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Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest Mir@bel
Numéro Vol. 14, 2, 1983
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Articles

    • Un handicap de l'agriculture soviétique : l'état des routes rurales - Basile Kerblay p. 5-24 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'infrastructure des campagnes soviétiques, qui supporte environ 75 % du volume des transports agricoles, n'est stabilisée qu'à concurrence de 10 % sur les quelque 2 millions de km de réseau interne des exploitations agricoles. Comparé à l'Inde, le réseau routier soviétique est trois fois plus dense mais, par rapport au Canada, il est moitié moins développé. Rapportée à la superficie agricole utile : pour 1 000 ha, la moyenne soviétique est inférieure à 2 km (on note des écarts considérables entre les régions bien équipées du Caucase, des pays baltes et les républiques d'Asie centrale). Les insuffisances de l'infrastructure tiennent non seulement à des contraintes écologiques mais aussi à des causes historiques (priorité accordée aux chemins de fer, régime de la corvée, etc.). Elles entraînent des pertes de production substantielles, restreignant l'efficacité du parc de transport (vitesse réduite, réparations) et suscitent l'exode rural des villages isolés pendant la période où les routes sont impraticables. Les impératifs de l'organisation du complexe agro-industriel imposent une révision de la politique des transports agricoles et des méthodes de financement des travaux routiers. Priorité est donnée aux liaisons routières entre les exploitations agricoles et les centres régionaux.
      Soviet agriculture handicapped by the state of rural roads. The road system in the Soviet countryside, which carries roughly 75 % of the volume of agricultural transport, has only about 10 % of made-up roads out of some 2 million km. of internal network in use by agricultural enterprises. Compared with India, the Soviet road system is three times more dense, but by comparison with Canada only half as well developed. In terms of area of cultivatable land, for every 1000 hectares, the Soviet average is less than 2 km. (one should note the considerable differences between the well-provided regions of the Caucasus and the Baltic countries, and the republics of Central Asia). The shortcomings of the road system are attributable not only to ecological constraints but also to historical factors (such as the priority given to railways, the regime of forced labour, etc.). This failure causes considerable loss of production, lessens the efficiency of the transport pool (reduced speed, heavy repairs) and encourages the exodus from isolated villages during the period when roads are impassable. Essential prerequisites for development of the agro-industrial complex must be a review of agricultural transport policy and means of financing road works ; priority is to be accorded to road links between agricultural units and regional centres.
    • L'exploitation agricole individuelle dans le système économique et social de la république populaire de Pologne - Marian Blazejczyk p. 25-35 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La Pologne a renoncé à la collectivisation forcée en 1956 mais n'en a pas moins traité L'agriculture individuelle comme un phénomène passager, la socialisation de l'agriculture devant se réaliser lentement mais progressivement. L'auteur s'intéresse d'abord à l'évolution de la politique agricole durant la période 1956-1970 où des conditions favorables sont créées pour le développement des exploitations agricoles individuelles. La production s'accroît rapidement et, malgré certaines difficultés vers la fin des années soixante, les exploitations fonctionnent sans heurts majeurs. La seconde partie de l'article est consacrée aux conceptions des années 1971-1980 en matière de politique agricole. La crise de 1970 n'a pas affecté les campagnes, la politique agricole étant d'ailleurs jugée comme la seule qui ait été satisfaisante. Des correctifs sont pourtant apportés pour favoriser un accroissement encore plus rapide de la production des fermes individuelles. Les dernières sections analysent en détail la crise économique qui a frappé l'agriculture comme le restant de l'économie. Les causes en sont exposées ainsi que les remèdes proposés, notamment la volonté de traiter de manière égalitaire les divers secteurs de l'agriculture : étatique, coopératif et privé. L'auteur estime que la crise agricole est actuellement profonde mais que des éléments positifs existent en Pologne et qu'on peut se montrer optimiste pour un avenir plus lointain.
      The role of private agriculture in the economic and social system of the People's Republic of Poland. Poland gave up compulsory collectivization in 1956, but none the less continued to regard private agriculture as a transitory phenomenon, believing that a system of socialized agriculture would slowly but progressively evolve. The author examines, firstly, the development of agricultural policy in the period from 1956 to 1970, which created favourable conditions for the growth of the private sector. Production increased rapidly and, despite some difficulties towards the end of the 60's, private agriculture worked without serious problems. The second part of this article is concerned with the ideas of the period 1971-1980 on agricultural policy. The crisis of 1970 did not affect the rural sector ; indeed the policy on agriculture was regarded as the only one which was functioning satisfactorily. However, certain adjustments were made with the aim of encouraging even more rapid growth of production in the private sector. The final sections are devoted to a detailed analysis of the economic crisis which struck agriculture along with the rest of the economy. The author examines both the causes of the crisis and the solutions proposed, particularly willingness to treat the various branches of the agricultural sector, viz state, co-operative and private, upon an equal footing. In the author's view, the present crisis in agriculture is deep-seated, but there exist, nevertheless, positive elements in the Polish situation, and there may be room for optimism about prospects in the longer term.
    • La dépendance énergétique de l'Europe Orientale vis-à-vis de l'U.R.S.S. : 1945-1981 - Giovanni Graziani p. 37-60 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'article analyse les relations énergétiques entre les Six et l'U.R.S.S. à partir de l'après- guerre et offre une tentative de calcul quant à l'évolution des différents taux de dépendance. On distingue trois périodes. Au cours de la première, qui va jusqu'à la fin des années cinquante, la politique dite de l'« autosuffisance » couvre néanmoins un transfert de certaines ressources énergétiques est-européennes (charbon, uranium, pétrole) vers l'Union soviétique. Ce courant se renverse au début des années soixante pour ce qui concerne le pétrole soviétique qui, accompagné plus tard du gaz naturel, devient l'axe de la dépendance énergétique de l'Europe de l'Est. C'est l'époque des prix intra-Comecon beaucoup moins élevés, et stables, que sur le marché mondial. L'U.R.S.S. devient le fournisseur presque exclusif de pétrole et de gaz des cinq pays à l'exclusion de la Roumanie. Les importations en provenance de 1'U.R.S.S. ne cessent de croître, soit dans leur rapport avec les importations globales, soit dans leur rapport avec la consommation intérieure. La hausse du prix mondial des hydrocarbures à partir de 1973 et du prix intra-Comecon à partir de 1975 ne réussit pas à arrêter la progression de la dépendance. Même la Roumanie commence à importer de 1'U.R.S.S. Les différentes politiques nationales et est-européennes visant à la diversification des productions internes n'ont pas enregistré de résultats significatifs. Le programme nucléaire, très en retard par rapport aux plans, aura des effets à la fin des années quatre-vingt seulement et risque d'impliquer de nouvelles formes de dépendance.
      Eastern Europe's dependence on the USSR in respect of fuel supplies : 1945-1981. This article examines the position of the Six vis-a-vis the USSR in the context of fuel supplies in the post-war period, and tries to assess the development of their respective rates of dependence on the USSR. Three periods are noted. The first of these, up until the end of the 1950's under the so-called policy of self-sufficiency, was none the less marked by the movement of certain fuel supplies (coal, uranium, oil) from Eastern Europe to the USSR. This flow was reversed at the beginning of the 60's, when Soviet oil, and later natural gas, became the main sources of Eastern European dependence. This was the period when prices within Comecon were lower and more stable than on the world market. The USSR became the virtually exclusive supplier of oil and gas to five of the Six (the exception being Rumania). Imports from the Soviet Union have continued to increase, both in relation to overall imports and to the level of internal consumption. The rise in the world price of hydrocarbons since 1973, and in Comecon prices since 1975, has had no effect in arresting this growing dependence. Even Rumania is beginning to import from the USSR. Various national and Comecon policies aimed at diversification of internal production have not shown any significant results. The nuclear programme, which is far behind schedule in terms of the plans, will only begin to have an effect by the end of the 80's, and may well entail new forms of dependence.
    • Le commerce extérieur comme illustration de l'insertion de la République Populaire Démocratique de Corée dans le concert mondial (Annexe : les principaux événements de 1982 en R.P.D.C.) - Alain Brillouet p. 61-77 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      L'autarcie dans laquelle se confinait la R.P.D.C. jusqu'à la fin des années soixante était remarquable. L'ouverture relative du pays par la suite connut des « ratés » exemplaires mais le chemin parcouru depuis sa création, en 1948, n'est pas négligeable. Certes les résultats de la République de Corée (Corée du Sud) relèguent au second plan les progrès de la R.P.D.C. en matière d'échanges internationaux mais ils n'en existent pas moins. Le commerce extérieur comme illustration de l'insertion de la R.P.D.C. dans le concert mondial a été appréhendé sur deux plans : d'une part, modalités de l'insertion et traduction commerciale, d'autre part résultats et caractéristiques essentielles du commerce international de la R.P.D.C. Enfin, l'exemple du commerce entre cette dernière et le Japon est présenté comme illustration des développements précédents. En annexe, figurent les principaux événements survenus au cours de l'année 1982 en R.P.D.C.
      The People's Democratic Republic of Korea, and its entry into the international sphere as reflected by its external trade. Up until the end of the 60's, the PDRK functioned to a remarkable extent within the confines of its own autarky. Subsequently, the relative opening-up of the country was marked by a number of exemplary « fiascos », but the progress made since the creation of the Republic in 1948 is far from negligible. It is true that the results achieved by the Republic of Korea (South Korea) tend to leave the PDRK rather in the shade in respect of progress in foreign trade, but progress there has been none the less. This analysis of the PDRK's external trade as an illustration of its entry into the international sphere is presented under two headings: firstly, the means by which entry has been effected, and the expression of this in commercial terms, and secondly, the achievements and basic characteristics of the PDRK's international trade. Finally the author cites the example of trade between the PDRK and Japan as an illustration of earlier developments. An appendix lists the main events of 1982 in the PDRK.
    • L'état de guerre en Pologne et sa dynamique. (Contribution à la théorie du « socialisme réel ») - Jadwiga Staniszkis p. 79-96 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Selon l'auteur, la Pologne appartient à la sphère du mode asiatique de production et serait entrée dans une phase baroque de développement. L'article est centré autour de cette idée-force, qui détermine évidemment l'ensemble des analyses présentées ici quant aux relations entre le pouvoir et la société, entre le parti, le gouvernement et l'armée. Il en va de même en ce qui concerne le domaine de l'économie, avec son cortège de crises et l'incapacité des autorités, embourbées dans leurs propres contradictions et celles du système. D'où une situation devenue sans issue que la proclamation de l'état de guerre et le changement brutal de régime, après une période transitoire dite « période de Solidarité», étaient censés débloquer. Mais l'auteur doute du bien fondé de cette solution extrême, les conflits fondamentaux n'étant pas résolus en Pologne pour autant.
      Martial law pursues its course in Poland. (Contribution to the theory of «real socialism »). Tn the author's view, Poland belongs in the category of the so-called Asiatic mode of production, and has entered upon the « baroque » phase of its development. The article is written around this basic idea, which of course determines the pattern of analyses presented on the relationships between the powers-that-be and society, the Party, the government and the army. The same is true in the context of the economy, with its succession of crises and the powerlessness of the authorities, embroiled in their own inner contradictions and those of the system. This was the impossible situation which, after an interim period described as the « Solidarity interlude », the declaration of martial law and the brutal change of régime was intended to resolve. The author expresses doubts about the effectiveness of the solution, which has done nothing to remedy the basic conflicts within Poland.
  • Note

    • Réflexions sur les nouvelles sociétés par actions dans le transport maritime en Pologne - Krystyna Szymkiewicz p. 97-101 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Après un bref historique qui rappelle l'existence de sociétés par actions dès l'instauration du nouveau régime en Pologne, reprenant d'ailleurs une tradition antérieure à la seconde guerre mondiale, l'auteur présente les nouvelles sociétés créées dans les transports maritimes. Elles sont au nombre de trois et se distinguent des anciens armateurs nationalisés par une réelle autonomie, la définition même de leur activité (réaliser des bénéfices), leur procédure de création, leur organisation et les modalités de contrôle qui leur sont appliquées. Elles sont cependant trop récentes pour qu'il soit possible d'en apprécier la portée.
      Some observations on the emergence of new joint-stock companies in Polish shipping. After a brief historical note on the existence of these enterprises following the establishment of the new regime in Poland, with a reminder that this represents a return to an earlier tradition going back before the second world war, the author describes the latest such companies to have been set up in shipping. There are three of these, and they differ from the old nationalized shipping lines by being genuinely self-managing, by the way in which their activities are defined (i.e. to make profits), by their terms of reference and by the type of controls to which they are subject. However, they are a recent development and it is still too early to judge their impact.
  • Revue des livres

  • Chine - Hongrie. Le socialisme en mouvement

    • Articles
      • Chine-Hongrie : Réforme économique et dialectique du système - Yves Chevrier, Agota Dezsenyi-Gueullette p. 111-119 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        L'objet de cette table ronde est de mettre en perspective les démarches tant d'ordre pratique que théorique des réformateurs chinois et hongrois. A première vue, il peut sembler paradoxal d'opérer un tel rapprochement entre deux pays si différents par leur aspect géographique, démographique et historique. En outre, les mouvements de réformes y sont intervenus dans des temps et dans un environnement politique tout à fait différents. Malgré ces divergences, les participants ont décelé des préoccupations et des démarches communes que l'on peut résumer par cette question : comment adapter le système de gestion issu du modèle centralisé de planification aux réalités d'un monde économique de plus en plus complexe ? Au-delà d'un certain seuil, en effet, le modèle centralisé de planification devient inadéquat pour atteindre les objectifs de croissance. Dès lors les réformateurs doivent concevoir et mettre en place un modèle alternatif, basé sur un système de décision décentralisé en vue de stimuler l'efficacité micro-économique. Ce modèle tel qu'il est appliqué dans la réalité ne semble pas résoudre les difficultés et modifier sensiblement le fonctionnement de l'économie. Les mécanismes de marché, en effet, sont davantage conçus comme des moyens auxiliaires de la planification centralisée que comme une véritable alternative. Ceci s'explique, en grande partie, par la rémanence des anciennes pratiques administratives de type bureaucratique aux différents échelons économiques. Néanmoins, bien qu'incomplètes, ces réformes permettent d'accroître effectivement l'autonomie et de stimuler certains secteurs, notamment l'agriculture. Mais si, en raison de leur caractère inachevé, les réformes ont donné naissance à de nouveaux dysfonctionnements, elles constituent indéniablement une inflexion décisive de l'ancien modèle centralisé.
        China-Hungary : Economie reform and dialectics of system. The aim of this round-table discussion is to put into perspective the work of Chinese and Hungarian theorists in the context of reform, both on the theoretical and the political level. At first sight, it might seem strange to attempt a comparison between two countries wich are so different in terms of geography, demography and history. Moreover, their respective reform movements have developed at different times and in entirely different political contexts. Despite these divergences, however, the reformers share certain common preoccupations and initiatives, which may be summed up as follows: how is a system of economic administration arising from a model of centralized planning to be adapted to the realities of an increasingly complex economic situation ? It is clear that, beyond a certain point, the centralized planning model ceases to be an effective instrument for stimulating economic growth. Beyond this point, the reformers must devise and elaborate some alternative model based on a system of decentralized decision-making, in order to increase efficiency at micro-economic level. This model as applied in practice does not appear to solve the problems, or have an impact on the functioning, of the economy. Market mechanisms are regarded more in the light of aids to centralized planning, than as a true alternative. This is largely explained by the persistence of outmoded bureaucratic administrative methods in the different branches of the economy. Nevertheless, although only partial, these reforms still help to increase the degree of self-management, and provide a stimulus in certain sectors, particularly agriculture. Even if new malfunctions have developed, because of the incomplete nature of the reforms, the latter indubitably represent a decisive improvement in flexibility over the old centralized model.
      • Un lourd héritage : la centralisation - Tibor Kovácsy p. 121-134 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        L'économie hongroise doit parvenir simultanément à rééquilibrer sa balance des paiements et à maintenir, du moins, le niveau de vie de la population. Pour résoudre cette double tâche, il est devenu nécessaire d'introduire des réformes institutionnelles et de modifier en profondeur le mécanisme économique. Mais le problème n'est pas seulement économique : il tient également à la structure socio-politique du pays, où un groupe peu nombreux décide du sort du pays et où le système créé depuis 1945, pour servir une politique économique modifiée depuis, accumule les entraves en raison de son excessive centralisation. L'auteur analyse longuement les conséquences de cette centralisation sur la vie économique hongroise. Il poursuit par une description des modes de gestion plus indirects appliqués ces dernières années tout en estimant les modifications apportées comme très relatives. Il préconise pour terminer une politique économique axée sur le bien-être, prenant davantage en considération le facteur individuel et la liberté d'entreprendre. Cette optique ne manque pas de partisans en Hongrie mais l'inertie du système et les intérêts acquis sont tels que de profonds remaniements institutionnels s'imposent.
        The troublesome legacy of centralization. The Hungarian economy faces the double task of solving its balance of payments problems while contriving, at the same time, to maintain the country's standard of living at least at its present level. To deal with these twin problems it has been necessary to introduce certain institutional reforms, and to make radical changes in the country's economic mechanism. The problem, however, is not wholly economic : it also arises from the socio-political structure of the country, where a small group of decision-makers is in charge of the country's destinies, and where the system, devised after 1945 to implement an economic policy which has since undergone change, is becoming progressively more unwieldy due to excessive centralization. The author makes a lengthy analysis of the effects of centralization on the economic life of Hungary. He goes on to describe the more indirect modes of administration which have been developed latterly, but feels that the resultant changes are very partial. In conclusion, he speculates on an economic policy which would be inspired by concern for welfare, and would lay greater emphasis on the individual, and on freedom of enterprise. There is considerable support for this view in Hungary, but such is the inertia of the system and the weight of vested interest that a radical restructuring of institutions would be required.
      • L'industrie de l'aluminium en Hongrie : coopération ou autonomie? - Agota Dezsenyi-Gueullette p. 135-161 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        La Hongrie dispose de considérables réserves de bauxite ; elle a également, avant la guerre, réussi à développer la production d'alumine et d'aluminium avec l'aide de la technologie allemande. Après la guerre et jusqu'en 1954, l'industrie de la bauxite/aluminium a été administrée par une société mixte hungaro-soviétique. Le développement de cette industrie en Hongrie a été entravé par des problèmes d'approvisionnement en ressources énergétiques. Suite à un accord signé en 1962 avec l'U.R.S.S., une grande part de la production hongroise de bauxite et d'alumine est exportée vers l'Union soviétique, transformée en aluminium, puis réimportée. La Hongrie investit dans les procédés de transformation de la bauxite/alumine où elle jouit d'une grande expérience technique et qui peuvent être un atout pour l'exportation ; elle investit également dans la fabrication de produits finis. Mais peut-on dire que les fruits de la coopération hungaro- soviétique sont partagés équitablement en tenant compte des coûts de production, de ceux de l'énergie et des transports ? Serait-il, au total, plus profitable pour la Hongrie de fabriquer l'aluminium, à l'aide de ses propres ressources énergétiques ou en les important ?
        The Hungarian aluminium industry : a question of co-operation or autonomy. Hungary has considerable supplies of bauxite ; she was also, prior to the war, successful in developing production of alumina and aluminium with the aid of German technology. After the war, the bauxite/aluminium industry was run by a mixed Hungaro-Soviet company until 1954. Development of this industry in Hungary was impeded by problems of fuel supply. Under an agreement made with the USSR in 1962, a large part of the Hungarian production of bauxite and alumina is exported to the Soviet Union, processed into aluminium and re-imported. Hungary invests in the bauxite/ alumina stages of production, where Hungarian technical expertise is considerable and can benefit the export market; there is also investment in finished products. But can it be said that the fruits of Hungarian-Soviet co-operation are shared out on an equitable basis, taking account of costs of production, fuel and transport ? Would it, on balance, be more profitable to manufacture aluminium in Hungary, either using her own fuel resources or importing them ?
    • Revue des livres
  • Résumés des articles - p. 171-178 accès libre