-type societies, id. est, the U.S.S.R. and the socialist countries of Eastern and Central Europe. In the first chapter the author sets forth the theories and ideologies of these societies and their place in contemporary Sociology, adding a brief personal commentary on these trends of thought. The second chapter deals with the problems of the description and synchronie analysis of these societies. Discussions concerning the content and general effectiveness of economic transformations are usually centered on the rapport between ownership and appropriation, the status of the worker in the economy (the salary question) and the division of labor. By adding to this a description of political relationships and social differences, the author attempts to present a more developed study of these factors. Certains specific problems linked with the historical development of the soviet society are also presented in confrontation of Charles Bettelheim's analysis of this question in Luttes de classe en U.R.S.S. The interplay of Bolchevic ideology on the development of soviet society is also raised, and a study of Leninism and Stalinism is undertaken in the light of the general elementary structures of this ideology. In conclusion the author tries to determine the relationship between the social systems of the countries studied, the meaning of "capitalism", "socialism" or "investment" in a theoretical analysis of the socialist reality.
  • Note

    • Le débat sur la bureaucratie en Pologne - Monika Ciechanowicz-Zaleska p. 237-242 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'évolution de la situation politique, sociale et économique en Pologne, notamment depuis 1956, se reflète dans une masse de documents publiés en Pologne et à l'étranger. Ces documents permettent d'éclairer la démarche de ce qu'on peut appeler la bureaucratie dans un pays socialiste. Les événements de mars 1968 et de décembre 1970 ont démontré que le propre de la bureaucratie est de perdre contact avec la réalité. En invoquant l'idéologie à tous propos, elle donne un caractère quasi sacré à ses démarches, justifiant ainsi, entre autres, la répression dirigée conttre tous les éléments qui s'opposent à elle. La bureaucratie s'étend à tous les secteurs de la vie sociale et économique, elle sécrète une main-mise policière sur l'infonnationi et, en défendant le statu quo, freine toute véritable évolution.
      The Controversy on Polish Bureaucracy. The evolution of the socio-economic and political situation in Poland, namely since 1956, is reflected in a mass of documents published in Poland and abroad. These documents give a dear picture of what is known as bureaucracy in the socialist countries. The events of March 1968 and December 1970 clearly indicate that the salient feature of bureaucracy is the loss of all grip on reaility. Using "ideology" to all purposes, every action becomes sacrosanct, and hence, the repression of any opposition is justified. Bureaucracy has taken over all sectors of social and economic life; it censors information and, in an effort to maintain the status quo, hinders real evolution.
  • Revue des livres

  • Résumés des articles - p. 269-277 accès libre