Contenu du sommaire : Varia
Revue | Comptabilité - Contrôle - Audit |
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Numéro | Tome 22, no 3, décembre 2016 |
Titre du numéro | Varia |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- La contribution au champ CCA : une condition nécessaire à la publication - Vedran Capkun, Aude Deville, Isabelle Martinez p. 5-7
- Les dirigeants gèrent-ils les résultats comptables avant d'annoncer une réduction d'effectifs ? Le cas des entreprises françaises cotées - Marie-Anne Verdier, Jennifer Boutant p. 9-45 Cet article vise à observer si les dirigeants adoptent un comportement de gestion des résultats (GR) dans le contexte des réductions d'effectifs. Nous supposons une GR à la baisse avant l'annonce de l'opération afin de montrer son caractère nécessaire et limiter ainsi la survenance de coûts politiques. L'étude empirique est conduite sur un échantillon de 120 annonces de réduction d'effectifs réalisées par 104 entreprises cotées françaises entre 2007 et 2012. Les résultats confirment une GR à la baisse d'environ 4 % du total actif des entreprises. De manière globale, cette étude permet de valider l'hypothèse des coûts politiques dans le contexte des réductions d'effectifs.This paper examines whether firms engage in earnings management activities in the context of workforce reductions. We assume that firms use income-decreasing accruals before workforce reduction announcements to show that the operation is necessary and thus to avoid incurring political costs. Based on 120 workforce reduction announcements for 104 French listed companies over the period 2007-2012, our results confirm that firms manage earnings downward in the year before workforce reduction announcements (approximately 4% of total assets). Overall, the results validate the political cost hypothesis in the context of workforce reductions.
- Les systèmes de contrôle de gestion, vecteurs d'une logique gestionnaire : changement institutionnel et conflits de logiques à l'université - Marie Boitier, Anne Rivière p. 47-79 Les systèmes de contrôle de gestion (SCG) sont au cœur des transformations du Nouveau Management Public faisant émerger une nouvelle logique gestionnaire dans les universités, où préexistent de fortes logiques institutionnelles. Par une perspective centrée sur les groupes professionnels, cette recherche met en évidence de manière originale les mécanismes micro-organisationnels qui contribuent à la diffusion de cette logique dans l'organisation. La caractérisation des logiques en termes de valeurs, missions, sources de légitimité, modes de gouvernance et contrôle, nous permet de préciser leur compatibilité et les sources éventuelles de conflits. Nous montrons également comment de nouveaux SCG formels, et les interactions des individus et des groupes autour de ces SCG, font évoluer les représentations, contribuant à une certaine institutionnalisation de la logique gestionnaire.Management control systems (MCS) are at the heart of New Public Management reforms, leading to the diffusion of a new managerial logic in universities where strong competing institutional logics pre-exist. Driven by a perspective centered on professional groups, this research contributes to a better understanding of the micro-foundations of the institutionalization process in organizations. The characterization of several dimensions of the logics (values, missions, source of legitimacy, governance and control) allows us to specify their compatibility and the sources of potential conflicts. Our results also show how the new formal MCS and interactions of individuals and groups around these MCS alter the representations associated with the managerial logic, and contribute consequently to its institutionalization.
- Les progiciels CRM : entre connaissance client et contrôle – Des changements de pratiques variés et inattendus - Bénédicte Grall p. 81-109 Nous étudions les changements de pratiques concomitants à la mise en œuvre des progiciels CRM (Customer Relationship Management) grâce à une étude de cas longitudinale sur une période de dix ans. Nous montrons, tout d'abord, que les changements dans le domaine du contrôle surpassent très souvent, dans notre cas, ceux concernant la gestion de la connaissance client même si ces changements varient en fonction des périodes et des équipes. Par ailleurs, les changements touchant les modes de contrôle sont variés et portent sur des sujets et populations que l'entreprise n'avait pas anticipés. Nous montrons que les progiciels CRM transforment en profondeur les pratiques de contrôle dans les organisations, alors même que la façon dont ils sont utilisés peut rendre leur utilité somme toute modeste en termes de connaissance client. Le changement n'est, ainsi, pas forcément là, où il était attendu.Practice changes attendant on CRM software packages implementations are studied, thanks to a ten year in-depth longitudinal case study. We show first, that the changes in control practices outweigh, in our case, those in customer knowledge practices, even if the changes vary depending on periods and teams. In addition, the changes in control practices are more varied and include topics and people that had not been expected. We show that CRM software packages transform control practices in depth even though the way they are used can make their utility rather modest in terms of customer knowledge. Change is thus not necessarily where it was expected.
- Proposition d'une nouvelle approche de la relation entre la taille de l'auditeur et la qualité de l'audit : l'importance de la technologie d'audit - Louis-Philippe Sirois, Sophie Marmousez, Dan A. Simunic p. 111-144 Dans cet article, nous utilisons le modèle des coûts fixes endogènes de Sutton (1991) pour proposer un cadre d'analyse nouveau pour envisager la relation entre la taille de l'auditeur et la qualité de l'audit et expliquer la structure duale et concentrée actuelle du marché de l'audit, opposant Big 4 et non-Big 4. Un des éléments-clés du modèle proposé est le rôle central que joue la technologie d'audit (investissements qui améliorent la qualité et/ou le processus de production) dans la détermination de la qualité (réelle et/ou perçue) et des honoraires d'audit. Nous suggérons que Big 4 et non-Big 4 diffèrent fondamentalement par leurs stratégies d'investissement en technologie. Les Big 4 s'engagent dans une « course aux investissements » qui mène à un oligopole naturel, alors qu'un grand nombre de non-Big 4, offrant des services de qualité moindre, subsistent en répondant à la demande des clients ne pouvant ou ne voulant recourir aux Big 4.In this paper, we use Sutton's (1991) endogenous fixed cost model to revisit the notion of audit quality and investigate how audit quality is related to auditor size and the structure of the auditing industry. We propose a new framework to explain the well documented ‘Big 4/non-Big 4 dichotomy' and the current dual and overall concentrated structure of the audit market. In our model, audit technology (investments to improve quality and/or production efficiency) plays a central role in determining the level of audit quality (real and/or perceived) and fees. We argue that Big 4 and non-Big 4 auditors fundamentally differ with respect to their investment strategies in technology. Big 4 auditors engage in an ‘investment race' which leads to a natural oligopoly, while a large number of lower quality and smaller non-Big 4 auditors remain because they meet the demands of clients who cannot afford or do not value Big 4 audits.
- La revue des livres - Rémi Jardat p. 145-147
- La revue des thèses - Marie-Astrid Le Theule p. 148-149