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Revue Mathématiques et sciences humaines Mir@bel
Numéro no 179, automne 2007
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Inférence statistique, échangeabilité et approche mutiniveau - Daniel Courgeau p. 5-19 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article examine les problèmes posés par une inférence statistique en sciences sociales. Pour pouvoir passer d'une population à un nouvel individu sur qui on veut effectuer l'inférence, il est utile d'utiliser le concept d'échangeabilité, mis en évidence par de Finetti. Cela est montré pour un modèle logit simple avec deux groupes et pour un modèle multiniveau où l'on observe un plus grand nombre de groupes. Dans ces deux cas le paradoxe de Simpson vient jouer et peut fournir des résultats inverses selon que l'on travaille sur les données agrégées ou décomposées par groupe. Le concept d'échangeabilité permet, en utilisant les probabilités appropriées, de résoudre un certain nombre de problèmes posé par cette inférence. Mais il est nécessaire d'utiliser à la fois les données sur la population et des informations obtenues par d'autres moyens sur le sujet étudié, pour pouvoir réaliser cette inférence.
    This paper is concerned with the problems of statistical inference in social sciences. In order to pass from a population to a new individual by inference, de Finetti's idea of exchangeability is useful. This is shown in a simple logit model and in a multilevel model, with a larger number of observed groups, where the Simpson's paradox arises depending on whether you work on aggregate data or on group data. The concept of exchangeability permits, by using the appropriate probabilities, to solve a number of problems arising in statistical inference. But it is necessary to use not only the data but also information inferred by other means in order to make the final inference.
  • A combinatorial approach to the phonetic similarity of language - Daniele A. Gewurz, Andrea Vietri p. 21-44 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    En exploitant une représentation géométrique des phonèmes vocaliques, nous réalisons un modèle bidimensionnel dans lequel des voyelles sont des points et les distances entre ces points expriment des différences auditives. Ceci nous permettra de décrire le système vocalique d'une langue du point de vue d'une autre langue au moyen d'une partition d'un ensemble fini dont les propriétés combinatoires peuvent être explorées. Le concept de base que nous utilisons est celui du diagramme de Voronoï, qui a été largement utilisé dans d'autres domaines. Dans le cas présent, nous mettons en évidence quelques particularités combinatoires de partitions d'entiers qui décrivent des dissemblances entre des inventaires vocaliques de différentes langues et classons les relations possibles entre inventaires par le biais des graphes orientés appropriés, et, en particulier, parmi les diagrammes de Voronoï adéquats. Nous appliquons cette théorie à quelques langues réelles, en recherchant des améliorations pouvant faciliter la compréhension d'un inventaire vocalique par un auditeur dont la catégorisation auditive est différente. Enfin, nous décrivons des inventaires privilégiés, facilement compréhensibles dans beaucoup de langues en même temps.
    By exploiting a well-known geometrical representation of vowel phonemes, we devise a two-dimensional model in which vowels are points and distances between points express auditory discrepancies. This will allow us to describe the vowel system of a language, as seen by another language, by means of a set partition whose combinatorial properties can be explored. The basic concept we employ is that of Voronoi diagram, which has been, so far, extensively used for many other purposes. In the present framework we point out some combinatorial features of integers partitions which describe dissimilarities between vowel inventories of different languages. We classify the possible relations between inventories via suitable directed graphs related to point configurations and, in particular, to the pertinent Voronoi diagrams. We apply the above theory to some real languages, we also look for possible improvements that make a vowel inventory easier to understand by a listener whose auditory categorisation is different. Finally, we describe particular inventories, easily understandable in many languages at the same time.
  • Maximum de la distance de transfert à une partition donnée - Irène Charon, Lucile Denoeud, Olivier Hudry p. 45-83 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Dans cet article, on étudie une distance définie sur l'ensemble des partitions d'un ensemble fini. Étant données deux partitions P et Q, cette distance, appelée distance de transfert, correspond au nombre minimum de transferts d'un élément d'une classe dans une autre nécessaires pour transformer P en Q, ou réciproquement Q en P. On détermine le maximum de la distance de transfert entre une partition donnée et une partition quelconque, indépendamment du nombre de classes, puis le maximum de cette distance entre une partition donnée et une partition dont le nombre de classes est majoré.
    In this paper, we study a distance defined over the partitions of a finite set. Given two partitions P and Q, this distance, called the transfer distance, is defined as the minimum number of transfers of an element from one class to another, required to transform P into Q or equivalently Q in P. We give some formulae for the maximum distance value between a given partition and any partition, then the maximum distance value between a given partition and a partition with an upper-bounded number of classes.
  • Une méthode combinatoire pour l'étude des fonctions spéciales - Dominique Foata p. 85-100 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    La méthode du composé partitionnel, introduite en mathématiques combinatoires dans les années soixante-dix, a permis d'établir de nombreuses identités classiques sur les fonctions spéciales. On décrit ici cette méthode et l'on montre comment elle s'est écartée radicalement des méthodes utilisées jusque-là en analyse.
    The “composé partitionnel” method that was introduced in Combinatorial Mathematics in the seventies was used to derive several classical identities on Special Functions. Here we show how the method, which is further described below, has distanced itself altogether from the other methods traditionally used in analysis.
  • La constitution du concept de composé partitionnel chez D. Foata : éléments d'une épistémologie de la combinatoire - Michel Serfati p. 101-107 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article d'épistémologie est consacré à décrire la constitution par Dominique Foata d'un concept (le composé partitionnel Y+ d'une suite Y = Yn d'ensembles finis) et d'une certaine figure de pensée mathématique corrélative. Tous deux sont progressivement construits à partir d'identités d'analyse bien connues, associées par exemple à la fonction génératrice des polynômes d'Hermite.
    This epistemological paper is devoted a concept defined by Dominique Foata of a concept (the composé partitionnel Y+ of a sequence Y = Yn of finite sets) and of some associated mathematical themes of thought. Both are progressively introduced, starting from well known analytical identities, associated for instance to the generating function of Hermite polynomials.
  • Analyse bibliographique