Contenu du sommaire : Diversité des populations d'Amérique du Nord

Revue Espace Populations Sociétés Mir@bel
Numéro no 1, 2003
Titre du numéro Diversité des populations d'Amérique du Nord
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Résumés des articles / Abstracts of articles - p. 3-12 accès libre
  • Editorial

  • Articles

    • 1. Redistributions spatiales
      • Income Migration and the Spatial Redistribution of Poverty and Income in the Mountain West Region during the 1990s - J. Matthew Shumway, Samuel M. Otterstrom p. 15-28 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Migrations et redistribution spatiale des revenus et de la pauvreté dans l'Ouest américain durant les années 1990. L'objectif de cette recherche est de comprendre comment la rapide croissance de population de l'Ouest intérieur des États-Unis durant les années 1990 a affecté la distribution spatiale des revenus et de la pauvreté. La croissance de population dans l'Ouest montagneux est due principalement aux mouvements migratoires interrégionaux et internationaux. Dans une recherche précédente, nous avions montré qu'une bonne partie de cette croissance, et la croissance des revenus qui l'accompagnait, était fortement concentrée dans quelques comtés bien dotés en aménités. Dans cet article, nous utilisons des données du recensement pour identifier la migration de divers groupes selon leur niveau de revenus, et comment leur migration dans les années 1990 a pu affecter les schémas spatiaux de pauvreté et de revenus. Les comtés aux taux de pauvreté les plus faibles ont connu la plus forte croissance des niveaux de pauvreté, bien qu'ayant aussi enregistré les plus forts accroissements des revenus du fait de départs de catégories pauvres. De manière générale, les schémas migratoires de la période 1995-2000 dans l'Ouest montagneux ont eu tendance à renforcer les schémas préexistants : les migrants plus aisés s'installent dans les comtés à faible pauvreté et les migrants les moins fortunés dans des comtés à plus fort taux de pauvreté.
        The purpose of this research is to understand how rapid population growth in the Mountain West region in the U.S. during the 1990s has affected the spatial distribution of income and poverty. Population growth in the Mountain West during the 1990s was principally through the mechanism of internal and international migration. In previous research we found that much of this growth, and the income growth that went along with it, was highly concentrated in only a few, high-amenity counties. In this paper we use IRS/Census Bureau data on income migration to identify migration of different income groups and how their migration during the 1990s has affected spatial patterns of income and poverty. Counties with the lowest levels of poverty had the largest increase in poverty during the decade. However, somewhat paradoxically, these counties also experienced the largest increase in income due to outmigration of lower income people. In general, migration patterns between 1995 and 2000 within and from beyond the Mountain West region tended to reinforce existing spatial patterns of poverty with higher income people moving to lower poverty counties and lower income people moving to higher poverty counties.
      • Les Grandes Plaines des États-Unis : une Amérique du déclin démographique - Yves Boquet p. 29-42 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Dans les Grandes Plaines (Kansas, Nebraska, Dakota du Sud et du Nord), où sont concentrés un grand nombre des comtés américains en déclin démographique, on peut noter une grande variété des dynamiques de population : déclin persistant, lié à l'exode rural et au vieillissement, dans les espaces les plus reculés ; mais aussi un gonflement rapide des principales aires métropolitaines. Dans plusieurs comtés, un retournement de conjoncture démographique est à mettre en relation avec l'implantation récente d'abattoirs qui ont recruté une main-d'œuvre mexicaine, dont l'arrivée massive dans de petites villes rurales est génératrice de tensions. L'ampleur de la déprise dans certains comtés amène à envisager un retour à l'état originel des lieux, par le projet de Buffalo Commons.
        The Shinking of Population in the Great Plains of the United States. In the Plain States (Kansas, Nebraska, South Dakota and North Dakota), where many of the American counties experiencing losses in population are concentrated, the variety of population dynamics is wider than expected. Besides persistent decline linked to rural outmigration and ageing in remote locations, the is also a rapid growth of the principal metropolitan areas of the region. In several counties, the reversal of demographic fortunes is linked to the recent creation of large meatpacking plants, which have recruited Mexican labor. The sudden arrival of Hispanics in small rural towns has generated tensions. The magnitude of rural depopulation in some counties has led to the proposal of a return to the original pre-Pioneer state of the area, known as the Buffalo Commons concept.
      • De la métropolisation et de la glocalisation : l'impact des discours des chercheurs américains - Cynthia Ghorra-Gobin p. 43-50 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        La mondialisation de l'économie induit d'importantes mutations qui se traduisent par l'étalement urbain (urban sprawl) et par l'avènement d'un marché du travail à l'échelle de la région urbaine. Les chercheurs américains qui établissent une corrélation entre le local et le global mettent ainsi en évidence l'émergence d'un nouvel ordre spatial qualifié de glocalisation. Ils font usage de métaphores pertinentes comme spatial mismatch et reverse commuting pour désigner notamment le décalage (distorsion spatiale) entre les lieux d'emplois et les quartiers sensibles (inner-cities). Quant à la métaphore metropolitics, elle pose la question de l'invention du politique à l'échelle de la région. À partir d'une mise en perspective des discours américains et de la mise en oeuvre de la réforme de l'aide sociale, l'analyse met en évidence la contribution des chercheurs pour faire en sorte que les mutations spatiales émergent en tant que débat sur la scène politique.
        About Metropolization and Glocalization: Discourse of American Researchers and its Impact. The globalization of the economy leads to major changes bringing about urban sprawl and a work market on the scale of the urban region. American researchers see a correlation between local and global and talk about the emergence of a spatial order they call glocalization. They use metaphors such as spatial mismatch and reverse commuting to designate the distance between the localization of jobs and the innercity neighborhoods while the metaphor metropolitics deals with the issue of the invention of a politics at the urban region scale. The analysis of these metaphors as well as the implementation of welfare reform stresses researchers' contribution to a political discussion of spatial transformations.
      • Les grandes villes-centres des États-Unis face au défi actuel de la métropolisation - Gérald Billard p. 51-63 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Cela fait pratiquement un siècle que l'échelle métropolitaine (metropolitan districts) a été introduite dans le recensement américain. Si avant la Seconde Guerre mondiale, le phénomène métropolitain était éclipsé par la logique de concentration au niveau des villes-centres, il s'impose désormais comme caractéristique de la structure urbaine actuelle. Le modèle radioconcentrique, organisé autour d'une ville-centre puissante, a ainsi laissé la place à une approche polynucléaire dans laquelle le poids démographique, économique et social de la ville centrale semble se réduire. Les chiffres du recensement 2000 n'inversent pas radicalement cette tendance mais de nombreux auteurs soulignent un mouvement de résurgence des grandes villes centres, provoqué à la fois par la lutte nécessaire contre les stigmates de l'étalement urbain et une intensification des flux migratoires internationaux.
        The Actual Challenge of Major American Central Cities in the Era of Métropolisation. For a century now, the metropolitan level has been part of the US Census survey (metropolitan districts). At the beginning, the concentration movement in the central-city was the major trend ; but since World War II, the development of metropolitan areas is the main evolution of urban America. The Concentric Zone Model structured around the influent core of the inner city is quite obsolete : now, the Multiple Nuclei Model shows us the relative demographical, economical and social weakness of central cities. The Census 2000 data doesn't report a radical change in this unbalanced urban morphology evolution but some authors point out the resurgence of major central cities. The diffusion of smart growth programs, in response to the negative impacts of urban sprawl, and the international immigration seam to be the main reasons of this renewal.
      • Étalement urbain : et l'Amérique profonde ? - Isabelle Maret p. 65-76 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        À l'instar du peuplement américain, l'étalement spatial de la population du Kentucky avance inexorablement; l'utilisation du terme "sprawl" est devenue commune pour évoquer les aires immenses, victimes de cette urbanisation lâche et inorganisée qui caractérise le peuplement américain en 2000. Alors que les terres vierges et agricoles sont, à grande vitesse, converties en territoires urbains, la prise de conscience des coûts associés, sociaux, économiques et environnementaux s'accroît. Cerner pour gérer le mécanisme de "l'urban sprawl" spécifique au contexte de chaque État nécessite la prise en compte de facteurs et de paramètres variés dont les combinaisons montrent finalement une diversité peu souvent perçue. L'étalement urbain est nourri par la dépendance de la population américaine à l'automobile. Il exprime l'évolution de la culture et du mode de vie des Américains. Le Kentucky nous présente le cas d'un État à dominante rurale : 4 aires métropolitaines, de nombreuses petites villes et de vastes campagnes. Les modalités spécifiques d'étalement et d'évolution des populations dans ce contexte sont observées.
        Urban Sprawl: What are the Trends in Rural US ?. The U.S. population is sprawling on the American land ; the use of the term sprawl today is commonplace when speaking about disorganized settlement with moderate densities. It is accused to consume excessive open and agricultural space and leads to the increase of economical, social, and environmental costs. The ability to cure the pricey consequences of sprawl in the U.S. suppose the understanding of the multiple faces it can encompass in different context. Sprawl is linked to the high dependency of the American society on cars. It expresses the evolution of the American culture and life style. The State of Kentucky offers the case study of spreading population patterns in a rural context.
    • 2. Diversités ethniques et trajectoires d'insertion dans une société multiethnique
      • The Geography of Indigenous Identity in the United States - Joshua Comenetz p. 77-88 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Géographie de l'identité autochtone aux États-Unis. Lors du recensement 2000, les Américains ont eu, pour la première fois, la possibilité de choisir plus qu'une identification « raciale ». Les populations indigènes ont manifesté un taux d'identification multiraciale plus élevé que tout autre groupe. Le nombre élevé d'individus ayant exprimé une appartenance partielle aux nations indiennes, couplé à un moindre sous-comptage qu'en 1990, ont conduit à un doublement statistique de la population indienne entre 1990 et 2000. L'intensité de l'identification indigène au sein des Indiens d'Amérique (mesurée par le pourcentage de personnes s'identifiant comme 100 % indiennes) varie géographiquement, avec les taux maxima dans les réserves indiennes et les États de l'Ouest. Le cœur de la population indienne (identification unique) est éclaté en plusieurs noyaux spatialement distincts, alors que la « périphérie » indienne (appartenances ethniques multiples) est présente en de larges portions du territoire
        In the 2000 census, Americans were allowed to choose more than one "racial" group for the first time. Indigenous people had a higher rate of multiracial identification than other population groups. The larger number of people who identify as partly indigenous, along with the reduction in the level of undercount compared with the 1990 census, means that the total enumerated indigenous or partly indigenous population in 2000 was more than twice the size of the reported population in 1990. The intensity of indigenous identification among American Indians (measured by the share of indigenous people who claim a single racial identity) varied geographically, with higher levels on and near reservations and in western states. The core (one-race) population was much more spatially clustered than the peripheral (multi-race) population.
      • Estimating the Muslim Population in the United States Using Census 2000 Data - John R. Weeks p. 89-101 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Estimations de la population musulmane aux Etats-Unis à partir des données du recensement de 2000. Bien que le nombre de Musulmans aux États-Unis soit aujourd'hui élevé et en progression, il est difficile d'en évaluer l'importance numérique et le taux de progression, puisque n'existent pas de statistiques sur l'identification religieuse. Pour cette raison, il y a eu jusqu'à présent peu d'efforts sérieux pour quantifier la distribution spatiale des Musulmans aux États-Unis. Plusieurs enquêtes récentes ont fourni des approximations convergentes du nombre total de Musulmans aux États-Unis et du pourcentage de noirs américains musulmans. En combinant ces données avec les chiffres tirés des recensements de 1990 et 2000 sur l'origine des ancêtres, la langue et le lieu de naissance, l'auteur offre une estimation de la population musulmane par État, aboutissant à un total national de 3,4 millions en 2000, soit un peu plus que le résultat de la majorité des enquêtes récentes. La population musulmane progresse actuellement au rythme de 3,5 % par an, soit trois fois plus vite que l'ensemble de la population américaine. Les principales concentrations musulmanes se trouvent dans les aires métropolitaines de New York et de Washington, la région des Grands Lacs, ainsi qu'au Texas et en Californie. La population musulmane du Texas s'accroît rapidement, ce qui n'est pas le cas de celle de Californie.
        Although the number of Muslims in the United States is now large and growing, it is difficult to know how large and at what rate the population is increasing, since there are no official statistics on religious identification. For this reason there have been few serious attempts to quantify the geographic distribution of the Muslim population within the United States. Several recent surveys have provided a narrowing range of estimates of the likely size of the national U.S. population and, importantly, have provided a means for estimating the percentage of African Americans who are Muslim. Using these survey data in combination with 1990 PUMS data and recently released Census 2000 data on ancestry, language, and place of birth, I have produced estimates of the Muslim population by state. My overall national estimate based on this technique is 3.4 million Muslim as of 2000, which is slightly higher than, but close to the range of estimates generated from all recent surveys except one. The Muslim Population is currently growing at a rate of about 3.5 percent per year which is almost three times the national rate. I use these estimates at the state level to show that there are clusters of Muslims in the New York-New Jersey region, the Washington, D.C. region, the Great Lakes region, and large populations also in California and Texas. The Muslim population in Texas appears to be growing rapidly, whereas the California population is not.
      • Immigration et géopolitique urbaine : la question du logement à Oakland, Californie - Frederick Douzet p. 103-115 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        La question du logement permet d'éclairer de nombreux aspects des redistributions spatiales qui s'opèrent dans la Baie de San Francisco sous la pression d'une forte immigration asiatique et hispanique. À Oakland, la politique de logement du maire Jerry Brown vise à redynamiser une ville économiquement sinistrée en attirant des populations blanches et aisées dans le centre-ville, profitant de l'envolée des prix dans la région de la Baie. Les premières améliorations visibles de l'économie restent toutefois dues au contexte global de croissance, mais aussi peut être à la personnalité, voire l'appartenance à la « race » blanche de Jerry Brown. Le succès à long terme de cette politique est moins évident et risque d'avoir des conséquences importantes pour la population, poussant les plus pauvres hors de la ville et contribuant à la dilution, déjà largement amorcée, de l'électorat noir.
        Immigration and Urban Geopolitics: Housing Policy and Minorities in Oakland, CA. The housing issue is an interesting window into the multiple spatial redistributions operating under the intense pressure of Asian and Hispanic immigration in the San Francisco Bay Area. In Oakland, mayor Jerry Brown's housing policy intends to revitalize an economically depressed city by attracting wealthy white populations into the city center thanks to skyrocketing housing prices in the Bay Area. The first signs of economic recovering in Oakland are certainly due to the global context of economic growth but probably also to Jerry Brown's personality if not to the fact he is white. The long term success of his policy is less certain and is likely to have tremendous consequences for the population like pushing the poor out of the city and participating to the already started dilution of Black electoral power.
      • La Mission, "barrio" de San Francisco : l'hispanisation d'un quartier américain et de sa rue commerçante (1950-2000) - Sonia Lehman-Frisch p. 117-135 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Le quartier de la Mission, à San Francisco, est identifié aujourd'hui comme le quartier hispanique de la ville, le « barrio ». Or il n'en a pas toujours été ainsi, et au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il était encore peuplé de classes populaires blanches, issues de l'immigration européenne. L'immigration en provenance du Mexique et de l'Amérique Centrale a profondément transformé le quartier et sa rue commerçante, la 24ème Rue, à partir des années 1950, et surtout 1960 et 1970. Cependant, au tournant du siècle, la population de la Mission est beaucoup plus hétérogène que l'opinion ne veut le croire. L'examen du rôle de l'église, de l'école, des associations locales et de la rue commerçante dans la Mission révèle la faiblesse des liens sociaux à l'échelle du quartier et met à mal le mythe d'une communauté d'immigrants hispaniques aux fortes solidarités.
        The Mission, the San Francisco « Barrio»: the Making of an Hispanic Neighborhood and its Commercial Street in the United States (1950-2000). Today, the Mission neighborhood in San Francisco is identified as the Hispanic neighborhood of the city - the « barrio». It was not always the case : after World War II, it was still predominantly inhabited by white working class residents who immigrated from Europe a few decades ago. From the 1950s on, and increasingly in the 1960s and 1970s, the Mexican and Central American immigration deeply changed the neighborhood and its shopping street. However, at the turn of the century, the Mission residents are much more diverse than it is commonly believed. Analyzing the role of church, school and local organizations also shows that social ties in the neighborhood are weak. It shatters the myth of a strong coherent immigrant community.
      • Current Post-Soviet Immigrants in West Hollywood, California : Separated and Segregated Seniors - Dusan Drbohlav, Killian Ying p. 137-152 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Les immigrants post-soviétiques âgés à West Hollywood, Californie et leurs modalités d'intégration dans une société multiculturelle. Cet article examine la question des immigrants post-soviétiques d'origine juive arrivés aux Etats-Unis dans les années 1990 et qui vivent dans la région de Los Angeles, en particulier à West Hollywood. Les résultats préliminaires d'une enquête menée en avril 2000 sur les expériences d'immigration/intégration de ces immigrants sont présentés en regard de plusieurs théories actuelles sur les mouvements migratoires.
        This paper examines the problems and issues of Post-Soviet immigrants of Jewish origin, who came to the United States from European part of the former Soviet Union in the 1990s and currently live in the Los Angeles area, namely, in the City of West Hollywood. The basic results of the questionnaire survey carried out in April 2000 (N=92) on the immigration/adaptation experience of these immigrants are presented in light of some of the existing relevant theories.
      • Spatial Integration of Chinese and Asians in Metropolitan Chicago - Linda Q. Wang p. 153-165 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        L'intégration spatiale des Chinois et des Asiatiques dans l'aire métropolitaine de Chicago. En raison du climat de rejet et de discrimination socio-politique des États-Unis, mais aussi de traditions culturelles transplantées, les Chinois de Chicago montrent, avant la Seconde Guerre mondiale, une remarquable concentration spatiale de leurs activités doublée d'une grande dispersion résidentielle. Cette dispersion ne peut cependant masquer leur étroite association avec la Chinatown de Chicago. Un demi-siècle plus tard, la population d'origine asiatique de Chicago, dont les Chinois représentent une large part, est arrivée à un niveau substantielle d'intégration spatiale. Par rapport aux noirs et aux hispaniques, les Asiatiques en général et les Chinois en particulier montrent des niveaux élevés d'intégration résidentielle et de réussite scolaire et professionnelle. On peut en chercher les raisons dans les modifications de la composition de la population chinoise et dans un climat bien amélioré d'accueil aux immigrants
        Conditioned by the largely rejecting and discriminatory socio-political climates in the United States and the transplanted Chinese cultural traditions, the Chinese in metropolitan Chicago before WW II displayed striking occupation concentration and residential dispersion. The dispersion, however, had little bearing in assessing their incorporation into the mainstream as their primary group association was intricately connected to Chicago's Chinatown. More than half a century later, Asian population, Chinese being one of the largest components, in metropolitan Chicago has achieved substantial spatial integration. In comparison with blacks and Hispanics, Asians in general and Chinese in particular have demonstrated higher degree of residential integration, education attainment, and general socio-economic achievements. This is partly attributable to the changing composition of the Chinese population and the much improved pluralistic, cultural and socio-economic climates in the United States.
      • Polish and Somali Entrepreneurship and the Building of Ethnic Economies in Toronto - Lucia Lo, Carlos Teixeira, Marie Truelove p. 167-181 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Polonais et Somaliens à Toronto : la construction d'économies ethniques. Les immigrants polonais et somaliens sont bien différents. Les Polonais sont un groupe d'immigrants plus ancien, peu visible bien qu'installé dans des quartiers spécifiques où il a su bâtir des institutions communautaires ; par contre, les Somaliens, groupe d'arrivée récente, sort nettement moins nombreux et n'ont pas encore bâti de structures institutionnelles spécifiques. Cette étude, basée sur une enquête auprès d'entrepreneurs polonais et somaliens arrivés au Canada après 1981, examine leur insertion dans l'économie et la société canadiennes. Le groupe somalien s'appuie davantage sur les ressources de la communauté pour démarrer et soutenir ses entreprises, et rencontre davantage d'obstacles économiques pour établir une économie ethnique. Les résultats suggèrent que la plénitude institutionnelle d'une communauté d'immigrants peut avoir un effet sur le succès de ses entreprises.
        The Polish and Somalis immigrants in Toronto differ widely. The Polish is an older non-visible group with well-defined neighbourhoods complete with its own institutions, and the Somali is a more recent visible group much smaller in size and lacking an institutional structure. Based on a survey of Polish and Somali entrepreneurs arriving at Canada since 1981, the study finds that in comparison, the more recent Somali group relies much more heavily on community resources to start and sustain their businesses, and they face more economic barriers in the process of building their own ethnic economy. The results suggest that institutional completeness of an immigrant community may affect successful entrepreneur-ship.
      • The Macrostructure of Financial Exclusion: Mainstream, Ethnic, and Fringe Banks in Money Space - Gary Dymski, Wei Li p. 183-201 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        Macrostructures de l'exclusion financière : banques grand public et banques marginales dans l'espace financier de Los Angeles. L'exclusion financière devient un problème social lorsque des individus se voient systématiquement refuser un accès égal, voire tout accès aux services financiers essentiels pour conduire des opérations bancaires et assurer leur future sécurité financière. Les « droits à la ville » signifieraient ici des droits financiers pour des familles pauvres et minoritaires leur permettant de vivre, travailler, survivre et se développer dans les villes américaines. Cet essai vient s'ajouter aux études géographiques portant sur l'----------- --------------- clusion financière fondée sur la recherche de ses déterminants macro-structurels. Une étude du phénomène d'« ethno-banking » à Los Angeles s'ensuit. L'approche stratégique des banques ethniques est radicalement différente de celle des autres banques en ce fait qu'elle défie les tendances responsables de l'exclusion financière. De cette étude résulte l'observation que ces banques mettent en œuvre leur stratégies sous des conditions macro-structurelles très particulières. Les auteurs concluent en s'interrogeant sur le fait de savoir si la stratégie des banques ethniques propose une alternative à l'exclusion financière ou si, au contraire, cette stratégie ne constitue qu'une exception qui confirme la règle.
        Financial exclusion arises as a social problem when some individuals are systematically denied equal (or any) access to the core financial services required to conduct transactions and provide for future security. This essay contributes to the geographic literature on financial exclusion in two ways: first, we identify some of the micro- and macrostructural determinants of this phenomenon for the U.S. case, including strategic shifts in the banking industry; second, we consider the relationship between financial exclusion and the emerging ethnie banking sector in Los Angeles. In the U.S., financial exclusion takes the form of lower-income and minority households' unequal access to bank accounts, loan markets, and capital accumulation. The U.S. case constitutes an interesting point of departure, as it has a relatively high income but a degree of inequality among the largest in the world. Los Angeles' ethnic banks offer an interesting example, in turn, because this sector has grown to constitute about one-fourth of the banking sector in the county as a whole. We find that increasing financial exclusion is a byproduct of banks' strategic shifts in the wake of deregulation and global financial competition; further, it is very likely to be observed under particular sets of macrostructural circumstances - and these circumstances are especially likely in lower- income areas. Ethnobanks, whose strategic approach often differs from other banks', can help to reverse the extent of financial exclusion in the communities they serve. But because Los Angeles' most successful ethnobanks have undertaken this exclusion- reversing strategic approach in very special macrostructural (and privileged) circumstances, it is possible that this success story is an exception that proves the rule.
  • Comptes rendus d'ouvrages

  • Comptes rendus d'articles - p. 209-224 accès libre