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Le système motivationnel de l'attachement, tel qu'il a été étudié initialement mérité d'être complexifié. Il faut aujourd'hui le concevoir sous un angle triadique plutôt que dyadique.La place et le rôle du père méritent d'être mieux précisés, à la fois auprès de l'enfant et auprès de la mère.Des spécificités apparaissent et se dévoilent d'autant mieux dans les familles contemporaines. Cela n'est pas sans conséquences sur le travail thérapeutique dès lors qu'on inclut les connaissances sur l'attachement dans les approches familiales.

Le gatekeeping maternel, soit l'ensemble des croyances et des comportements maternels qui visent à restreindre, ou au contraire à favoriser, l'accès du père aux tâches domestiques et familiales, sera d'abord décrit. Puis les liens entre le gatekeeping et d'autres aspects des interactions familiales seront développés. Ensuite, des descriptions de comportements de gatekeeping observés dans la situation du Jeu du Pique-Nique seront présentées. Enfin, une brève réflexion sur le rôle des professionnels face à ce phénomène clora cet article.

La clinique actuelle nous confronte régulièrement à des jeunes adultes désorientés, échouant dans leurs études, ne parvenant pas à nouer des relations durables et à se projeter dans l'avenir. Certains paraissent emprisonnés dans une relation ambivalente de dépendance et de frustration vis-à-vis de leurs parents. Des études récentes indiquent que dans la relation d'attachement à l'enfant, le rôle du père, loin d'être celui d'un simple tiers séparateur, est considérable dans l'aide au développement des capacités d'exploration et d'adaptation sociale. Après avoir passé en revue le champ théorique de l'attachement père-enfant ainsi que la relation d'activation, nous illustrerons nos propos de deux vignettes cliniques issues de séances en thérapie familiale. Nous verrons comment et dans quelles situations il peut être pertinent de se focaliser sur la dyade Père – Enfant dans la clinique du jeune adulte déprimé dans une perspective de restauration et d'activation des liens d'attachement.

L'objet de cet article est de dédramatiser le débat sur la question du père en montrant que cette notion est double : d'une part, un père organisateur, social, détenant une autorité déléguée par la société, et qui peut être un homme ou une femme, et d'autre part un père relationnel, un papa familier dont le rôle aujourd'hui se rapproche de plus en plus d'un rôle maternel. La conclusion que l'on peut en tirer est que toute famille peut aujourd'hui concevoir et élever des enfants qu'elle soit hétéro, homo, monoparentale, à condition que ces deux fonctions coexistent, qu'elles soient assumées par un parent seul ou par un couple.

Cet article présente quelques axes de recherche qui enrichissent notre compréhension de l'importance de l'engagement des pères auprès des enfants et des mères, rappellent la nécessité de considérer davantage l'apport des pères dans le développement des enfants et dans la qualité des diverses alliances familiales, confirment la pertinence et la valeur d'approches cliniques qui relient comportements, mentalisations, trajectoires de vie et contextes. Il décrit également une approche clinique de l'intervention auprès de pères impliqués dans des problématiques de violence familiale. Ces situations constituent des espaces de réflexion sur les pratiques d'intervention effectives auprès des pères et des familles en situation de vulnérabilité.

Cet article s'articule autour d'une seule idée déclinée en deux temps : le lien père/fils, d'une certaine façon, toujours un lien d'adoption. Ainsi, nombreux sont les patients que nous rencontrons qui nous disent, souvent à l'âge adulte, combien ils ont souffert de ne pas s'être sentis reconnus par leur père. Dans cette perspective, l'un des objectifs sera de permettre cette reconnaissance du fils par le père et, lorsque ce n'est pas possible, de permettre enfin au fils d'adopter son père.

Au cours de ces derniers siècles, la place du père et ses fonctions ont subi d'importantes modifications. L'auteur examine les particularités de certaines d'entre elles et insiste sur les différents agents qui assument aujourd'hui les fonctions dites paternelles : la mère notamment, et bien d'autres encore. C'est pourquoi il propose d'appeler ces fonctions dites paternelles, « fonctions tierces symboligènes ».

Les récits de vie ont une influence directe sur notre vie familiale. En fait, on peut même affirmer que les récits « sont » la famille. Quand une famille recomposée consulte en thérapie narrative, c'est qu'elle est coincée devant une impasse inhérente au récit qui guide sa vie. Le thérapeute narratif cherchera donc la zone où les membres de cette famille peuvent bouger dans leur récit. La perspective proposée est la suivante : la famille est « prise » par le problème, enfermée dans un récit. Selon Michael White, « La famille n'est pas réduite à son problème. La famille n'est pas le problème, le problème est le problème. La famille [...] a plutôt une relation avec le problème [...], alors la relation peut changer ». Dans cet article nous abordons également l'importance de la fonction paternelle dans une famille recomposée et l'histoire que nous pourrions nous raconter les uns avec les autres en revisitant la distinction entre le rôle du père et la fonction paternelle commune à tous.

Cet article s'appuie sur une succession d'enquêtes de terrain réalisées dans des quartiers populaires du Hainaut auprès d'hommes et de pères de milieux précaires. Nous explorerons ici les liens entre l'évolution de leurs rapports de genre, les transformations de leurs paternités et le sens des prises de risque qui traversent leurs vies, leurs familles et leurs contextes sociaux.

Nous questionnons ici la fonction paternelle à l'île de la Réunion. Nous pensons que le contexte sociétal d'hier et d'aujourd'hui a façonné un « être père » qui n'est pas sans conséquences psychopathologiques sur la vie de famille : une absence du père et de sa loi, à la fois cause et conséquence d'une matrifocalité et d'un climat intra-familial incestuel, transmis trans-générationnellement. Nous proposons une lecture de la problématique sous l'angle ethno-psychanalytique.

Dans un panier à salade de la police, le père et le fils vivent sous le masque d'un conflit œdipien l'intime-extime de la fonction symbolique symbolisante paternelle. Le matériel est issu de trois romans de Patrick Modiano : Les boulevards de ceinture (1972), Dora Bruder (1997), Un pedigree (2005).