Contenu du sommaire : Le plan d'affaires sous les projecteurs
Revue | Entreprendre & Innover |
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Numéro | no 15, novembre 2012 |
Titre du numéro | Le plan d'affaires sous les projecteurs |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Dossier : Le plan d'affaires sous les projecteurs
- Faut-il sauver le soldat plan d'affaires ? - Alain Fayolle, Olivier Witmeur p. 7-8
- L'effectuation, logique de pensée des entrepreneurs experts - Philippe Silberzahn p. 9-16 La réalité vécue par les entrepreneurs n'a que peu de rapport avec la démarche rationnelle qui sous-tend la plupart des outils proposés aux créateurs d'entreprise, à commencer par le plan d'affaires. L'effectuation constitue une tentative plutôt séduisante pour combler le fossé entre la théorie et la pratique.
- Ni excès d'honneur ni indignité pour le plan d'affaires - Olivier Toutain, Alain Fayolle p. 17-24 Le plan d'affaires – ou Business Plan – connaît un grand succès. Il est un des seuls outils capable de relier les mondes académiques, professionnels et politiques impliqués dans le soutien au développement de l'entrepreneuriat. Mais il suscite des critiques et des controverses qui sont à la mesure de ce succès. Plutôt que de « brûler » le plan d'affaires, il convient de le remettre à sa place. Il n'est en effet qu'un moyen et non une fin.
- L'entrepreneur effectual face aux limites du plan d'affaires - Haithem Chaabouni, Alain Fayolle, Faiez Ghorbel, Younes Boujelbene p. 25-32 Les opportunités peuvent être découvertes ou construites, suivant deux conceptions qui s'opposent dans la littérature en entrepreneuriat. L'approche positiviste (découverte) est compatible avec une vision, largement dominante, du business plan utilisé comme un outil de prédiction et de planification. L'approche constructiviste s'inscrit davantage dans des avancées récentes du domaine, elle présente notamment une forte compatibilité avec la théorie de l'effectuation. Ces deux approches présentent des limites et des implications particulières quant à l'utilisation et au devenir du business plan.
- Plan d'affaires : passer du prêt-à-porter au sur-mesure - Olivier Witmeur p. 33-39 Comment les partenaires financiers des jeunes entrepreneurs raisonnent-ils face à un nouveau projet ? L'analyse du point de vue de la principale catégorie de destinataires du d'affaires met en avant des différences significatives entre les attentes des banquiers, celles des business angels et celles des investisseurs en capital-risque. Les différences portent tant sur la forme que sur le fond. L'analyse souligne également deux évolutions valables pour tous : l'importance accrue des aspects commerciaux au détriment des analyses plus stratégiques. Ainsi, rien ne change : tout le monde veut toujours recevoir un plan d'affaires. Mais par ailleurs, l'heure n'est plus au stéréotype. La diversité des attentes et l'émergence de nouveaux outils permettent d'augmenter la pertinence de l'exercice de préparation du plan d'affaires, il faudrait plutôt dire « des » plans d'affaires. Les entrepreneurs et leurs accompagnateurs doivent donc compléter leur boîte à outils et mieux comprendre lequel utiliser en fonction du contexte.
- Accompagner plutôt qu'enseigner le business plan : bilan d'une expérimentation pédagogique - Caroline Verzat, Benoît Granger p. 40-49 Une expérimentation réalisée auprès d'étudiants de 3e année de Bachelor à Novancia est ici présentée et discutée. Le dispositif mis en œuvre apparait comme un « entre-deux » original entre le monde académique et le monde professionnel, à la frontière du business plan et du business model. Il met en œuvre un processus d'accompagnement sur mesure dans un groupe bienveillant, qui autorise davantage le développement d'identités entrepreneuriales que la création d'entreprises par les étudiants.
- Traduire l'intention entrepreneuriale en chiffres dans le business plan - Paul Millier, Jean-Pascal Rey p. 50-65 L'entrepreneur et ses financeurs ont parfois du mal à se comprendre car ils ne parlent pas le même langage. Leurs modèles de représentation du projet et leurs grilles de lecture de la situation ne convergent pas toujours. En particulier, le business plan n'est pas forcément le meilleur support de communication. On peut néanmoins s'en servir comme point de départ d'une approche itérative permettant de concilier la réalité de l'entrepreneur avec le nécessaire formalisme des représentations chiffrées.
- Construire et développer une opportunité entrepreneuriale par la démarche SynOpp - Mircea-Gabriel Chirita, Marie-Ange Masson, Claude Ananou p. 66-76 Les milieux universitaires et du conseil s'interrogent de plus en plus sur l'utilité du business plan1 pour prédire les chances de réussite d'un projet entrepreneurial. À une époque caractérisée par les changements rapides et imprévisibles, il est légitime de s'interroger sur la pertinence du paradigme de la planification. Dans une perspective entrepreneuriale, nous remettons en question la pertinence du business plan comme moyen à la disposition d'un porteur de projet pour présenter l'opportunité qu'il a créée et les moyens pour la mettre en œuvre. Après avoir analysé cet outil, nous allons présenter les fondements d'une autre démarche. Ayant fait ses preuves au Canada depuis plusieurs années, elle rompt avec la réflexion axée sur l'écriture d'un business plan : elle prône l'accompagnement de l'entrepreneur dans l'action.
- Modèle « de la poubelle » et dynamique du business model - Vincent Lefebvre, Miruna Radu Lefebvre, Erwan Lamy p. 77-87 Pour élaborer leur modèle d'affaires, les porteurs de projet en situation d'accompagnement sélectionnent certains choix et en écartent d'autres. Sur la base de quels critères ? À quel moment et pour quelles raisons décident-ils ultérieurement d'intégrer certaines options écartées de prime abord ? Pour le comprendre, les auteurs de l'article ont réalisé en 2009 et 2010 une série d'entretiens semi-directifs avec un accompagnateur et trois entrepreneurs dans le cadre de l'Incubateur d'Advancia.
Étude de cas
- Seemage, un exemple d'utilisation de cartes cognitives - Dominique Vian, Michel Bernasconi p. 88-100 La logique effectuale, concept développé par Sarasvathy1, décrit un processus cognitif particulier qui n'a pas recours à la prédiction d'un futur. Cet article propose un type de cartes cognitives qui aurait pour vocation d'équiper ce processus, au moins en partie.
- Seemage, un exemple d'utilisation de cartes cognitives - Dominique Vian, Michel Bernasconi p. 88-100
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