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Depuis environ le milieu des années 1980, un certain nombre de chercheurs en comptabilité publient des recherches fondées sur les œuvres de penseurs français comme Michel Foucault. Cet article traite de l'influence exercée par les écrits de penseurs français sur la recherche en comptabilité. Plus particulièrement, nous cherchons à évaluer cette influence et à mettre en lumière certains facteurs ayant contribué à son essor. Parmi ces facteurs, on compte l'ouverture de la revue Accounting, Organizations and Society aux recherches d'inspiration foucaldienne, la première conférence sur les perspectives interdisciplinaires en comptabilité (IPA Conference) tenue en 1985 à l'université de Manchester et, enfin, la formation de doctorat ou de maîtrise reçue par un certain nombre de chercheurs britanniques en comptabilité dans une discipline comme la sociologie ou l'histoire.

La réforme comptable en Chine nous offre un bon exemple d'harmonisation comptable internationale. Cependant, la précipitation manifestée par les autorités pendant la réforme et la tendance irrésistible à l'américanisation du système comptable chinois depuis la réforme présentent plusieurs risques pour la réussite du nouveau système. En utilisant la théorie de la normalisation comptable, cet article présente une synthèse de cette réforme et en analyse les causes ainsi que les choix effectués par l'État chinois pour sa mise en œuvre. Il porte particulièrement sur les incompatibilités existant entre le nouveau système comptable et les réalités économiques et professionnelles du pays, ainsi que sur les risques encourus dans les domaines de la réglementation et de la pratique comptable.

Après la Seconde Guerre mondiale, différentes méthodes de calcul de coûts ont été développées pour répondre à certaines des limites de la méthode des sections homogènes. Le point commun de ces méthodes est de proposer une décomposition plus fine des opérations tout en restant simples dans leur exploitation. La méthode UVA, fruit des adaptations successives de la méthode GP, rencontre encore un certain écho. Proposée en France par un réseau de cabinets conseils, elle fait depuis quelques années l'objet de publications.Dans un premier temps, un rappel historique de l'émergence de cette méthode depuis les premiers travaux de Georges Perrin, son initiateur, sera proposé. Dans un second temps, une formalisation de la méthode permettra de mettre en évidence ses intérêts par rapport à la méthode des sections homogènes et à ses développements.

Peu de travaux sont menés en France sur le lien comptabilité/défaillance des entreprises. Quels sont les choix comptables effectués par les dirigeants ? Pourquoi ces choix sont-ils faits ? Une étude exploratoire, menée sur des cas de redressement judiciaire, examine les choix relatifs à la présentation de l'information, à l'organisation comptable, ou à la gestion des résultats.

Quels sont les changements organisationnels produits par une mission d'audit interne ? À partir de travaux en sociologie et en gestion, le changement a été défini comme un mouvement entre deux situations, observable selon quatre dimensions. Renseignées sur dix missions d'audit interne réalisées à EDF, ces quatre dimensions nous ont permis d'avancer trois processus de changement en fonction de la nature du message communiqué dans le rapport d'audit. La consolidation de ces trois processus a donné lieu à une définition duale du changement organisationnel.

Plusieurs études mettent en évidence un phénomène de sous-évaluation des titres lors d'une introduction en Bourse. Ce phénomène peut notamment être expliqué par une situation d'incertitude et d'asymétries d'information entre les différentes parties prenantes. Dans ce contexte, nous cherchons à vérifier que le choix par l'entreprise candidate d'un cabinet d'audit réputé de qualité, en signalant une information plus fiable et plus précise, permet de limiter le phénomène de sous-évaluation. À partir d'un échantillon d'entreprises introduites sur le second marché français, nos résultats corroborent l'hypothèse d'une relation inverse entre la réputation du cabinet choisi et le niveau de sous-évaluation des introductions. Notre étude vérifie en outre l'existence d'un effet significatif du choix d'une banque réputée sur le niveau de sous-évaluation.

Les contraintes actuelles de l'hôpital renforcent la nécessité de la mise en œuvre d'un pilotage au sein des établissements de santé. Il s'agit, dans cet article, d'évaluer la possibilité d'adapter un outil, le tableau de bord prospectif (TBP) pour satisfaire ce nouveau besoin managérial dans ce contexte spécifique. Après avoir présenté la notion de contrôle et de pilotage à l'hôpital, deux approches sont mobilisées. Une analyse ontologique permet de souligner les convergences et les divergences entre cet outil et son utilisation potentielle dans le contexte hospitalier. Une analyse empirique menée à partir d'une démarche de recherche-action permet d'analyser l'apport des quatre axes définis dans le TBP au pilotage de la performance de l'hôpital.

Le contrôle de gestion des systèmes productifs travaillant à la commande et faisant face à une demande fortement aléatoire ne peut utiliser les outils classiques. Une approche systémique intégrant les systèmes d'information et de pilotage et s'appuyant sur une approche simulatoire offre une instrumentation qui se révèle mieux adaptée.