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L'étude que nous présentons dans cet article a pour objectif de tester la validité d'une approche systémique des représentations sociales. En présupposant de leur fonctionnement en réseau dans la pensée sociale, deux objets ont été retenus à l'étude : les droits de l'Homme et l'immigration. Présumés liés dans la réalité sociale, il est question d'appréhender la connexité des représentations que ces objets suscitent et d'examiner le rôle potentiel de processus idéologiques qui viendraient les articuler. Les questionnaires soumis à 315 étudiants révèlent des corrélations dans les réponses qui témoignent de relations particulières entre les deux représentations. Une analyse typologique vient confirmer l'idée que des correspondances s'établiraient au prisme de valeurs politiques et idéologique spécifiques.

Face à la nette augmentation des comportements hostiles au travail tels que le vol, le sabotage ou l'absentéisme, les recherches de ces cinquante dernières années se sont multipliées mais sans réellement développer une démarche intégrative. L'objet de notre article est de mener une réflexion sur la manière dont nous pouvons étudier les comportements hostiles au travail en France. Dans une volonté d'assimilation des travaux réalisés, après un rapide historique sur l'apport des principales recherches du domaine, nous nous sommes intéressés à leur évolution au regard de leurs facteurs explicatifs et de leurs mesures. Puis dans une démarche empirique auprès de travailleurs français (N=136) nous avons comparé les mesures anglo-saxonnes existantes aux comportements hostiles au travail fréquemment observés en France.

Cette recherche s'intéresse aux relations entre les émotions et les représentations sociales. Elle montre que la peur, comme état émotionnel négatif stable, affecte l'organisation de plusieurs éléments d'information des représentations sociales du travail et du chômage chez de jeunes adultes en recherche d'emploi. 76 personnes, âgées en moyenne de 20 ans et 5 mois, fréquentant des établissements d'aide à l'insertion professionnelle. Les résultats montrent que la peur modifie l'importance de plusieurs éléments de ces représentations. Pour les deux représentations, elle conduit à augmenter l'importance d'items se rapportant aux conséquences psychologiques du chômage au détriment de l'importance d'items se rapportant à des aspects socio-relationnels liés à cet objet.

L'histoire du métissage aux États-Unis est liée aux lois promulguées contre le mélange ethnique. Ces législations avaient pour objectifs de limiter au maximum les couples inter-ethniques afin d'éviter l'avènement d'enfants métis, enfants dont le puritanisme religieux et les préjugés raciaux de la population blanche ne pouvaient ni tolérer ni ne voulaient reconnaître. Toutefois, les différentes mesures restrictives n'ont pas pu, bien entendu, complétement empêchées ces couples supra de se former ni l'arrivée d'enfants issus de ces unions. Quand est-il alors du fameux « Melting Pot », l'un des mythes fondateurs états-uniens ? Il ne faut pas confondre le mythe du « Melting Pot » avec le métissage. Le premier se réfère à l'absorption de groupes de différentes populations plus ou moins homogènes. Le second implique l'union de personnes ethniquement hétérogènes et dont les descendants constitueront une nouvelle entité n'appartenant à aucun les deux parents. Mais, dans le contexte américain, ces deux notions semblent même se renforcer l'un l'autre à travers une dialectique où, d'un côté, on empêche le métissage en multipliant les législations contre sa pratique et, de l'autre, on promeut par l'intermédiaire d'un mythe national une sorte d'harmonie transcendant le tout, un macrocosme de la loi dite du « Separate but Equal », qui avait permis de justifier, les décennies durant, la ségrégation raciale dans le Sud du pays.

Cet exercice structuré est basé sur un tournoi de jeu de carte opposant trois clans aux coutumes différentes. L'interculturalité de la situation résulte simultanément de la mise en scène par les joueurs de mœurs singulières (relatives aux clans), et de la divergence des règles du jeu qui est ignorée par ces derniers (la valeur attribuée à certaines cartes est contradictoire d'un clan à l'autre). Cette situation est particulièrement appropriée pour mesurer les effets de l'hétérogénéité culturelle sur le déroulement d'une interaction. L'objectif principal de l'exercice est de favoriser le développement de la conscience culturelle et de la sensibilité interculturelle des participants.