Contenu du sommaire : Varia
Revue | Finance |
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Numéro | volume 37, no 1, 2016 |
Titre du numéro | Varia |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Emerging Market Risk Premia Fluctuations: A micro founded decomposition - Paula Margaretic p. 7-50 Cet article vise à approfondir notre compréhension des variations de spread d'obligations souveraines de marchés émergents (EM). Je construis un modèle d'anticipation rationnelle brouillée avec des informations incomplètes, dans lequel certains investisseurs informés reçoivent un signal privé brouillé sur la capacité et la volonté du pays émergent à rembourser sa dette souveraine. Je montre que l'équilibre des prix et des spreads dépendent des caractéristiques des pays, des flux internationaux de capitaux et de la dispersion dans les informations sur les obligations souveraines. Je teste ensuite empiriquement la pertinence de cette relation d'équilibre, en utilisant des données mensuelles d'un Panel de 11 marchés émergents sur la période 2000-2012. Comme anticipé, les spreads des pays augmentent avec moins de liquidités disponibles, une diminution des réserves internationales, une instabilité politique et surtout, avec des informations plus dispersée. Ce dernier point est un résultat nouveau.This paper aims at deepening our understanding of emerging market (EM) sovereign bond spread fluctuations. I first build a noisy rational expectation model, with imperfect information, in which some informed investors receive a noisy private signal about the emerging country's ability and willingness to repay its sovereign debt. I show that, in equilibrium, sovereign bond prices and spreads depend on country characteristics, international capital flows and more surprisingly, on how dispersed information about the EM sovereign bond market is. I then empirically test the relevance of this equilibrium relation, using a monthly Panel data for 11 EMs over 2000-2012. Interestingly, the empirical investigation provides strong evidence in favor of the parsimonious representation of the EM sovereign bond spreads the theoretical model delivers. As theoretically predicted, country spreads increase with less liquidity available, with diminishing international reserves, with worsening governance and crucially, with more dispersed information about the EM sovereign bond market. The latter is a novel and salient result for EMs.
- The asymmetrical behavior of hedge funds across the state of the business cycle: The q-factor model revisited - François-Éric Racicot, Raymond Théoret p. 51-95 Nous examinons la performance du modèle à cinq facteurs proposé récemment par Fama et French (2015) dans le cadre des stratégies suivies par les fonds de couverture. Du fait des aspects dynamiques de ces stratégies, nous adoptons une procédure de changement de régime markovien dans laquelle les expositions aux facteurs de risque varient selon le régime – haussier ou baissier. Nous trouvons que l'ajout des facteurs qui commandent les rendements dans le modèle q – à savoir le facteur relié à l'investissement des entreprises (CMA) et celui rattaché à leur profitabilité (RMW) – n'améliore pas de façon significative la performance globale du modèle classique des rendements des fonds de couverture. Toutefois, nous trouvons que les facteurs CMA et RMW intègrent des dimensions de risque qui ne sont pas captées par le facteur associé à la taille de l'entreprise (SMB) ou le facteur relié à la valeur d'une action (HML). Par ailleurs, quelques stratégies réussissent à prévoir les chocs économiques et pilotent les facteurs de risque sur les deux régimes alors que d'autres éprouvent des difficultés à contrôler le risque au cours du régime de crise. Somme toute, et conformément aux autres études empiriques, nous trouvons que les facteurs de risque sont généralement plus actifs en régime baissier.We study the performance of the five-factor model recently proposed by Fama and French (2015) in the setting of hedge funds' strategies. Given the dynamic dimension of the strategies followed by hedge funds, we adopt a Markov regime switching setup where the factor loadings vary according to the regime, high or low. We find that the addition of the factors which drive returns in the q-model – i.e., the investment factor (CMA) and the profitability factor (RMW) – does not improve the global performance of the classical hedge fund return model. However, we find that CMA and RMW span risk dimensions which are not captured by the size factor (SMB) and the value factor (HML). In other respects, some strategies succeed in anticipating shocks and “time” the risk factors over the two regimes while other strategies are less successful in controlling risk during the low regime. All in all, consistent with other empirical studies, we find that risk factors are generally more at play in the low regime.
- Paulson Plan Credits - Eric De Bodt, Frédéric Lobez, Armin Schwienbacher p. 97-120 Le « Capital Purchase Plan » (CPP) est un des ingrédients principaux du Plan Paulson. En lien avec le CPP, les agences fédérales américaines ont investi plus de $200 milliards dans environ 700 institutions financières en 2008 et 2009. Cet article examine si le CPP en tant qu'intervention publique majeure a aidé à réduire la contribution des institutions financières au risque systémique. Nous utilisons ΔCoVaR (Adrian and Brunnermeier, 2016) comme mesure de contribution au risque systémique, ainsi qu'un test en différence-de-différence. L'impact du CPP dépend de la taille et du modèle économique de la banque, tout comme du moment précis de la recapitalisation. En particulier, les bénéficiaires d'octobre 2008, qui représentent un groupe limité d'acteurs majeurs de l'industrie, ont subi une augmentation de leur contribution au risque systémique après le financement public. Ce résultat suggère la présence d'un problème d'aléa moral et/ou un effet indirect de la restructuration de l'industrie financière suite à la faillite de Lehman Brothers.The Capital Purchase Plan (CPP) is one of the main ingredients of the Paulson Plan. In accordance with the CPP, U.S. federal agencies invested more than $200 billion in approximately 700 financial institutions in 2008 and 2009. This article examines whether the CPP as a major public intervention helped to decrease financial institutions' systemic risk contribution. We use ΔCoVaR (Adrian and Brunnermeier, 2016) as measure of systemic risk contribution, as well as a difference-in-difference test. Size, business model and CPP timing all matters when it comes to identify the effects of the CPP. In particular, October 2008 recipients, a limited sample of major industry players, underwent an increase in their systemic risk contribution after CPP funding. This result suggests either a moral hazard issue and/or an indirect effect of the financial industry restructuring in the wake of the Lehman Brothers collapse.