Contenu du sommaire : Prier aux Suds - Des lieux de culte entre territoires et mobilités du religieux
Revue | Les Cahiers d'Outre-Mer |
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Numéro | no 274, avril-juin 2018 |
Titre du numéro | Prier aux Suds - Des lieux de culte entre territoires et mobilités du religieux |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Introduction : Les lieux de culte entre territoires et mobilités du religieux : cadre théorique et perspectives contemporaines depuis les Suds - Pierre-Yves Trouillet, Maud Lasseur p. 5-38 Cette introduction propose différents jalons destinés à promouvoir une analyse des faits religieux fondée sur la prise en compte de l'espace des sociétés en général et des lieux de culte en particulier. À partir de cas d'études portant sur des religions et des terrains divers observés dans « les Suds », l'article montre combien les lieux de culte au sens large se trouvent au cœur de processus de territorialisation et de mobilités tant spatiales (migrations, pèlerinages, processions, etc.) que religieuses (butinage, pluralité, conversion, acculturation, syncrétisme, etc.). Les lieux de culte s'avèrent ainsi particulièrement heuristiques pour les sciences sociales du religieux, que ce soit pour comprendre les modalités d'inscription du fait religieux dans l'espace des sociétés ou pour étudier les dynamiques et les enjeux territoriaux et migratoires contemporains, en partie renouvelés par diverses transformations des modes de croire, d'adhérer, de pratiquer et de circuler à travers les frontières des territoires mais aussi des grandes familles religieuses.This introducing piece aims to provide arguments for the promotion of a study of religion relying on the consideration of space in general, and of places of worship in particular. Mobilizing various case studies dealing with diverse religions and fieldworks of “Southern countries”, article demonstrates how places of worship (at large) are involved in significant processes of territorialisation as well as in spatial and religious mobilities (pilgrimages, migrations, “butinage”, plurality, conversion, syncretism, etc.). Places of worship prove to be vividly heuristic for social sciences of religion. They are useful to get a better appraisal of the inscription of religion in space but also to analyze contemporary territorial and migration issues, that are being partly reinvented by the various transformations of the ways of believing, joining, practicing and circulating through territorial as well as religious boundaries.
Dossier
- Le territoire de la prière. Grammaire spatiale des mosquées d'Afrique de l'Ouest - Marie Miran-Guyon p. 41-75 La prière et la mosquée sont deux institutions islamiques majeures, qui partagent des principes intangibles mais se sont développées différemment dans le temps et l'espace. Cet article explore cette interface en privilégiant le contexte de l'Afrique de l'Ouest contemporaine : c'est un essai de grammaire spatiale des territoires africains de la prière islamique. La narration présente deux parties bien distinctes. La première est un survol général balayant l'histoire et les espaces ouest-africains. La deuxième est une micro-géo-ethnographie de trois mosquées d'Abidjan représentant trois échelles d'édifice et d'enchâssement territorial : la mosquée monumentale du Plateau aspirant à rayonner sur l'espace public, la mosquée de taille intermédiaire du Plateau-Dokui structurée autour de l'espace du quartier et la modeste mosquée de la prison dite « MACA », réduite à un espace fermé et marginalisé.
The prayer and the mosque are two major Islamic institutions, sharing intangible principles but developed differently through time and space. This article explores their interface and spatial grammar, emphasizing the context of contemporary West Africa. The text is divided into two distinct parts. The first is a broad survey that sweeps across West African history and geography. The second is a micro-geo-ethnography of three Abidjan-based mosques, with distinctive scales and inscriptions in space : the monumental Plateau mosque, which aspires to radiate in the public sphere ; the medium-sized Plateau-Dokui mosque structured around the neighbourhood ; and the small prison mosque, confined to an enclosed and marginal space. - L'espace du pèlerinage comme « territoire circulatoire » : Sehwan Sharif sur les rives de l'Indus - Rémy Delage p. 77-102 Par sa double nature religieuse et circulatoire, le pèlerinage constitue l'un des modèles clés du mouvement-déplacement. À côté du grand pèlerinage à La Mecque prescrit par un islam normatif, de nombreuses visites sont rendues dans des lieux de culte secondaires, abritant le plus souvent le tombeau d'un saint ou ses reliques. Comment décrire l'espace du pèlerinage à l'aune des mobilités ? Il s'agit d'évaluer ici l'apport de la notion de « territoire circulatoire », telle que définie par le sociologue Alain Tarrius à propos de migrants, dans l'étude d'un pèlerinage de masse au Pakistan. La petite ville de Sehwan s'envisage alors comme carrefour de mobilités et comme espace de médiation des rapports à l'altérité.As a religious and circulatory phenomenon, pilgrimage is one of the key models of spatial mobility. Besides the main pilgrimage to Mecca prescribed by a normative Islam, numerous visits are also paid to secondary places of worship, sheltering in most cases the tomb of a saint or his relics. How can we describe the space of pilgrimage through the paradigm of mobility ? The study of a mass pilgrimage in Pakistan will enable us to assess the contribution of the notion of “circulatory territory”, as defined by the sociologist Alain Tarrius in the field of migration studies. The small locality of Sehwan can then be considered as a crossroads of mobilities and as a space mediating relationships with otherness.
- La synagogue de la Ghriba à Djerba. Réflexions sur l'inclusivité d'un sanctuaire partagé en Tunisie - Dionigi Albera, Manoël Pénicaud p. 103-132 À la fois lieu de culte et lieu saint, la synagogue de la Ghriba sur l'île de Djerba en Tunisie est un sanctuaire fréquenté conjointement par des fidèles juifs et musulmans. Ce type de « partage » relève d'un phénomène attesté dans l'ensemble du Maghreb sur la longue durée, mais qui s'est vu considérablement réduit à la suite de l'émigration progressive des juifs sépharades vers l'Europe et Israël à partir du milieu du xxe siècle. À Djerba toutefois, cette mixité interreligieuse a perduré, car une communauté juive a subsisté localement jusqu'à nos jours. En 2002, un attentat attribué à Al-Qaïda puis les conséquences de la révolution dite « de Jasmin » (2011) ont particulièrement limité cette inclusivité, ainsi que le retour ponctuel de ces juifs tunisiens en quête de racines. Le pèlerinage annuel revêt en effet une forte dimension mémorielle et identitaire valorisée par l'État au nom d'une mythique « convivencia ». Plus largement, cet article vise à appréhender cette hétérogénéité interconfessionnelle en questionnant la problématique de l'ouverture de ce sanctuaire emblématique des croisements dévotionnels entre juifs et musulmans au Maghreb.Both place of worship and holy place, the Ghriba synagogue on the island of Djerba in Tunisia is a sanctuary attended jointly by both Jews and Muslims. This “sharing” is a long term phenomenon attested throughout the Maghreb, but elsewhere has been considerably reduced as a result of the progressive emigration of Jews to Europe and Israel in the mid-twentieth century. However these interfaith crossings have lasted in Djerba since a Jewish community has stayed locally until nowadays. In 2002, an attack imputed to Al-Qaeda and then the consequences of the so-called Jasmin Revolution (2011) further limited this inclusiveness, as well as the punctual return of these Tunisian Jews in search of roots. Indeed the annual pilgrimage has a strong memorial and identity dimension promoted by the State in the name of a mythical “convivencia”. More broadly, this article aims at understanding this heterogeneity by questioning the issue of the opening of this emblematic sanctuary of devotional crossings between Jews and Muslims in the Maghreb.
- Du lieu de passage au territoire d'ancrage : les Églises du Caire et les migrants africains chrétiens - Julie Picard p. 133-160 L'arrivée de réfugiés, de demandeurs d'asile et d'autres migrants d'origine subsaharienne en Égypte depuis les années 1990 a incité d'anciennes Églises missionnaires à se mobiliser. Investies dans les domaines de l'accueil et de l'assistance, elles ont pris le relais de l'État et des institutions onusiennes, dont les politiques restrictives dépendent désormais de l'Union européenne et de l'Occident en général. Initialement considérées comme lieux de refuge et de passage temporaires, ces Églises ont progressivement réalisé des travaux d'agrandissement puis délocalisé leurs activités vers les quartiers périphériques du Caire, au plus près des migrants : elles sont aujourd'hui des lieux d'ancrage, leviers de processus de territorialisation des migrants. Au-delà, elles sont à l'origine de recompositions urbaines et identitaires originales au Caire.
The arrival of refugees, asylum seekers and migrants from Sub-Saharan Africa in Egypt since the 1990's, has prompted former missionary Churches to mobilize. Involved in the fields of hospitality and assistance, they have filled the gaps existing because of the restrictive policies from the State and the UN institutions, influenced by the European Union and the West in general. Initially considered as temporary places of passage and refuge, these Churches progressively carried out expansions and then have relocated their activities towards suburbs of Cairo : they became anchorage points, facilitating their settlement. Beyond that, they are at the origin of urban and identity reshaping in Cairo. - La territorialisation des lieux de culte chrétiens à Dori (Burkina Faso) - Koudbi Kaboré p. 161-182 La construction de lieux de culte chrétiens connaît une vitalité dans les métropoles urbaines musulmanes d'Afrique subsaharienne. Leur accueil s'y fait généralement par des phénomènes de territorialisations ou de cohabitations, dont rendent compte l'architecture et la topographie religieuse. Notre contribution analyse la recomposition territoriale et religieuse liée au christianisme à Dori, une ville à majorité musulmane du nord du Burkina Faso. Ouverte au christianisme à partir de la seconde moitié du xx e siècle, la capitale de l'ancien émirat du Liptako a cessé d'être un territoire exclusivement musulman. La visibilité et l'importance des lieux de culte chrétiens à Dori montrent comment les migrations redéfinissent les équilibres religieux locaux.The building of Christian places of worship knows vitality in sub-Sahara Muslim major cities. Their welcoming is generally done by means of territory marking or cohabitation, which architecture and religious topography account for. Our work analyses the territorial and religious reconstruction related to Christianity in Dori, a predominantly Muslim town in the north of Burkina Faso. Open to Christianity from the second half of 20th century, the capital city of the former Liptako Emirate ceased to be an exclusively Muslim territory. The visibility and importance of Christian places of worship in Dori show how migrations redefine the local religious stability.
- Les mères de jumeaux autour des mosquées à Ouagadougou : réappropriations, mobilités et mutations urbaines - Aude Nikiema, Alice Degorce, Honorine Sawadogo p. 183-205 Au Burkina Faso, la naissance de jumeaux contraint leurs mères à un rite de présentation des enfants, lors duquel elles reçoivent des offrandes. Cet article a pour objectif d'interroger l'évolution de cette pratique en une forme de mendicité des mères de jumeaux autour des mosquées en contexte urbain. Ouagadougou a constitué le terrain d'observation des lieux de mendicité. Les résultats font apparaître les mosquées comme lieux privilégiés de convergence de mobilités féminines en lien avec une mendicité pourtant non dépendante des pratiques religieuses islamiques et une mutation de l'économie morale du don au niveau local.
In Burkina Faso, for many populations, the birth of twins obligate their mother to a ritual of presentation of the children, in which people give them some offerings. The aim of this paper is to discuss the way the practice has evolved in a begging of mothers of twins around mosques in urban contexts. Ouagadougou was the fieldwork for our observations of begging places. The results show how women give priority to mosques as a destination of their mobility, linked with a begging that doesn't depend on religious practices but that reshapes the moral economy of the gift at a local level. - De la mobilité des vivants à celle des morts : permanences et mutations du rituel funéraire guajiro dans les cimetières de Maracaibo, Venezuela - Camille Varnier p. 207-234 De la mobilité des vivants croisée à celle des morts, cet article propose une réflexion concernant les modes d'appropriation de l'espace par les Guajiros, un peuple amérindien d'origine arawak, au sein des cimetières urbains de Maracaibo au Venezuela. Dans un contexte socio-économique où les Guajiros émigrent de plus en plus de leur territoire ancestral − la péninsule de la Guajira − pour venir vivre au sein des espaces urbains, l'accent est mis sur la question de leurs permanences et transformations sociales et culturelles au travers d'un événement particulier : la pratique de leur rituel funéraire. Si la mort est perçue par les Guajiros comme un événement double (mort du corps et mort de l'âme), leur rituel funéraire est matérialisé par un double enterrement réalisé en deux temps et dans deux espaces différents : le premier à proximité de l'ancien lieu de vie du défunt, le second dans la Guajira. Ainsi, à l'heure où les Guajiros enterrent leurs morts dans des cimetières municipaux, cet article vise à comprendre la place qu'ils occupent au sein de ces espaces, et, plus généralement, au sein de la société vénézuélienne.By crossing the mobility of living and of the dead, the following article offers a reflection on the spatial appropriation modes of the Guajiros, an Amerindian people of arawak origins, in the urban burial grounds of Maracaibo, Venezuela. In a socio-economic context where Guajiros tend to emigrate more and more from their ancestral territory – the Guajira peninsula – to settle in urban spaces, the emphasis is put on the question of the social and cultural permanences and changes they manifest through a specific event : the practice of their funeral rite. Death is perceived as a double event for Guajiros (via the passing of both the body and the soul), and their funeral rite is embodied by a double burial undertaken in two steps and in two different places : the first being completed near the deceased person's home and the second in the Guajira. Thus, at a time when Guajiros bury their dead in municipal cemeteries, this article aims at understanding the position they occupy within these spaces, and, on a broader level, within the Venezuelan society.
- La construction d'un espace bouddhique vietnamien en France - Jérôme Gidoin p. 235-257 La pagode vietnamienne d'Évry, l'un des plus grands édifices bouddhiques d'Europe, est non seulement un espace de reterritorialisation du religieux en terre d'exil, mais également, en tant que symbole de la « vietnamité », un lieu de lutte symbolique pour la maîtrise de la mémoire collective légitime. Cet article propose une analyse socio-anthropologique du phénomène prenant en compte la diversité des acteurs engagés (laïcs, moines, associations antigouvernementales…) et leurs relations d'interdépendance contradictoires, ainsi que l'interconnexion du religieux avec les dimensions politique, culturelle et mémorielle, dans une perspective transnationale et diachronique. Nous montrons comment l'institutionnalisation du bouddhisme vietnamien, amorcée au Vietnam au xx e siècle, et poursuivie en exil dans les différents pays de la diaspora, résulte d'une autonomisation du religieux par rapport à la tutelle de l'État, et se caractérise par sa dimension transnationale. Le bouddhisme vietnamien est ainsi amené à jouer un rôle prépondérant, via l'espace de la pagode, dans le devenir de la communauté vietnamienne exilée, quelles que soient les tentatives d'instrumentalisation dont il peut faire l'objet, notamment de la part d'associations militantes antigouvernementales et anticommunistes nostalgiques de l'ancienne République du Vietnam.
The Vietnamese pagoda of Évry, one of the biggest Buddhist buildings in Europe, recreates a religious place for exile people. Moreover, in so far as it symbolizes Vietnamese identity, it is also a place where a fight for mastering collective memory can be undertaken. In this paper, we make an anthropological study of this social phenomenon, by taking into account the diversity of people involved (monks and members of the congregation, anti-governmental associations, etc.), and their interdependence or conflicts as well. From a transnational and diachronic viewpoint, we also try to show that religion is closely connected with political and cultural aspects of these people's situation. We show that institutionalization of Vietnamese Buddhism, that was initiated in Vietnam during the last century and was continued in the different countries where the diaspora is exile, is a transnational phenomenon, and results from a change in the position of religion, which is no more put under supervision of the Vietnamese state. In view of the importance of pagoda in people's daily life, and whatever attempts of using religion for political ends may be made (especially by anti-governmental and anti-communist activists who feel nostalgic for the South Vietnam Republic), Vietnamese Buddhism is consequently induced to play a leading part in the future of the Vietnamese community in exile. - Migrations africaines et christianismes au Maroc. De la théologie des migrations à la théologie de la pluralité religieuse - Sophie Bava p. 259-288 Avec le renforcement des frontières de l'Europe depuis une quinzaine d'années, et faute de réelles politiques migratoires impulsées par les États du Sud mis à part la toute nouvelle politique de régularisation menée par le Maroc depuis 2013, les migrants venus d'Afrique subsaharienne s'installent de manière plus pérenne dans les pays d'Afrique méditerranéenne. De nombreuses instances religieuses ou d'origine confessionnelle s'organisent sur ces routes afin en outre, de faciliter l'accueil, la formation et l'accompagnement social et spirituel des migrants venus d'Afrique subsaharienne, créant un véritable marché religieux. Au Maroc l'arrivée des chrétiens depuis les années 80 a bouleversé le paysage religieux et les églises, dépeuplées depuis la fin du protectorat se sont remplies à nouveau et se sont également multipliées. En effet si le christianisme au Maroc renait et croît il s'est aussi diversifié du côté protestant avec l'arrivée de migrants ne se rattachant pas à des églises historiques européennes comme ce fut le cas durant la colonisation. Une multitude d'églises de maison se sont développées en parallèle, églises informelles mal contenues et parfois prosélytes pour certaines qui ont amenés le Maroc a expulser plus d'une centaine de pasteurs en 2011. Certains acteurs, membres des églises et du milieu dédié au débat interreligieux, se sont mis au défi d'encadrer la formation des responsables religieux, pouvant ainsi maîtriser une partie de l'encadrement théologique de ce christianisme bouillonnant mais aussi ouvrir sur des débats théologiques afférents aux trois religions monothéistes. La création rapide et récente, en 2012, d'un lieu de formation universitaire chrétien à Rabat au Maroc, à destination des futurs leaders religieux originaires d'Afrique subsaharienne, l'institut œcuménique de théologie Al Mowafaqa, sera l'entrée de cette réflexion. L'histoire de ce lieu, de cette espace de formation au cœur de la ville est rattaché à la mémoire chrétienne du Maroc mais ouvre comme nous le verrons sur des publics plus variés, ouverts à pluralité religieuse par un désir de connaître les débats théologiques attachés aux différentes religions. Ce christianisme qui se reconstruit n'est pas celui des colons, ni des croisades, ni celui des églises africaines transnationales, même si le lien n'est pas coupé il est le produit de tout cela. Cette entrée me permettra alors d'aborder une histoire religieuse en écho aux migrations qui innove, réinterprète, réécrit une histoire religieuse plus large, plus cosmopolite que celle des migrants et que celle du pays d'accueil ou de passage. Une histoire qui compose, qui s'adapte par le bas, qui interroge la théologie voire même qui prône une théologie de la migration, du mouvement et de la pluralité religieuse.The blocking of the European and African borders since about twenty years and the deficit of real migratory policies, except in Morocco where two campaigns of regularization took place since 2013, encourage migrants to settle down more and more durably in Mediterranean Africa. In this context they become the actors of the deployment of a multiple and dynamic religious offer which accompanies a religious market prospering around religious institutions and dynamizes again places of worship, around associations and NGO denominational or not denominational, but also around places of religious formation. The story of the recent foundation of a Christian university place of education in Rabat in Morocco since 2012, dedicated to the future religious leaders native of sub-Saharan Africa, the Ecumenical Institute of Theology Al Mowafaqa, will be the entrance of a larger reflection which accompanies the religious history of Christianity in Morocco, which, in echo of migrations, innovates, reinterprets, and rewrites a plural, inductive and more cosmopolitan theology.
- Le territoire de la prière. Grammaire spatiale des mosquées d'Afrique de l'Ouest - Marie Miran-Guyon p. 41-75
Rubriques
- Le tourisme aux Suds : vers une double émergence ? - Anthony Goreau-Ponceaud p. 291-314
- Vache, viande et nationalisme dans l'Inde contemporaine. Un contrôle politique par l'alimentation ? - Michaël Bruckert p. 315-336
- Le Vénérable W. : Barbet Schroeder, 2017, 1h47 - Anthony Goreau-Ponceaud p. 337-342
- Chaléard Jean-Louis et Sanjuan Thierry (2017). Géographie du développement. Territoires et mondialisation dans les Suds : Paris, Armand Colin, coll. U. 270 p. - Emilie Lavie p. 343-348
- Entretien de COM avec Laënnec Hurbon : Propos recueillis par Marie Redon - Marie Redon p. 349-356