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L'impact à long terme du taux de change est différencié selon les régions qui composent une économie nationale ou une zone monétaire. Cependant, peu de travaux théoriques ou empiriques se sont attaqués à cette question. D'un côté, la théorie standard du commerce international considère généralement l'espace national comme homogène. De l'autre côté, les travaux sur les systèmes de production régionaux n'intègrent pas ou peu des variables macro-économiques comme le taux de change. Dans une perpective complémentaire, MUNDELL (1961) considérait qu'une zone monétaire optimale devait réunir des régions réagissant de manière symétrique aux chocs externes, sans quoi des coûts d'ajustement importants sont encourus par les régions défavorisées. Cette idée est fondamentale. Cependant, cet article explore plutôt sont corollaire. Étant donné qu'une monnaie est utilisée par un ensemble de régions réagissant de manière asymétrique à l'évolution du taux de change, comment ces régions en seront-elles affectées à long terme ? Une typologie des effets attendus est construite.Ces questions sont essentielles dans le contexte de l'intégration monétaire européenne afin de comprendre la manière dont réagiront des systèmes de production réels qui ne pourront plus miser sur les adaptations par les taux de change qui se produisaient dans le passé au sein du marché européen.

Cet article propose tout d'abord d'analyser la compétition territoriale à travers un modèle de différenciation spatiale tel que celui de HOTELLING. Il montre alors que le principe de différenciation minimale est bien loin d'être vérifié dans un tel jeu. Au contraire, en matière de compétition interrégionale, la différenciation paie. Elle peut même conduire à un équilibre. Mais elle n'est pas seulement à rechercher dans des stratégies de prix. L'intégration d'autres variables, et en particulier la capacité à communiquer, peut en effet considérablement enrichir le jeu, voir même limiter sensiblement la portée de la concurrence fiscale.

L'objet de cet article est d'étudier à l'aide d'un modèle de concurrence fiscale (avec fixation des taux et réaction du capital), la propension à coopérer fiscalement des communes ayant une différence significative de taille. On étudiera les choix coopératifs et non-coopératifs des collectivités locales ainsi que leurs conséquences lorsque la variable stratégique est un taux d'imposition sur le capital mobile. On se demandera si une ville-centre a tendance spontanément à s'engager dans une coopération fiscale avec une commune périphérique et inversement. Les collectivités locales seront supposées être gérées par des élus bienveillants, c'est-à-dire dont l'objectif est de maximiser l'utilité des résidents. Cet article est en fait une tentative d'explication de la genèse de l'intercommunalité française. Il donne un éclairage théorique sur les raisons qui ont poussé les pouvoirs publics français à mettre en place des organismes incitatifs à la coopération fiscale entre communes durant la seconde moitié du siècle dernier.

L'objectif de cet article est de revenir sur les fondements de l'efficacité de la coordination interfirmes dans les systèmes productifs territorialisés (SPT). La démarche consiste à s'interroger sur la manière dont les firmes procèdent pour gérer les défaillances qui apparaissent au cours de leur relation. Si on suit le travail d'A. HIRSCHMAN, les firmes disposent de trois comportements de réaction possible lorsque survient une défaillance : faire défection, prendre la parole ou adopter un comportement loyaliste. À partir de ces trois catégories, nous montrons que les systèmes productifs territorialisés mobilisent de manière privilégiée le loyalisme. L'étude du fonctionnement du loyalisme permet alors d'identifier les modalités de l'efficacité de la coordination des relations verticales interfirmes mais aussi les mécanismes qui peuvent conduire au déclin du SPT.

Si les facteurs présidant à la localisation des activités innovantes sont de mieux en mieux appréhendés en revanche, rares sont les études s'intéressant à la localisation géographique des relations externes que tissent les entreprises innovantes.La question centrale de ce papier est la suivante : quelle est la distribution spatiale des relations technologiques externes des entreprises innovantes, existe-t-il un enracinement territorial à la dynamique d'innovation, quels en sont les facteurs explicatifs ?Pour répondre à ces interrogations nous mobilisons une base de données statistiques relatives au comportement d'innovation de 122 entreprises industrielles de plus de 20 salariés de la région Rhône-Alpes. On montre qu'il existe bien une prépondérance des relations de proximité géographique dans les stratégies de « géolocalisation » des relations technologiques externes, mais celles-ci ne sont ni systématiques, ni exclusives et requièrent d'être spécifiées.

L'objet de cette contribution est de proposer une grille d'analyse de la géographie de l'innovation des nouvelles entreprises de biotechnologies prenant en compte la diversité des modèles d'entreprise. Cette recherche s'appuie sur l'analyse comparée de soixante et une nouvelles entreprises de biotechnologies françaises et de leur cent vingt neuf fondateurs16. Quatre modèles d'entreprise sont différenciés, chacun reposant sur des compétences des équipes de fondateurs, des ressources mobilisées pour assurer la viabilité de leur projet et des géographies de l'innovation distinctes.

Une motivation importante lors de la création d'indicateurs de prix de l'immobilier est la construction de sous-indices par région ou par quartier. Des différences dans l'évolution de ces sous-indices sont alors le reflet de modifications de l'environnement, notamment des infrastructures disponibles. Il convient de retenir une méthodologie fiable pour la construction d'indicateurs immobiliers. La méthode des ventes répétées (repeat sales method) paraît appropriée. Son avantage principal est qu'elle ne nécessite pas la connaissance des caractéristiques des objets immobiliers. Dans cette étude, nous construisons un indice de l'évolution du prix des échoppes à Bordeaux pour la période 1985 à 1997. Cet indice fait apparaître une évolution favorable des prix, et ce même lors de la crise immobilière du début des années 1990. Lorsque l'agglomération est subdivisée en deux secteurs, des différences dans l'évolution des prix sont mises en évidence.

L'article commence par rappeler les évolutions du tourisme urbain en France pendant les deux dernières décennies, en insistant sur les difficultés de définition et de mesure des flux. Il montre comment les politiques de mise en valeur touristique des villes aboutissent à une mise en concurrence des collectivités. Toutefois, les villes connaissent des formes de tourisme très variées, traduites dans une typologie des villes touristiques. Il n'en reste pas moins que, de manière générale, les fonctions touristiques et de loisirs des villes génèrent des tensions dans l'aménagement et la vie urbaine : relation entre ville active et ville ludique avec une forte concentration du tourisme et des loisirs en centre ville mais exclusion de la périphérie, écart entre ville rêvée et ville réelle... L'article s'interroge enfin sur les effets de l'explosion des mobilités et sur la place accordée aux fonctions récréatives dans la ville contemporaine.