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Revue Politiques et management public Mir@bel
Numéro vol. 9, no 1, mars 1991
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Articles

    • Le service n'est pas un produit : quelques implications pour l'analyse économique et pour la gestion - Jean Gadrey p. 1-24 accès libre avec résumé
      Cette contribution développe l'idée suivante : penser les services en utilisant le paradigme -au sens linguistique- associé aux termes de produit et de productivité est aujourd'hui dans de nombreux cas un "obstacle épistémologique" à leur analyse économique et à leur gestion efficace. Cette idée est volontairement provocatrice et l'on envisagera les limites d'une telle provocation. Mais l'observation du fonctionnement et des critères d'efficience de nombreuses activités tertiaires, menée ces dernières années, nous conduit à soutenir la thèse d'un nécessaire dépassement de l'industrialisme et du productivisme comme condition de développement de l'analyse et de la gestion des services. Cette thèse s'oppose donc clairement aux idées et aux pratiques de la transposition, selon lesquelles les services seraient simplement en attente de leur propre industrialisation, par un double mécanisme d'introduction de technologies (notamment informatiques) et de normalisation voire dmobjectivationm du service, visant soit à lui donner une forme de produit tangible, susceptible d'être acheté et consommé comme un bien industriel, soit à produire le service en série selon des protocoles standardisés. De telles situations d'objectivation et de standardisation existent et elles sont souvent importantes dans la recherche de gains d'efficience. Mais, d'une part, elles n'empêchent pas le développement simultané de services individualisés non standardisés, et d'autre part, comme nous le verrons, il subsiste bien des différences entre un produit industriel et un service rendu selon des procédures en partie reproductives.
    • Le réaménagement de la dette des collectivités locales - Alain Guengant p. 25-46 accès libre avec résumé
      L'article examine les réaménagements de dettes réalisés par les collectivités locales françaises à partir du milieu des années quatre-vingts. L'analyse s'attache tout d'abord à identifier l'origine des réaménagements avant d'évaluer ensuite les avantages financiers retirés par les débiteurs. L'estimation repose sur divers exemples représentatifs des restructurations d'encours pratiquées couramment de 1986 à 1988.
    • Les lycées, les régions : an III - Marie-Jacqueline Marchand p. 47-66 accès libre avec résumé
      Etude de la réalité de la compensation financière du transfert des établissements d'enseignement compte tenu de l'inadéquation entre l'autonomie décisionnelle des régions et les critères de redistribution des crédits de l'Etat. La réponse à cette interrogation, outre une analyse préalable des conditions légales du transfert de compétences, passe par une connaissance précise de l'exercice du pouvoir et des choix de gestion des régions en matière d'enseignement au cours des trois dernières années effectives (1986-1987-1988). Le coût financier du transfert dans les budgets régionaux exprime l'ampleur du dysfonctionnement du processus de décentralisation en raison de situations de co-gestbn, de chevauchement de compétences et de financements inadaptés.
    • Le modelage de l'organisation : un problème de politique publique - Charles Walcott, Karen M. Hult p. 67-96 accès libre avec résumé
      Les théories qui voient dans l'organisation un système de contrôle centré sur l'efficience ou une arène politique fondée sur les jeux de pouvoir sont insuffisantes pour orchestrer une "politique d'organisation" dans les entités publiques. L'article propose d'asseoir celle-ci sur un "modèle de gouvernement", qui marie les actions destinées à promouvoir des objectifs et réseaux d'alliance dans une structure donnée de la vie politique interne. En croisant les cadres où sont prises les décisions, qui concernent les préférences (objectifs) de l'organisation et les croyances relatives aux processus permettant de les concrétiser, et diverses structures de gouvernement, il est possible de formuler des prescriptionsd'organisatbn et d'expliquer pourquoi la structure hiérarchique, accompagnée de structures informelles diverses, est le modèle dominant dans la sphère publique.
  • Rubriques

  • Note aux auteurs - p. 141-143 accès libre