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Les évaluations nationales françaises montrent chaque année une meilleure réussite des garçons par rapport aux filles sur certains exercices de mathématiques. L'originalité de notre étude est d'étudier comment l'explication donnée à la réussite en mathématiques (efforts vs dons) d'un modèle féminin pourrait modérer la performance des filles en mathématiques. Des filles et des garçons de CM2 ont réalisé un test de mathématiques difficile après avoir été exposés à un modèle féminin se présentant comme doué ou comme fournissant des efforts en mathématiques. Conformément à notre hypothèse, avec un modèle féminin faisant des efforts (réussite contrôlable), les filles réussissent mieux en mathématiques qu'avec un modèle doué (réussite non contrôlable). L'intérêt d'expliquer les raisons de la réussite d'un modèle est discuté.

Depuis ces vingt dernières années, de nombreuses recherches en psychologie et en sciences de l'éducation ont mis en évidence le rôle des rapports sociaux de sexe dans la dynamique de fonctionnement de l'école. L'objectif général de cette présente recherche est d'explorer le contexte scolaire, plus précisément l'école élémentaire, afin de mettre à jour des liens éventuels entre normes scolaires et normes sexuées. Pour se faire, deux variables « contextuelles » sont manipulées : « l'habillage disciplinaire » d'une activité (français vs maths vs jeu) et l'activation de la référence de sexe (activation vs non activation). Ces deux variables sont mises en lien avec des mesures de la performance à une tâche et de l'appréciation de l'engagement de l'élève dans l'activité. Les principaux résultats confirment l'importance de la dimension « enjeu évaluatif » médiatisé par l'habillage disciplinaire sur les performances des élèves. Ils confirment également des effets de sexe qui se traduisent en termes de perception de l'ennui et des variations dans les performances des filles et des garçons selon l'habillage disciplinaire.

L'objectif de cet article est d'analyser l'impact du sentiment d'exclusion et des perceptions de la société française sur les choix d'identification à la culture d'origine des jeunes français issus de l'immigration. L'étude comparative menée auprès de 334 jeunes issus de l'immigration maghrébine et de 158 jeunes issus de l'immigration turque indique que les jeunes issus de l'immigration maghrébine ont davantage recours à des signifiants ethniques, nationaux et religieux propres à la culture d'origine de leurs parents pour se définir. Les données de cette recherche montrent que la prévalence de l'identification à l'origine ethnique est corrélée positivement avec la perception défavorable des Français et l'origine des parents.

Parmi les procédures de soumission librement consentie que l'on connaît dans la littérature psycho-sociale, la technique du toucher semble attester d'une réelle efficacité. De nombreuses recherches ont montré qu'un contact tactile fugitif accompagnant la sollicitation à une requête prédisposait la cible de la demande à accepter plus favorablement la requête. Toutefois, contrairement à d'autres techniques d'influence (pied-dans-la-porte, porte-dans-le-nez), l'effcacité du toucher n'a jamais été évaluée par la méthode méta-analytique. L'article ci-après démontre que l'effet du toucher est réel mais apparaît dépendant du type de variables dépendantes utilisées. D'un point de vue méthodologique et théorique, la méta-analyse montre l'intérêt qu'il y a à synthétiser des recherches menées depuis 30 ans pour offrir de nouvelles pistes de recherches.

L'objectif est de repérer l'influence de cinq échelons territoriaux (Quartier, Ville, Région, France, Europe) dans la construction de Soi des adolescents et des jeunes adultes basques. Les résultats révèlent des différences d'intensité du sentiment d'appartenance selon les territoires, en même temps que des effets conjugués de l'âge et de la langue basque. La pratique de la langue basque est globalement liée à un surinvestissement de l'échelon régional mais l'âge surdétermine les modalités de spatialisation identitaire : les adolescents se définissent comme basques en opposition à l'identité française. Sans doute est-il urgent pour le psychologue social de dédramatiser le débat autour de l'identité nationale en fournissant des outils de mesure et d'interprétation des dynamiques identitaires en lien avec l'espace.