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Revue Psychotropes : Revue internationale des toxicomanies et des addictions Mir@bel
Numéro vol. 10, 2004/1
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Éditorial - Florent Farges p. 5-6 accès libre
  • Articles

    • Toxicomanie et mythe de famille « sans histoire » - Romain Giffard p. 7-17 accès libre avec résumé
      Quel éclairage donne le concept de mythologie familiale aux conduites toxicomaniaques ? Plusieurs auteurs ont repéré l'existence de mythes particuliers dans les familles de toxicomanes (notamment P. & S. Angel, S. Cirillo, B. Prieur, J. Schwartzman, M. Kuntz, P. Hachet, R. Neuburger). Cette étude, centrée sur les représentations mythiques de huit couples parentaux confrontés à la toxicomanie de leur enfant, a été réalisée au sein d'une association d'aide aux toxicomanes de la région parisienne. Les résultats montrent que les familles interrogées tendent à véhiculer un mythe général de famille «sans histoire», au sein duquel l'agir toxicomaniaque assurerait une fonction d'attaque.
    • Le suivi des usagers de drogue est-il possible ? - Michel Makouala, Laurent Plancke, Jean Harbonnier, Wasania Malice p. 19-46 accès libre avec résumé
      Cent seize personnes ayant consulté dans un des trois centres de soins pour toxicomanes retenus pour l'étude en 2001 ont été retrouvées, un an après leur inclusion dans le protocole. Les traitements et aides dont elles avaient bénéficié ont été recherchés au moyen de l'addiction severity index (ASI), questionnaire qui leur avait été passé 12 mois auparavant. Cet effectif correspond à 80 % de l'échantillon initialement constitué. Ce taux satisfaisant de rétention a – pour partie – été obtenu grâce à l'inclusion simultanée, au démarrage du protocole, de tiers référents : personnes rappelées pour retrouver les participants. Une forte mortalité (cinq décès) a été constatée. Les personnes les plus en difficulté accèdent moins aux traitements de substitution. 45 % des personnes voient leur situation s'améliorer en un an; c'est dans les domaines médical et légal que les préoccupations et les besoins d'aide ou de traitement diminuent le plus. Les améliorations concernent entre 21 % (pour le domaine de l'emploi/ressources) et 45 % (pour celui des drogues) des personnes réinterrogées.
    • Quelles interventions psychologiques possibles auprès des toxicomanes incarcérés ? - Pascal Hachet p. 47-59 accès libre avec résumé
      L'intervention d'un psychologue auprès de toxicomanes incarcérés se heurte à divers obstacles : le patient redoute une collusion avec la justice, il peut nous utiliser comme des prestataires de service, etc. Mais ce cadre de travail est intéressant à plus d'un titre. Il donne l'occasion de rencontrer un patient dont l'habitus toxicomaniaque est défait, à la manière d'un masque qu'il aurait été contraint d'ôter. De manière spécifique, le caractère clos du milieu carcéral permettrait de mettre en travail les «cryptes au sein du Moi» (Abraham et Torok) dont certains patients sont porteurs à la suite d'expériences indicibles. Ces clivages peuvent commencer à se résorber face à une oreille attentive et sous l'effet d'interprétations sans préjugés.
  • Communication

  • Faits cliniques

    • Rang de naissance dans la fratrie du toxicomane - Virginie Gourlay p. 99-107 accès libre avec résumé
      Le rang de naissance joue-t-il un rôle dans la fratrie du toxicomane? Les recherches historiques, sociologiques et ethnologiques notent l'influence du droit d'aînesse à de nombreuses époques et dans beaucoup de cultures. En outre, plusieurs auteurs ont regroupé des traits de personnalité en fonction du rang de naissance. Cet article s'appuie sur des travaux effectués au Centre Médical Marmottan à Paris. Il étudie les troubles psychologiques, comportementaux et organiques relevés dans 40 fratries comprenant au moins un usager de produits illicites, en fonction du rang de naissance. Les résultats montrent que les aînés seraient moins touchés par des troubles divers, mais sont à relativiser car d'autres facteurs interagissent avec le rang de naissance. Ils fournissent des pistes de réflexion intéressantes pour la prise en charge thérapeutique du toxicomane et de sa famille.
    • Un cas de primoconsommation de subutex de rue chez un jeune adulte - Xavier Aknine p. 109-111 accès libre
  • Institution

    • Le centre APTE : vers une prise en charge globale des addictions - Bruno Didier p. 113-123 accès libre avec résumé
      Depuis 1994, le centre APTE accueille des toxicomanes et des alcooliques dans le même lieu et relève le défi de les soigner ensemble dans les mêmes groupes de thérapie et avec le même programme de traitement. Inspirée par le modèle du Minnesota, cette prise en charge de deux dépendances, réputées parfois incompatibles, mérite que l'on s'y attarde. La compréhension de cette approche nécessite un bref historique du modèle de traitement et de la genèse du centre Apte. Cette thérapie, innovante en France, nous en apprend davantage sur les points communs de ces deux addictions. L'article met en avant l'importance des groupes d'entraide dans ce type de traitement et partage réflexions et remarques cliniques autour de celui-ci.
  • Divers