Contenu du sommaire : Varia
Revue | Finance |
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Numéro | Volume 32, no 1, juin 2011 |
Titre du numéro | Varia |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Report of Editors of FINANCE for years 2009 & 2010 - p. 1-4
- Are Jumps Contagious? An Empirical Investigation of Jumps Transmission Mechanisms in the Nasdaq Sector Indexes - Thierry Ané, Carole Métais p. 11-41 Cet article s'appuie sur une compara0ison de la variance réalisée et de la « bipower variation » pour extraire de manière non paramétrique les sauts des indices sectoriels du Nasdaq. Ces derniers sont analysés empiriquement selon deux axes : intensité et taille. Alors que l'intensité des sauts semble spécifique au secteur considéré, la contribution moyenne des sauts à la variance totale est pratiquement constante d'un secteur à l'autre. De plus, on n'observe pas au niveau des sauts l'agrégation temporelle typique des graphes de volatilité. L'analyse multivariée révèle l'existence de liens significatifs entre les occurrences de sauts. Toutefois, les sauts simultanés ne présentent pas une taille moyenne supérieure à ceux isolés. Enfin, et malgré leur interdépendance, les sauts n'apparaissent pas comme étant très contagieux.This article relies on the comparison of the realized variance and the realized bipower variation to provide a nonparametric extraction of jumps in Nasdaq sector indexes. It proceeds with their empirical analysis along two directions: intensity and size. Whereas the jump intensity appears to be sector-specific, the average jump contribution to the total variance is approximately constant across sectors. Moreover, unlike volatility, jumps do not cluster through time. A multivariate analysis reveals that jump arrivals are significantly linked even though the contemporaneous occurrence of discontinuities does not increase the average jump size. Finally, despite their interdependence, jumps do not seem to be very contagious and few spillover effects can be observed.
- Capital Structure Decisions of French Very Small Businesses - Nihat Aktas, Ingrid Bellettre, Jean-Gabriel Cousin p. 43-73 Les très petites entreprises (TPE) ont des contraintes de financement différentes des grandes entreprises. Bien qu'elles représentent la majorité des firmes, elles ne sont que relativement peu étudiées dans la littérature. L'importance de l'asymétrie d'information qu'elles subissent et la place prépondérante de leur actionnaire-dirigeant nous amène à penser que la théorie du financement hiérarchique pourrait expliquer leur structure financière. En ce sens, leurs choix de financement suivraient un ordre hiérarchique dans lequel le financement interne serait préféré au financement externe et la dette à l'émission d'actions. Dans cet article, nous réalisons plusieurs tests empiriques, en recourant à un échantillon de TPE françaises qui comporte 393,662 observations annuelles en provenance de 56,605 entreprises distinctes. Les résultats nous permettent de conclure que la théorie du financement hiérarchique contribue effectivement à expliquer les décisions financières des TPE françaises. De plus, nous montrons également que la variation de la dette est liée de façon asymétrique au déficit de financement. Les entreprises avec un déficit de financement positif semble recourir exclusivement à la dette pour se financer. Par contre, les entreprises avec un déficit de financement négatif (excès de financement) sont plus conservatrices et ont tendance à rembourser moins anticipativement leur dette.Very small businesses (VSB) experience financing constraints unlike those encountered by larger companies; however, they are rarely studied. Their unique characteristics, including the important information asymmetry they suffer and the predominant role of their shareholder-manager, may be well suited to a pecking order theory framework as a means to analyze their capital structure decisions. Specifically, VSB financing choices appear to follow a hierarchical order, such that they prefer internal to external financing and debt to stock issuance. Using a sample of 393,662 firm-year observations from 56,605 individual French VSB, this study shows that the pecking order theory can explain most of their financing decisions. In addition, a change in debt relates asymmetrically to financing deficit. Firms with a positive deficit rely almost entirely on debt for financing, whereas firms with a negative deficit (excess of financing) behave more conservatively and are less likely to repay their debts spontaneously in advance.
- A survey of ‘culture and finance' - Charles H. J. Reuter p. 75-152 Nous analysons de manière systématique les articles en finance faisant référence au concept de culture et publiés dans les journaux académiques à comité de lecture. Il s'agit de faire émerger les définitions de la culture mobilisées par les chercheurs qui se sont intéressés à ce thème. Nos résultats sont les suivants. Premièrement, l'usage du concept est souvent lié à l'idée de « culture nationale ». Deuxièmement, nous mettons en lumière le fait que le concept de culture est désormais d'usage fréquent. Il concerne un éventail très large de sujets, allant de l'étude des flux financiers internationaux à celle de la politique financière des entreprises, en passant par l'analyse du développement, de l'efficience et de la robustesse des marchés financiers et des structures « macro-financières ». Troisièmement, nous notons une polarisation marquée de la recherche, avec un certain nombre d'études retenant une approche par des « indices de culture nationale » (dimensionalisme), tandis que, la plupart des autres travaux ne proposent pas de définition précise. Cela nous conduit à étendre notre revue à l'ensemble des travaux dimensionalistes, indépendamment du protocole initial de recherche, et cela nous fournit un quatrième résultat. En dépit de ses forces, il ne semble guère que l'approche dimensionaliste puisse aujourd'hui prétendre à une visée intégrative. Notre travail est une première contribution pour le référencement pour la finance des approches culturelles existant dans les autres sciences humaines. Nous suggérons l'adoption de « définitions à rebours » pour ‘la culture en finance' et la fertilisation croisée, en utilisant, en particulier, les connaissances accumulées afférant au dimensionalisme, à la confiance, ou encore aux religions.In this research article, peer-reviewed academic journals in the area of finance have been screened to investigate the recent rise in interest for “cultural approaches”. The aim has been to let the definitions emerge from the screening process; thus, building a field-based analysis about “culture” in finance, and its operationalization. The results of that screening are as follows: firstly, the concept of “culture” is mainly connected to the notion of “national cultures”. Secondly, the survey shows that “culture” is now used in a very large range of financial research areas: from the study of international financial flows, to corporate financial management, through to the analysis of the development, efficiency and robustness of stock markets and financial macro-structures. Thirdly, a marked polarization has been noted: some approaches rely on “national cultural indices” (dimensionalism), while others generally provide no definition of “culture”. Taken together, these other approaches provide a fuzzy view, and no consistent framework emerges to compete with dimensionalism. As a consequence, the review, presented here, is extended to all dimensionalist work that can be identified in the field of finance, which provides a fourth result: the only framework with current generality in finance is not likely to be adapted as a unifying model anytime soon. Overall, the research contributes to a preliminary roadmap for cross-referencing with other disciplines; it suggests the adoption of backward definitions, and the building upon of complementarities in existing approaches, including, in particular, dimensionalism, trust, religions, or, still, the idea of “culture”, as layers, derived, in particular, from recent advances in cognitive sciences.