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Résumé. L'utilisation des services des urgences hospitalières (UH) est un des sujets de préoccupation majeure des systèmes de soins médicaux. Au Québec, comme ailleurs, l'augmentation de l'utilisation des UH met en évidence la question de la justesse du recours à cette ressource. Le rôle normativement reconnu des UH est de traiter des traumatismes dus à des accidents ou des problèmes de santé aigus. Toutefois, les UH sont utilisées pour des motifs tout autres. Notre étude poursuit deux objectifs : - qualifier et quantifier les différentes clientèles des UH ; - utiliser un cadre conceptuel adapté de la théorie économique pour identifier les facteurs reliés à l'utilisation des UH. Les clientèles ont été catégorisées en utilisant les critères traditionnels pour juger de la justesse du recours aux urgences hospitalières tandis que le rôle des déterminants a été analysé en adoptant la théorie microéconomique du consommateur qui exprime une demande de services d'urgence. Il apparaît qu'au mieux 36 % des 6 295 visites effectuées dans deux UH étaient justifiées. Les analyses de régression logistique révèlent, d'une part, l'effet important du profil d'utilisation antérieure, de l'âge et du profil socioéconomique et clinique dans la propension à recourir à l'UH pour motif urgent. Le degré d'urgence de la condition du patient, la disponibilité des ressources alternatives à l'UH, le statut socioéconomique et l'éventail des effectifs médicaux disponibles sont associés à la propension d'avoir recours à des services exclusifs à l'UH. La réplication de l'obtention de ses résultats pour différents contextes d'utilisation a permis de constater la robustesse du modèle.

Résumé. Des entretiens semi-directifs avec des patients hémiplégiques, tétra- ou paraplégiques et atteints de traumatismes osseux ont été analysés d'un point de vue discursif en mettant l'accent sur les diverses façons dont les patients se codent et articulent ces codages (comme sujets grammaticaux) aux différents types de verbes, ainsi que sur les tournures employées pour parler de la maladie et des membres malades. Les résultats, interprétés à partir de la conception psychanalytique du Moi, suggèrent que les patients paralysés et surtout ceux présentant une lésion cérébrale sont atteints dans leur identité imaginaire.

Résumé. Au Burkina Faso, comme dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, certains messages d'information contre le sida prétendent qu'il faut combattre la pratique du lévirat parce qu'elle favoriserait la diffusion de la maladie. Sur le plan épidémiologique, il peut être démontré que la suppression du lévirat serait sans effet bénéfique sur la diffusion de la maladie dans la population. Par contre, l'étude de cette institution montre que dans le domaine social, ces messages contribuent à : - stigmatiser les femmes en les désignant responsables de la propagation de la maladie ; - légitimer le rejet des femmes d'un homme décédé du sida ; - accroître le nombre des femmes abandonnées ne bénéficiant plus d'aucune entraide familiale. Pourtant, en milieu rural, la pratique du lévirat représente actuellement le seul système efficace de protection sociale des veuves ; son application leur permet de maîtriser leur avenir. Chefs de famille et professionnels de santé doivent assumer pleinement leur responsabilité. Les messages d'information doivent rappeler, aux premiers, que leur devoir est d'accepter et de prendre en charge les veuves, aux seconds, de rassurer les familles sur l'absence de risque de contamination dans la vie courante et d'informer les personnes concernées dans le strict respect des règles d'éthique.