Contenu du sommaire : Trajectoires de la notabilité - I. Pratiques et stratégies
Revue | Politix |
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Numéro | vol 17, no 65, juin 2004 |
Titre du numéro | Trajectoires de la notabilité - I. Pratiques et stratégies |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Trajectoires de la notabilité - I. Pratiques et stratégies
- L'ascèse pour la gloire. Trajectoires notabiliaires de la noblesse de robe à Java (XVIIe-XIXe siècles) - Romain Bertrand p. 17 L'ascèse pour la gloire. Trajectoires notabiliaires de la noblesse de robe à Java (XVIIe-XIX* siècles) Romain Bertrand En étudiant quelques-uns des moments clefs de renonciation et de la reformulation de son « identité morale » aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, l'auteur s'interroge sur la transformation des registres de puissance et de légitimité d'un segment de l'élite aristocratique de Java : la noblesse de robe priyayi. Il montre notamment comment la constitution des priyayi en « classe morale » cherchant à se doter d'un discours d'excellence et d'un jeu codifié de valeurs était le produit de situations de luttes politiques entre groupes concurrents au sein de l'élite sociale de Java (les princes de sang, les riches marchands de textile). Les « rêves de vie » des priyayi, qui se pensèrent tour à tour aux XVIIe, XVIIIe siècles sous les traits du guerrier et de l'ascète, leur étaient dictés par leur volonté de se démarquer d'ordres sociaux adverses, invariablement stigmatisés pour leur caractère « non civilisé » et leur décadence. Mais ce discours de soi, et les pratiques de pouvoir qui l'accompagnaient, furent radicalement transformés par le processus d'édification de l'Etat et de l'économie de plantations coloniales. La reconfiguration des arènes de pouvoir offrit en effet aux priyayi, à partir de 1830 (période du système des cultures obligatoires), de nouveaux moyens de puissance : un accès privilégié aux circuits de monétarisation officiels (donc à une classe nouvelle de biens de prestige), des droits privés sur la force de travail (système des corvées) et des possibilités de prédation fiscale. Un répertoire de la dépense somptuaire concurrença alors celui de la privation ascétique comme répertoire de légitimité en monde priyayi, et la formation de réseaux clientélaires localistes s'accéléra. Les priyayi devinrent des notables agraires.
From Ascesis to gloria mundi. Notabilization Processes of the priyayi Nobility in Precolonial and Colonial Java (17th-19th centuries) Romain Bertrand By offering some insights into the history of the Javanese priyayi service nobility during the 17th, 18th and 19th centuries, the author shows that this group slowly turned itself into a "moral class" by strictly codifiying its idealized way of life and by denigrating that of peasants, court princes and textile traders. This elite discourse, that insisted upon the idea that power could be gained and its use legitimized through asceticism, henceforth was the direct outcome of situations of acute ideological conflict between leading groups of the Javanese society. The priyayi indeed defined themselves as sole bearers of much-prized virtues in order to distance themselves from antinomie social groups. But the birth of the Dutch colonial State apparatus and the rise of a State-sponsored plantation economy in Java led to a complete transformation of the priyayi ways of life and ways of thought. Having become colonial officiais after the Java War (1825-1830), the priyayi gained access to a number of previously unknown or hitherto much less valued resources : private rights on the labour force through the corvee System, privileged access to State-backed monetarization networks (therefore to a whole new range of fame objects), and fiscal predatory rewards. After having relied for more than a century upon a political repertoire of self-deprivation and meditation in order to express and ascertain their power inside Javanese society, the priyayi quickly turned to a repertoire of munificence and of conspicuous consumption to negotiate their relationship with the Dutch. The words and gestures through which power was advocated and demonstrated underwent tremendous changes, and the priyayi, due to their increased participation to the colonial power structure, actually became something of a landed gentry. - Le parti comme fabrique de notables. Réflexions sur les pratiques notabiliaires des élus de l'UDF - Julien Fretel p. 45 Le parti comme fabrique de notables. Réflexions sur les pratiques notabiliaires des élus de l'UDF Julien Fretel La droite modérée ou centriste est généralement décrite comme un univers constitué de notables. Par-delà les problèmes que pose ce terme, il est question de montrer dans cet article que les élus de l'UDF ont une propension à regrouper leurs soutiens à l'écart du parti et plus précisément autour de causes non politiques mais susceptibles néanmoins de peser sur les enjeux électoraux et partisans. Ces réseaux notabiliaires offrent ainsi à ces derniers l'occasion de se poser en dirigeants généreux et dévoués envers telle ou telle frange de la population. Un retour rapide sur leurs parcours permet de comprendre que ces élus, loin de ressembler à des « héritiers » traditionnels, ont été surtout marqués par le militantisme catholique. Et c'est une des raisons pour lesquelles ils ont été choisis par les instances de l'UDF pour la représenter. En ce sens, la notabilité centriste est le produit d'un type déterminé d'organisation partisane.
Political Party Shaping Notables. The Case of UDF in France Julien Fretel The moderate right or centrist is generally described as a universe composed of notables. Apart from the problems raised by this word, the purpose of this article is to show that the UDF elected representatives are likely to gather support outside the party in seemingly roundabout apolitical matters, but are nevertheless likely to emphasise electoral and partisan stakes. Therefore these notable coalitions offer the party an opportunity to claim a dedicated and loyal nature towards numerous fringes of the population. Furthermore, a brief review of their background implies that these elected representatives, while far from resembling traditional "heirs", are likely to adopt predominantly catholic militant principles. This is the main reason for their selection by the UDF authorities to represent the party. In this context, the notable centrists are the resuit of a peculiar kind of partisan organisation. - Expatriation et notabilité. L'évergétisme et la diaspora iranienne - Fariba Adelkhah p. 73 Expatriation et notabilité. L'évergétisme dans la diaspora iranienne Fariba Adelkhah La figure notabiliaire est omniprésente dans la société politique iranienne. C'est notamment elle qui articule au pouvoir d'Etat la diversité régionale, ethnique ou religieuse, dans un pays multiculturel, multilinguistique, et multiconfessionnel. Aussi la continuité de la figure notabiliaire de l'Empire à la République l'emporte sur la discontinuité. Dans les provinces, le rôle joué par les hommes de confiance, notamment lors des élections, est considérable. En même temps, l'acte de se porter candidat est une façon de se voir reconnaître le statut de notable, en dépit éventuellement d'une chance minime d'être élu(e). Toutefois la notabilité n'a pas de frontière, que celle-ci soit sociale ou géographique, et l'on peut devenir notable dans l'émigration dont l'aventure fournit souvent elle-même des ressources spécifiques en la matière. Ainsi le marché cambiaire a représenté depuis 1980 une ressource notabiliaire formidable pour les émigrés, compte tenu de la faiblesse et de la dépréciation continue du rial des années 1980 jusqu'à 2001. Les investissements évergétiques que prodigue l'« homme de bien » de la diaspora sont ainsi devenus spectaculaires. Ce travail analyse le parcours évergétique de l'homme de bien, d'une part, comme une facette de la recomposition de la communauté iranienne dans la diaspora et, de l'autre, comme une interrogation décalée sur l'une des institutions les plus anciennes de la société d'origine, le vaqf.
Notable and Exile. Figures of Eminence as a Social and Religious Dynamics in Iranian Society Fariba Adelkhah The eminent man is omnipresent in Iranian political Society. It is he in particular who forms the link between state power and the regional, ethnic and religious diversity in a multicultural, multilingual and multiconfessional country. The continuity of the eminent man from the Empire to the Islamic Republic also defies the discontinuity of this transition. In the provinces the role played by such men, particularly at the time of elections, is considerable. At the same time, the act of running for office is a way of being recognised as a notable or as an eminent man (motamed), despite perhaps the minimal chance of being elected. However, eminence has no border and can not be reduced nor to a given social group neither to a particular geographical frame, and one can become eminent in exile where the adventure often provides specifie resources for becoming notable. Thus, the currency market has represented since 1980 a significant resource for exiles, taking in to account the continuous weakness and depreciation of the rial between 1980 and 2001. The investments which the Diaspora's notables lavish on their beneficiaries have thus become truly spectacular. This work analyses the notables' beneficence activities, on the one hand, as a facet of the recomposition of the Iranian community in diasporas and, on the other, as a shifted inquiry into one of the most ancient institutions of their homeland, the vaqf. - D'impossibles notables ? Les grandes familles de Marseille face à la politique (1860-1970) - Pierre-Paul Zalio p. 93 D'impossibles notables ? Les grandes familles de Marseille face à la politique (1860-1970) Pierre-Paul Zalio La faiblesse politique de la bourgeoisie patronale marseillaise entre 1860 et 1970, attestée par le peu d'années où celle-ci occupe, par l'intermédiaire d'un de ses représentants, le fauteuil de maire de Marseille, signifie-t-elle une absence de stratégies politiques de la part des grandes dynasties du système industrialo-portuaire marseillais ? Pour répondre à cette question, l'article analyse comment cette bourgeoisie a retraduit dans le champ politique les contraintes de l'espace économique marseillais et pourquoi les « grandes familles » n'ont pas su instaurer une relation de clientèle propre à asseoir une domination politique. Trois séries de facteurs sont avancées. Premièrement, la bourgeoisie d'affaires à Marseille est plus soucieuse de la maîtrise du port, source de la prospérité négociante, que de celle de la ville. Deuxièmement, la bourgeoisie ne parvient pas à imposer une majorité conservatrice ou modérée face à l'implantation du mouvement ouvrier et de la gauche. Enfin, cette faiblesse politique de la bourgeoisie tient à ses divisions. Les stratégies politiques des grandes familles consistent donc à externaliser la gestion de la ville sur un espace politique dont elles se retirent ou, au mieux, à exercer un certain pouvoir, par délégation, en s'assurant le contrôle de quelques domaines clés (le port, l'immobilier). La période analysée peut alors se lire comme la genèse d'une configuration politique dont on trouve les prémisses dès la première municipalité Flaissières (1892) et qui s'achève avec la fin du « système Defferre » (1977-1986).
How not to Become a Notable. Leading Marseilles Bourgeois Families Facing Politics (1860-1970) Pierre-Paul Zalio The fact that none of Marseilles' mayor between 1860 and 1970 came from the local entrepreneurial bourgeoisie, is clear evidence of the lack of political strength of this social group during this period. But does this mean that the most powerful bourgeois families of the industrial harbour area didn't have any strategie stakes at all in the city political system ? To answer this question, this article is bent on showing how the Marseilles bourgeoisie managed to reproduce at the heart of the political system the constraints defining the local socio-economic space. It will also investigate the reasons why these "big families" did not succeed in creating the strong and long-lasting clientelistic relationships that would have guaranteed their political domination. Three main reasons deserve attention. Firstly, the Marseilles entrepreneurial bourgeoisie is more interested in controlling the port (the main resource-area for commercial wealth-formation) than in managing the city. Secondly, the bourgeoisie do not succeed in having a conservative or moderate majority battling back the rising left-wing forces and working class organizations. Thirdly, the political weakness of the bourgeoisie stems from it being internally divided. The goal of the political strategy of the bourgeoisie leading families therefore is to externalize the management of the city or, better, to exert it in an indirect way by keeping under control related key-areas (the port, the estate market). The period under scrutiny indeed can be analyzed as that of the process of the formation of a specifie political pattern whose birth can be traced back to the first Flaissieres city council (1892) and whose death is concomitant with that of the "Defferre System" (1977-1986). - La difficile notabilisation de Martine Aubry à Lille. Entre prescriptions de rôles et contraintes d'identité - Rémi Lefebvre p. 119 La difficile notabilisation de Martine Aubry à Lille. Entre prescriptions de rôles et contraintes d'identité Rémi Lefebvre L'objet de l'article est d'étudier le travail d'enracinement local de Martine Aubry, élue maire de Lille lors des élections municipales de 2001. On montre que la prise de fonction de M. Aubry obéit à une stratégie volontariste d'ancrage local et qu'elle participe d'une entreprise de notabilisation dont on analyse l'économie. A Lille, elle cherche à jeter les bases d'une implantation locale « sûre » qui la préserve des infortunes de la carrière politique et lui permette d'enrichir son répertoire politique d'un mandat de « proximité ». Mais cette stratégie volontariste d'ancrage local se heurte à de nombreuses difficultés. Tout se passe comme si la nouvelle élue ne parvenait que difficilement à surmonter les désajustements entre son identité et le rôle auquel elle doit s'ajuster, entre les attentes qu'elles suscitent et les ressources qui sont les siennes, entre ses dispositions sociales et les prescriptions de rôles qui pèsent sur ses pratiques.
Martine Aubry in Lille and the Bumpy Road towards Notability. Between Rôle Prescription and Identity Constraints Rémi Lefebvre The aim of this paper is to study the work of local implantation carried out by Martine Aubry since she became mayor after the 2000 municipal elections. Once in office, Martine Aubry followed a strategy of local anchoring which constituted an attempt to reach the status of a notable, a process that is looked into in this article. In Lille, Aubry seeks to lay the foundations of a secure local implantation that may protect her from the vicissitudes of a political career and that may allow her to enrich her political skills with a mandate associated with the notion of proximity. But in pursuing this wilful strategy of local implantation, M. Aubry is faced with many difficulties. The newly elected mayor seems to find it difficult to overcome the ill— fitting relation between her identity and the new role to which she needs to adjust, between the expectations that she inspires and the resources that she is able to mobilize, between her own social proclivities and the imperatives in terms of role that condition her action as a mayor. Varia
- Pour une sociologie cognitive de la compétence politique - Alfredo Joignant p. 149 Pour une sociologie cognitive de la compétence politique Alfredo Joignant Le concept de « compétence politique » a longtemps été le grand oublié de la science politique. A tort. En effet, la notion de compétence a été redécouverte par la sociologie du travail en France, et aux Etats-Unis, elle a été « revisitée » par les écoles cognitives en psychologie sociale (théorie du schème, cognition sociale) afin de comprendre les rapports complexes que les citoyens ordinaires entretiennent avec le champ politique. Cet article aborde les avantages et les limites du concept de compétence politique, les usages et les investissements qu'il autorise en sociologie, en psychologie sociale et en science politique, mais aussi les controverses qu'il a récemment alimentées.
For a Cognitive Sociology of Political Competence Alfredo Joignant The concept of "political competence" has for a long time remained forgotten by political scientists. Wrongfully so. As a matter of fact, this notion has been rediscovered by the sociology of labor, in France. In the United States, it has been revisited by the cognitive schools of social psychology (schema theory, social cognition) in order to make sense of the complex relationships that ordinary citizens establish with politics in this field and with its agents. This article deals with the advantages and limits of the concept of political competence, the uses and commitments it authorizes in sociology, social psychology and political science, as well as the controversy it has recently stired.
- Pour une sociologie cognitive de la compétence politique - Alfredo Joignant p. 149
Lectures
- Agrikoliansky E., La Ligue française des droits de l'homme et du citoyen depuis 1945. Sociologie d'un engagement civique - François Buton p. 177 Pour une sociologie cognitive de la compétence politique Alfredo Joignant Le concept de « compétence politique » a longtemps été le grand oublié de la science politique. A tort. En effet, la notion de compétence a été redécouverte par la sociologie du travail en France, et aux Etats-Unis, elle a été « revisitée » par les écoles cognitives en psychologie sociale (théorie du schème, cognition sociale) afin de comprendre les rapports complexes que les citoyens ordinaires entretiennent avec le champ politique. Cet article aborde les avantages et les limites du concept de compétence politique, les usages et les investissements qu'il autorise en sociologie, en psychologie sociale et en science politique, mais aussi les controverses qu'il a récemment alimentées.
For a Cognitive Sociology of Political Competence Alfredo Joignant The concept of "political competence" has for a long time remained forgotten by political scientists. Wrongfully so. As a matter of fact, this notion has been rediscovered by the sociology of labor, in France. In the United States, it has been revisited by the cognitive schools of social psychology (schema theory, social cognition) in order to make sense of the complex relationships that ordinary citizens establish with politics in this field and with its agents. This article deals with the advantages and limits of the concept of political competence, the uses and commitments it authorizes in sociology, social psychology and political science, as well as the controversy it has recently stired. - Bernard J.-P., Les deux Paris. Les représentations de Paris dans la seconde moitié du XIXe siècle - Frédéric Caille p. 183 Expatriation et notabilité. L'évergétisme dans la diaspora iranienne Fariba Adelkhah La figure notabiliaire est omniprésente dans la société politique iranienne. C'est notamment elle qui articule au pouvoir d'Etat la diversité régionale, ethnique ou religieuse, dans un pays multiculturel, multilinguistique, et multiconfessionnel. Aussi la continuité de la figure notabiliaire de l'Empire à la République l'emporte sur la discontinuité. Dans les provinces, le rôle joué par les hommes de confiance, notamment lors des élections, est considérable. En même temps, l'acte de se porter candidat est une façon de se voir reconnaître le statut de notable, en dépit éventuellement d'une chance minime d'être élu(e). Toutefois la notabilité n'a pas de frontière, que celle-ci soit sociale ou géographique, et l'on peut devenir notable dans l'émigration dont l'aventure fournit souvent elle-même des ressources spécifiques en la matière. Ainsi le marché cambiaire a représenté depuis 1980 une ressource notabiliaire formidable pour les émigrés, compte tenu de la faiblesse et de la dépréciation continue du rial des années 1980 jusqu'à 2001. Les investissements évergétiques que prodigue l'« homme de bien » de la diaspora sont ainsi devenus spectaculaires. Ce travail analyse le parcours évergétique de l'homme de bien, d'une part, comme une facette de la recomposition de la communauté iranienne dans la diaspora et, de l'autre, comme une interrogation décalée sur l'une des institutions les plus anciennes de la société d'origine, le vaqf.
Notable and Exile. Figures of Eminence as a Social and Religious Dynamics in Iranian Society Fariba Adelkhah The eminent man is omnipresent in Iranian political Society. It is he in particular who forms the link between state power and the regional, ethnic and religious diversity in a multicultural, multilingual and multiconfessional country. The continuity of the eminent man from the Empire to the Islamic Republic also defies the discontinuity of this transition. In the provinces the role played by such men, particularly at the time of elections, is considerable. At the same time, the act of running for office is a way of being recognised as a notable or as an eminent man (motamed), despite perhaps the minimal chance of being elected. However, eminence has no border and can not be reduced nor to a given social group neither to a particular geographical frame, and one can become eminent in exile where the adventure often provides specifie resources for becoming notable. Thus, the currency market has represented since 1980 a significant resource for exiles, taking in to account the continuous weakness and depreciation of the rial between 1980 and 2001. The investments which the Diaspora's notables lavish on their beneficiaries have thus become truly spectacular. This work analyses the notables' beneficence activities, on the one hand, as a facet of the recomposition of the Iranian community in diasporas and, on the other, as a shifted inquiry into one of the most ancient institutions of their homeland, the vaqf.
- Agrikoliansky E., La Ligue française des droits de l'homme et du citoyen depuis 1945. Sociologie d'un engagement civique - François Buton p. 177
- L'ascèse pour la gloire. Trajectoires notabiliaires de la noblesse de robe à Java (XVIIe-XIXe siècles) - Romain Bertrand p. 17