Contenu du sommaire : Relations, réseaux, passages.

L'avancée en âge se traduit par le passage d'une sociabilité externe à une sociabilité interne, davantage centrée sur le foyer. Volume et fréquence de relations, d'abord croissants, diminuent au-delà de quarante ans. Quel que soit l'âge, la sociabilité des catégories sociales supérieures est toujours plus développée que celle des catégories modestes, sauf pour ce qui concerne les relations avec la parenté. Les réseaux des jeunes sont marqués par la proximité avec la famille et l'école, dont provient une bonne part de leur capital social, notamment pour trouver un emploi. En terme d'évolution, l'impression dominante est celle d'une assez grande stabilité.

La sociabilité d'un individu peut s'analyser comme un ensemble structuré de relations. Relations et réseau constituent deux niveaux d'approche de la sociabilité d'un individu susceptibles de donner des clés de compréhension des processus de son insertion sociale et professionnelle. Prenant en compte la diversité et la qualité des relations, il s'agit de regarder comment elles se distribuent, se mêlent et s'organisent pour constituer le réseau d'un individu. Dans cette perspective, nous tenterons de caractériser un mode d'organisation des relations dans ce réseau : les cercles sociaux. À toutes ces étapes, nous essayerons de vérifier en quoi se distinguent des individus identifiés par leur genre et un indicateur social : leur origine socioscolaire.

L'auteur analyse les ressources sociales dont disposent les jeunes ayant passé un baccalauréat professionnel en termes de relations familiales et de relations hors famille : Ces jeunes sont interrogés sur les moyens à mettre en oeuvre pour la recherche de leur emploi ou d'un "petit boulot". Trois ans plus tard ils sont ré-interrogés sur la manière dont ils ont trouvé leur emploi (ou leurs emplois successifs). Cette présentation s'appuie sur l'analyse de la composition des réseaux des jeunes à la fois en termes de relations mobilisées et mobilisables et met l'accent sur la construction de leur capital social.

Nombre de jeunes participent à des activités occupationnelles ou de loisir (culturelles, sportives, artistiques, humanitaires...). Plus rares en revanche sont ceux qui s'y impliquent véritablement et durablement. Mais quand "la passion déborde le loisir", il semble bien, non seulement que ces activités interfèrent directement sur le processus de socialisation de ces jeunes, mais aussi contribuent à orienter leur devenir social, parfois même professionnel…

On parle souvent des contraintes qui pèsent sur les relations amoureuses mais c'est oublier la part de liberté que possède l'acteur. Cet article propose d'interpréter l'expérience amoureuse comme un équilibre que l'individu tente de maintenir entre différentes configurations dans lesquelles il occupe une place. L'exemple d'une relation amoureuse d'une jeune fille maghrébine permettra de présenter l'univers dans lequel les relations amoureuses des jeunes filles maghrébines vivant en France peuvent prendre corps, et par là de signifier les interdépendances qui assignent une place spécifique à ce groupe.

L'action publique se transforme. L'expérimentation des aménagements des rythmes scolaires analysée dans cet article en est une illustration. La construction du sens comme le mode de pilotage de l'action publique fait place à la coopération avec les collectivités territoriales et des acteurs privés. Une nouvelle figure de l'État se dessine à travers cette problématique.

Les valeurs des jeunes Finlandais diffèrent selon qu'ils sont originaires d'un espace urbain comme Helsinki ou rural comme Ostrobothnian. Les valeurs des jeunes issus de la capitale se sont révélées plus modernes et variées tandis que celles d'Ostrobothnian restent marquées par l'influence des mouvements politiques et religieux traditionnels. Au travers d'une analyse riche et fouillée des résultats d'une large enquête sur les différentes formes de l'engagement des jeunes, l'auteur nous livre des éléments d'appréciation et de réflexion pertinents.

L'intérêt des jeunes pour la politique croît depuis 1988, mais ils sont peu nombreux à s'engager dans un parti. Pour la minorité active, la socialisation politique, en faisant intervenir de nombreux agents (l'héritage familial, la formation acquise dans le passé), est un facteur explicatif de cet engagement. Mais ce dernier ne révèle pas une pratique assidue, totale et sur une longue durée. Le potentiel protestataire s'exprime spontanément, en référence à des événements précis qui sensibilisent le jeune. Il s'agit plus d'expérimenter et de profiter des avantages que de se mettre "au service de".