Contenu du sommaire : Le genre des émotions
Revue | Clio : Histoires, femmes et société |
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Numéro | no 47, 2018/1 |
Titre du numéro | Le genre des émotions |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Les émotions à l'épreuve du genre - Damien Boquet, Didier Lett p. 7-22
Dossier
- La construction genrée des émotions dans les mondes grec et romain - Jean-Noël Allard, Pascal Montlahuc p. 23-43 L'article discute l'hypothèse selon laquelle les Anciens percevaient certaines émotions comme typiquement « féminines » ou « masculines », afin de restituer à la fabrication conjointe du genre et des émotions son épaisseur chronologique, de la Grèce archaïque à la Rome impériale. L'étude attire l'attention sur les comportements sociaux face à l'émotion, sur l'importance de la vie en cité et sur l'impact du discours des orateurs antiques dans la (dé)construction de la dimension genrée des émotions.This article discusses the hypothesis of a distinct separation between “feminine” and “masculine” emotions as perceived in Antiquity, in order to shed light on the chronological process at work, from archaic Greece to imperial Rome, in the construction of both gender and the emotions. The study stresses the importance of social reactions toward emotions, of city life, and of public oratory in the (de)construction of the gendered aspects of emotions.
- Le féminin, le voile et la honte dans le discours ecclésiastique ( xii e - xiii e siècle) - Emmanuel Bain p. 45-66 Cet article pose la question de savoir dans quelle mesure les émotions ont été un élément de construction du genre par les théologiens médiévaux. Il montre dans un premier temps que la sensibilité, bien que régulièrement associée au féminin, n'a pas constitué un élément important de distinction des sexes avant le xiii e siècle. Le motif de la sensibilité féminine a même pu être utilisé au service d'une lecture égalitaire de certains passages bibliques en plaçant le féminin dans l'humain. Dans un second temps, nous étudions une émotion particulière, la verecundia, souvent associée au voile et, par-là, aux femmes. C'est l'occasion de montrer comment une “émotion” régulièrement appliquée aux hommes, a pu être construite comme spécifiquement féminine en ce qu'elle exprime la réserve et la soumission attendue de la femme qui accepte la médiation masculine que signifie le voile, tout en lui ouvrant un chemin vers le salut et même vers la gloire. La verecundia apparaît ainsi pour les femmes comme un chemin vers la gloire à travers la honte qui se définit en vertu.This article explores the extent to which emotions were an element in the construction of gender in the writings of medieval theologians. It will explain firstly that although sensitivity was often associated with women, it did not become an important element of the distinction between the sexes until the thirteenth century. The motif of feminine sensitivity was sometimes even used to serve a gender-egalitarian reading of certain biblical passages, by considering femininity to be a constituent part of any human being. It will then focus in particular on a single emotion, namely verecundia (shame), which is often linked to the veil and therefore to the women who took it. This will make it possible to demonstrate how an “emotion” regularly attributed to men could also be construed as specifically feminine – as a symbol of the demure behaviour and submission that was expected of women, who had to accept the masculine mediation epitomized by the veil. At the same time, verecundia also opened a path to salvation and even to glory for women. Verecundia thus appeared to women as a path to glory through shame, which was defined both as an emotion and as a virtue.
- Les émotions des puritains sont-elles genrées ? (Nouvelle-Angleterre, milieu xviie siècle) - Barbara H. Rosenwein p. 67-91 Si les historiens ont étudié les émotions des premiers groupes protestants, dont les puritains, ils ne se sont pas demandé s'il pouvait y avoir des différences dans les émotions exprimées et ressenties par les hommes et les femmes appartenant à des congrégations puritaines. Cet article analyse une série de confessions consignées dans les années 1648-1649 par Thomas Shepard, qui était à la tête de l'église puritaine de Cambridge, dans le Massachusetts. Trois approches différentes sont utilisées. La première étudie les « émotions basiques », la seconde examine les émotions telles que les puritains les envisageaient eux-mêmes et la troisième s'intéresse aux émotions dans le contexte de la « pratique », c'est-à-dire dans le cadre de comportements habituels. L'article démontre qu'il y avait bel et bien des différences de genre dans la vie émotionnelle de ces femmes et de ces hommes de Cambridge.Although scholars have begun to explore the emotions of early Protestant groups, including those of the Puritans, they have not considered whether there might be differences in the emotions expressed and felt by Puritan men and women. This paper analyzes a set of confessions recorded for the period 1648-1649 by Thomas Shepard, who led the Puritan church of Cambridge, Massachusetts. Three different approaches are employed. The first considers “basic emotions,” the second examines the emotions considered as such by the Puritans themselves, and the third observes the emotions in the context of their “practice”– that is, in the context of habitual behavior. It concludes that there were indeed some gender differences in the emotional lives of these Cambridge women and men.
- L'amour de la patrie a-t-il un genre ? Les émotions révolutionnaires mal partagées de 1790 à 1795 - Sophie Wahnich p. 93-116 Face aux nouveaux désirs des femmes, le rappel à l'ordre par les hommes au pouvoir a été constant. Les femmes sont vite sommées de rester à leur place d'épouses, de mères de famille et de maintenir leur supposé penchant de douceur pour qu'il agisse au foyer. Au mieux, elles doivent transmettre l'amour de la patrie à leurs enfants, le goût de l'héroïsme à leurs fils. La pensée, puis l'expérience d'un brouillage des affects et des places produisent l'affolement des hommes. Pour que les guerrières et les furies ne surgissent plus il est attendu des hommes qu'ils soient capables de retenir les pulsions féminines, de les lier entre elles afin de maintenir ladite douceur. C'est pourquoi les émotions ont un genre ou peuvent faire mauvais genre, symptômes de l'attente politique différenciée à l'égard des hommes et des femmes, des riches et des pauvres, des lettré.e.s et des peu lettré.e.s, symptômes également de la dissonance entre la prescription, la revendication et le vécu émotionnel pour chacun et chacune dans un contexte où tous les possible se sont ouverts.This article considers the question of emotions during the revolutionary years 1790-1795. When faced with new desires on the part of women, men constantly called them to order. Women were rapidly bidden to remain in their place as wives and mothers, and to maintain their supposed attitude of gentleness and decorum so that it would be made manifest in the home. At best, they were to pass on love of the patrie to their children, and a longing for heroism to their sons. The prospect, followed by the experience of a disturbance in the old order of affect and place, might lead to desperation in men. In order to prevent the re-emergence of furies and female warriors, it was expected of men that they should be capable of restraining women's drives, of binding them together in the same attitude of gentleness and decorum. We can say then that feelings have a gender, or can be seen as disreputable, symptoms of the differentiated political expectations as between men and women, rich and poor, the educated and the barely literate. They are symptoms too of the dissonance between prescription, demands from below, and the emotional real-life experience of everyone, man or woman, in a context where the possible had been opened up in every way.
- Écrire ses émotions. Le lien conjugal dans la Grande Guerre - Clémentine Vidal-Naquet p. 117-137 Pendant la Grande Guerre, les millions de lettres échangées entre les soldats mobilisés et leurs conjointes permettent d'observer les rapports conjugaux qui se recomposent, se nouent ou se dénouent alors. Elles constituent des sources précieuses pour étudier la place des émotions dans la fabrication de nouvelles relations à distance. Cet article interroge le genre des émotions déployées dans les relations conjugales à distance, et suit trois objectifs : questionner la façon dont s'expriment et se décrivent, en commun ou différemment, les émotions masculines et féminines ; mesurer de quelle façon le conflit, épreuve sentimentale pour les couples séparés, trouble l'expression des émotions ou les réinvente ; comprendre enfin de quelle façon les émotions – exprimées ou tues dans l'interaction épistolaire – jouent un rôle dans le ré-assignement des rôles sexués imposés dès le début du conflit.During the First World War, the millions of letters exchanged between mobilized French soldiers and their spouses enable us to observe at close quarters their conjugal relations: in the circumstances of the time, relationships within couples might be created, transformed, or come to an end. These letters are key primary sources for investigating the role of emotions in the forging of new relationships maintained at a distance. This article explores the gender of the feelings expressed in these distant relationships, and is guided by three principal aims : to enquire whether men's and women's emotions were expressed similarly or differently; to estimate the degree to which the war – a challenge to the love between separated couples – perturbed the expression of feelings or on the contrary reinvented them; and lastly to understand how feelings, whether expressed or silenced in epistolary relationships, contributed to the redistribution of the gender roles imposed from the very beginning of the war.
- La construction genrée des émotions dans les mondes grec et romain - Jean-Noël Allard, Pascal Montlahuc p. 23-43
Regards complémentaires
- Mourir d'amour au féminin dans la littérature arabe médiévale - Monica Balda-Tillier p. 139-154 Dans la littérature arabe médiévale, il existe une façon spécifique de mourir à cause d'une passion amoureuse, liée à la conception d'un amour chaste qui possède ses propres valeurs et qui ne peut s'exprimer que dans les limites de ses propres règles. Le présent article étudie les vers récités par les amants avant d'exhaler leur dernier souffle contenus dans une vingtaine de notices d'al-Wā ḍ i ḥ al-mub ī n f ī ḏ ikr man ustu š hida min al-mu ḥ ibb ī n (ou Précis des martyrs de l'amour) de Mughulṭāy (m. 1361). En analysant les situations dans lesquelles ces vers sont prononcés, nous avons essayé de comprendre s'il existe (ou non) une manière spécifique, déclinée au féminin, d'exprimer son émotion avant de mourir.In medieval Arabic literature, there is a specific way of dying of passionate love, linked to the conception of a chaste love that has its own values and can be expressed only within the limits of its own rules. This article studies the verses recited by the lovers before venting their last breath, to be found in twenty stories from the al-W āḍ i ḥ al-mub ī n f ī ḏ ikr man ustu š hida min al-mu ḥ ibb ī n (or Handbook of the Martyrs of Love ) by Mughul ṭā y (d. 1361). By analysing the situations in which these verses are spoken, I have tried to understand whether there exists (or not) a specifically feminine way of expressing emotion before dying.
- L'éducation sentimentale d'Héloïse - Sylvain Piron p. 155-166 Autour de 1100, pour les jeunes femmes de l'aristocratie éduquées dans des monastères, l'écriture de lettres d'amour fictives à leur maître de rhétorique constituait un apprentissage aussi bien littéraire qu'émotionnel. Comme le rappelle Barbara Newman, les Epistolae duorum amantium, correspondance échangée par Héloïse et Pierre Abélard durant leur liaison, doivent se comprendre dans cette lumière. Leur singularité tient largement au fait qu'Héloïse a choisi de donner corps à une figure poétique, en s'identifiant aux héroïnes tragiques d'Ovide.In the years around 1100, for young noblewomen educated in monasteries, the composition of love letters addressed to their teacher of rhetoric constituted an apprenticeship both literary and emotional. As Barbara Newman has shown in a recent study, the Epistolae duorum amantium, exchanged by Heloise and Peter Abelard during their affair should be understood in the light of this practice. Their singularity is chiefly explained by the fact that Heloise took the decision to make flesh a poetic fiction, identifying herself with tragic heroines found in Ovid.
- Nationalisme, émotions et question féminine dans la presse soudanaiseavant l'indépendance (1950-1956) - Elena Vezzadini p. 165-182 Cet article analyse la connexion entre genre et émotions à travers un corpus d'environ cent articles publiés dans les premières rubriques entièrement dédiées à la « question féminine » dans des journaux soudanais entre 1950 et 1956, juste avant l'indépendance du Soudan (1956). Les auteurs, à la fois hommes et femmes, cherchent à brosser un portrait de la « femme nouvelle », « moderne et heureuse », et la contrastent avec celle « arriérée », prise au piège des « coutumes obsolètes ». Ces portraits contiennent des suggestions plus ou moins voilées à propos du régime émotionnel que la « femme moderne » devrait adopter. Cet article se propose de tracer la généalogie de ces régimes émotionnels genrés et des stratégies narratives contradictoires déployées pour « émouvoir » le public de lecteurs.This article investigates the connection between gender and the emotions by analysing a corpus of about one hundred articles, published in the first columns entirely dedicated to “the woman question” in Sudanese newspapers between 1950 and 1956, the period immediately before Sudan's independence (1956). In these columns, the authors, both male and female, sought to draw a picture of the “new woman”, “modern and happy”, and contrasted her with the “backward” woman, trapped in “obsolete customs”. These portraits contain more or less veiled suggestions about the emotional order that the “modern Sudanese woman” should adopt. This article aims to trace the genealogy of these gendered emotional orders and of the contradictory narrative strategies deployed in these articles in order to “move” the reading public.
- Mourir d'amour au féminin dans la littérature arabe médiévale - Monica Balda-Tillier p. 139-154
Documents
- Les parents égarés et l'enfant mort. Les émotions paternelles et maternelles au début du xiiie siècle - Didier Lett p. 183-197 Le document commenté est un récit de miracle (attribué à Wulfstan) recueilli vers 1240 qui relate les réactions paternelles et maternelles à la mort d'un enfant de trois ans vers 1220 à Worcester. Il dévoile des expressions d'émotions considérées davantage comme masculines et d'autres, davantage féminines. Mais la douleur et la souffrance qui se manifestent par des larmes, des lamentations et des cris, sont largement partagées par les deux parents, même si le père tente de dissimuler davantage et de consoler son épouse. Les voisins pleurent aussi abondamment par compassion. La douleur est telle que père et mère finissent « comme fou », une furie parentale qui crée un trouble dans les émotions et une confusion de genre car l'égarement virilise la mère et féminise le père.The document analysed here is the account of a miracle (attributed to Wulfstan) collected in about 1240 and describing the reactions of both parents, father and mother, on the death of a three-year-old child in Worcester, England, in c. 1220. It reveals the expression of certain emotions considered to be more masculine and others seen as more feminine. But in fact, the pain and suffering manifested by tears, lamentations and cries are widely shared by both parents, even if the father tries to hide more of his distress and to comfort his wife. Their neighbours also weep abundant tears, out of compassion. The pain is so acute that both father and mother end up distraught, “almost mad”, in a parental form of insanity that creates emotional disorder and gender confusion, since this madness virilizes the mother and feminizes the father.
- Les parents égarés et l'enfant mort. Les émotions paternelles et maternelles au début du xiiie siècle - Didier Lett p. 183-197
Varia
- Sorties sous contrôle : les femmes bourgeoises dans l'espace urbain du Saint-Empire romain germanique (xvie-xviie siècle) - Stéphanie Chapuis-Després p. 199-228 Cet article explore comment les femmes de la bourgeoisie occupaient l'espace urbain au début de l'époque moderne entre négociations et circulations à partir de sources normatives et de documents du for privé. Aux xvie et xviie siècles, le contrôle social exercé sur les femmes se durcit. Leur circulation dans l'espace urbain est ainsi l'objet d'une codification précise attribuant aux femmes l'espace domestique, rêvé comme un lieu de vertu, de travail et de protection, en réalité un lieu de circulation et d'échanges, tandis que l'espace public est de plus en plus considéré comme masculin. Bien que les femmes soient sous l'observation stricte des théologiens, des pasteurs et des autorités publiques, certaines ont su s'adapter de ces limitations, et ont pu faire de longs voyages par nécessité, ce qui démontre l'écart entre les normes, et les pratiques au quotidien.Drawing on both prescriptive sources and private documents, this article explores how well-to-do women occupied urban space at the beginning of the early modern period: it was a matter of negotiating their potential mobility. In the sixteenth and seventeenth centuries, social control over women increased. Their movements within the urban space were precisely codified, assigning them primarily to domestic space, imagined as the site of virtue, work and protection – although in reality it was a place where exchange and circulation took place. Public space on the other hand was increasingly masculinized. Although women were closely monitored by theologians, pastors and public authorities, at least some of them were able to adapt to these limitations and undertake long journeys, out of necessity, thus demonstrating the gap between norms and everyday practice.
- L'armée rend-elle viril ? Réflexions sur le « modèle militaro-viril » à la fin du xixe siècle - Mathieu Marly p. 229-247 À la fin du xixe siècle, l'armée française se présente comme la grande école censée transmettre aux conscrits les valeurs du « modèle militaro-viril ». Mais les soldats ont-ils toujours retenu cette « leçon de virilité » ? Poser la question revient à s'interroger sur les réceptions différenciées de ce modèle en s'inspirant de quelques principes méthodologiques posés par les gender studies. Car avant d'être une représentation valorisée de masculinité, le modèle militaro-viril est une catégorie de genre dont l'usage s'inscrit dans un rapport de force, qu'il s'agisse de justifier l'obéissance militaire, la domination masculine, raciale ou sociale. Ce modèle ne peut donc être considéré comme une représentation uniforme transmise à l'ensemble du contingent mais bien comme le produit toujours singulier d'une relation de pouvoir visant à naturaliser certains effets de domination et à susciter un désir d'identification.At the end of the nineteenth century, the French army saw itself as a national institution with the task of passing on to conscripts the values of the “military-virile model”. But did soldiers always retain this “lesson in virility”? Asking the question means exploring the different ways in which this model might be received, drawing on some of the methodological principles raised by gender studies. Before being a heightened representation of masculinity, the military-virile model is a gender category reflecting a power relationship, whether it is concerned to justify military obedience or more generally masculine, racial or social domination. This model cannot therefore be considered as a blanket representation passed on to the whole population of servicemen, but rather as the always individual product of a power relationship aiming to make certain forms of domination seem natural, and to arouse a desire for identification.
- Sorties sous contrôle : les femmes bourgeoises dans l'espace urbain du Saint-Empire romain germanique (xvie-xviie siècle) - Stéphanie Chapuis-Després p. 199-228
Clio a lu « Le genre des émotions »
- Ed Sanders & Matthew Johncock (dir.), Emotion and Persuasion in Classical Antiquity : Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 2016 - Pascal Montlahuc p. 249-251
- Evamaria Freienhofer, Verkörperungen von Herrschaft. Zorn und Macht in Texten des 12. Jahrhunderts (Trends in Medieval Philology-32) : Berlin, De Gruyter, 2016 - Xavier Biron Quellet p. 252-254
- William M. Reddy, The Making of Romantic Love, Longing and Sexuality in Europe, South Asia, and Japan, 900-1200 CE : Chicago & London, Chicago University Press, 2012 - Anne-Gaëlle Weber p. 254-257
- Olga V. Trokhimenko, Constructing Virtue and Vice. Femininity and Laughter in Courtly Society (ca. 1150-1300) : Transatlantic Studies on Medieval and Early Modern Literature and Culture, 5. Göttingen, V & R unipress, 2014 - Guillaume Oriol p. 258-261
- Veerle Fraeters & Imke de Gier (dir.), Mulieres religiosae. Shaping Female Spiritual Authority in the Medieval and Early Modern Periods : Turnhout, Brepols (Europa Sacra, 12), 2014 - Damien Boquet p. 261-264
- Susan Broomhall (dir.), Authority, Gender and Emotions in Late Medieval and Early Modern England / Susan Broomhall (dir.), Gender and Emotions in Medieval and Early Modern Europe: Destroying Order, Structuring Disorder : Palgrave Macmillan, 2015, 229 p. / London, Ashgate, 2015, 267 p. - Paula Barros p. 264-271
- Anne-Claude Ambroise-Rendu, Anne-Emmanuelle Demartini, Hélène Eck & Nicole Edelman (dir.), Émotions contemporaines, xixe-xxie siècle : Paris, Armand Colin, coll. « Recherches », 2014 - Michelle Zancarini-Fournel p. 271-272
- Clémentine Vidal-Naquet, Couples dans la Grande Guerre. Le tragique et l'ordinaire du lien conjugal : Préface d'Arlette Farge, Paris, Les Belles Lettres, 2014 - Françoise Thebaud p. 273-275
- « Décoloniser les théories des émotions ? », Samyukta. A Journal of Gender and Culture : XVI/1, 2016 - Piroska Nagy p. 276-278
Clio a reçu
- Clio a reçu - p. 278
Compléments en ligne : Clio a lu
- Laetitia Dion, Histoires de mariage. Le mariage dans la fiction narrative française (1515-1559) : Paris, Classiques Garnier, 2017 - Tatiana Clavier p. 280
- Jürgen Siess, Vers un nouveau mode de relations entre les sexes. Six correspondances de femmes des Lumières : Paris, Classiques Garnier, 2017 - Marie-Claire Hoock-Demarle p. 281
- Nahema Hanafi, Le Frisson et le baume. Expériences féminines du corps au Siècle des Lumières : Rennes et Paris, Presses universitaires de Rennes/Comité des travaux historiques et scientifiques, 2017 - François Zanetti p. 282
- Clyde Plumauzille, Prostitution et Révolution. Les femmes publiques dans la cité républicaine (1789-1804) - Suzanne Desan p. 283
- Caroline Fayolle, La Femme nouvelle. Genre, éducation, Révolution (1789-1830) : Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, 2017 - Jean-Charles Buttier p. 284
- Anne Summers, Christian and Jewish Women in Britain, 1880-1940. Living with Difference : Londres, Palgrave/Macmillan, 2017 - Nicole Fouché p. 285
- Sylvie Schweitzer, Les Inspectrices du Travail, 1878-1974. Le genre de la fonction publique : Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016 - Linda L. Clark p. 286
- Anne-Emmanuelle Demartini, Violette Nozière, la fleur du mal. Une histoire des années trente : Ceyzérieu, Champ Vallon, 2017 - Sandrine Pons p. 287
- Marie-Carmen Garcia, Amours clandestines. Sociologie de l'extraconjugalité durable : Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2016 - Anne-Claire Rebreyend p. 288
- Guyonne Leduc (dir.), Inégalités Femmes-hommes et utopie(s) : Paris, L'Harmattan, 2017 - Caroline Fayolle p. 289
- Anne-Marie Sohn (dir.), Une histoire sans les hommes est-elle possible ? Genre et masculinité : Lyon, ENS Éditions, 2014 - Isabelle Matamoros p. 290
- Julie Le Gac et Fabrice Virgili (coord.), L'Europe des femmes, xviiie-xxie siècle. Recueil pour une histoire du genre en VO : Paris, Perrin, 2017 - Luc Capdevila p. 291
- Christiane Connan-Pintado & Gilles Behotegu (dir.), Être une fille, un garçon dans la littérature pour la jeunesse (2). Europe 1850-2014 : Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2017 - Doriane Montmasson p. 292
- Dominique Segalen, Maria Pognon, une frondeuse à la tribune et Dominique Segalen, Genèse et fondation de l'Ordre Maçonnique Mixte International. Le Droit Humain : Paris, Éditions Detrad aVs, 2015 et 2016 - Karen Offen p. 293