Contenu du sommaire : Il y a trente ans. Extrait de mondes en développement

Cet article introduit le dossier consacré aux initiatives populaires de solidarité international mises sur pied par des citoyens en Belgique, en France comme au Pays-Bas. L'auteur met en lumière un ensemble d'enjeux que représente l'émergence de ces initiatives pour la coopération internationale, notamment en termes d'efficacité et de professionnalisation de l'aide et de relations de partenariats dans les projets de développement.

Face à la multiplication et à la diversité des acteurs qui mènent aujourd'hui des activités de coopération au développement, nous avons enquêté auprès de 171 initiatives populaires de solidarité internationale en Wallonie et à Bruxelles. Cet article se propose de dresser le portrait de ces acteurs, ainsi que les enjeux auxquels ils sont confrontés dans la mise en œuvre de leurs projets de solidarité internationale comme celui, primordial, de la professionnalisation du secteur.

Cet article porte sur les acteurs et les organisations du quatrième pilier de l'aide internationale belge, agissant au-delà de l'aide bilatérale directe ou indirecte et de l'aide multilatérale. L'auteur cherche à identifier les différents types d'organisations composant ce quatrième pilier, ainsi que leurs caractéristiques principales. Il s'intéresse, également, aux projets conduits par ces acteurs en Inde et en République Démocratique du Congo.

Cet article analyse la croissance des initiatives privées de développement (IPD) aux Pays-Bas. Le concept d'IPD est étudié et resitué dans le canal de l'aide philanthropique. À partir de données récoltées auprès de 900 IPD, les caractéristiques de leurs créateurs et de leurs membres sont étudiées. L'article aborde, également, le soutien fourni par ces initiatives aux pays en développement et jette un regard critique sur leur participation à la coopération au développement.

Le financement des ONG de solidarité internationale se caractérise en France par une prédominance globale des fonds privés, une translation marginale d'aide publique au développement, des subventions de pouvoirs locaux à des micro et mini organisations. Cette forme d'« exception » produit une faible visibilité des petites structures, pourtant nombreuses, et actives. Elle accentue le risque de dépendance vis-à-vis des choix politiques des élus locaux. Les « initiatives populaires de solidarité internationale françaises » gagneraient à se constituer en réseaux relayant les campagnes nationales de plaidoyer des grandes ONG, et à mieux s'articuler avec elles.

L'article interpelle la perspective partenariale mobilisée par les initiatives de solidarité internationale menées par des associations liées à des mutuelles ou à des communes belges. Fort d'une clarification conceptuelle, il met en évidence cinq dysfonctionnements, tous liés au défi de l'altérité radicale des partenaires. La conclusion, rédigée dans la perspective du changement social au Nord, débouche sur des ouvertures concrètes.

Dans la steppe algérienne, en cinquante ans, la population, la superficie cultivée et les effectifs ovins et caprins ont triplé ; les importations de céréales fourragères ont énormément augmenté ; la double transhumance, au Sahara en hiver et dans le Tell en été, a beaucoup régressé et les parcours, surchargés et surpâturés, ont été très dégradés. Restaurer les parcours, développer l'irrigation et les ressources fourragères locales, réguler les prix et les approvisionnements en céréales est, aujourd'hui, plus que jamais possible et nécessaire pour relancer durablement l'élevage dans la steppe.

La constante amélioration quantitative (kcal/personne/jour) des niveaux de disponibilité alimentaire, observée au Brésil depuis les années 1970, s'accompagne d'une dégradation qualitative de l'équilibre nutritionnel. Celle-ci est liée à une éviction progressive de certains produits alimentaires de base (céréales, légumineuses et tubercules) par des produits nouveaux riches en sucres et en matières grasses végétales et fortement liés au secteur d'exportation. Face à ces transformations récentes, le retour à une approche analytique dualiste nous paraît pertinent, puisqu'elle permet de caractériser la dynamique agricole sous-jacente à ce processus de transition alimentaire.

L'article tire les premiers enseignements d'une expérience de partenariat public-privé (PPP) portant sur le financement d'une PME agroalimentaire au Burkina Faso. Il montre que si le PPP a effectivement facilité la création et l'exploitation de l'entreprise, la question de la durabilité de l'équilibre entre les objectifs de développement des partenaires publics et les impératifs de rentabilité des partenaires privés reste posée.

Le développement local actuel au Pamir tadjik est un produit de la mondialisation et de l'ouverture idéologique. Il prend forme dans un contexte d'intensification des échanges de toutes sortes (locaux ou transfrontaliers) en s'enracinant dans des rapports sociaux, politiques et économiques, si bien que de la qualité de ces rapports va dépendre la durabilité du développement local. Il est donc important de mettre en lumière, dans le cadre du Pamir tadjik, les stratégies politiques associées au modèle économique et de reconstituer les relations de pouvoir.