Contenu du sommaire : Séance du 10 novembre 1979

Résumé. - Le développement d'une forte densité des transports perturbe les équilibres naturels, c'est-à-dire l'écologie, mais aussi la vie humaine et les activités à proximité des grands axes, notamment les autoroutes. - Le concept d'environnement est entendu ici comme un écosystème bio-social, un espace résultant d'un équilibre. Il est difficile de mesurer la destruction de cet équilibre naturel par les pollutions des transports. L'objet des communications consiste à montrer les interactions entre transports et milieu de vie. Ces recherches participent d'une géographie globale de l'environnement.

Résumé. - Nos forêts sont menacées d'être traversées par un nombre croissant de tracés autoroutiers mais cette pratique n'est pas compatible avec l'écologie des milieux forestiers ni avec les bilans économiques globaux et les règles de l'aménagement intégré. Le déséquilibre biologique provoqué par une autoroute est considérable : amputation directe ou indirecte de la biomasse, mortalité animale, perturbation de l'équilibre sylvo-cynégétique. L'impact économique direct (mais la forêt est une richesse difficilement comptabilisable) et la dégradation du capital paysagique sont considérables. C'est souvent parce que les espaces boisés sont mal connus qu'ils sont mal défendus contre les infrastructures de transport qui les menacent particulièrement.

Résumé. L'auteur montre l'intérêt biologique et environnemental du maintien d'un réseau de libre circulation animale dans des régions à urbanisation, industrialisation et agriculture intensives. Il préconise comme remède la multiplication des passages spéciaux pour les animaux.

Résumé. - Le réseau autoroutier de la Région du Nord est l'un des plus denses de France. Créé dans sa presque totalité au détriment de terres agricoles, il apparaît comme un facteur de désorganisation de l'espace agricole régional, notamment dans les zones d'agriculture intensive où il est particulièrement développé. Tant par les emprises qu'elle nécessite que par les processus qu'elle induit, l'autoroute perturbe profondément le parcellaire agricole et l'économie des régions traversées. L'analyse de la mise en œuvre des mesures proposées pour remédier aux situations créées (remembrement, indemnisations) conduit à mettre en évidence les profondes disparités de l'agriculture régionale que la construction des autoroutes contribue à accroître, en accélérant les évolutions en cours.

Résumé. - L'aménagement d'une autoroute modifie sensiblement les comportements en matière commerciale, culturelle et récréative. Il bouscule également les pratiques migratoires, professionnelles et les habitudes prises sur le plan de la formation. La géographie des localisations d'activités s'en trouve modifiée. L'analyse de la HAFRABA méridionale, du tronçon adjacent Mulhouse-Belfort et de celui reliant Fréjus-Saint-Laurent-du-Var montre combien les solidarités locales sont transformées et orientées vers des habitudes nouvelles et tenaces.

Résumé. - La circulation automobile engendre une pollution qui tient une place relativement importante dans l'ensemble de la pollution atmosphérique. L'intensité du trafic et les conditions climatiques déterminent la concentration des polluants. Celle-ci peut devenir dangereuse dans certains cas.

Résumé. - Si, eu égard au rôle structurateur que joue le transport dans l'espace, la fonction économique des transports a fait l'objet d'une importante approche géographique, les retombées écologiques sur l'environnement n'ont été que bien rarement abordées en termes géographiques. Pourtant, de multiples raisons militent en faveur de l'introduction de la perspective écologique dans la géographie des transports. Ne serait-ce qu'au plan des emprises, la place occupée en France représente la superficie moyenne d'un département pour le seul transit, l'estimation du rapport entre le service économique rendu et l'espace consommé faisant apparaître de notables inégalités entre les modes de transport.

Résumé. - Le rapport de l'évapotranspiration réelle à l'évapotranspiration potentielle est constant sur les limites d'étages bioclimatiques méditerranéens définis par L. Emberger. Les valeurs fournies du rapport permettent un contrôle des bilans hydriques à l'aide des cartes d'étages de végétation. Il apparaît que les précipitations ont été sous-estimées sur le littoral marocain et en montagne.

Résumé. - Au Sud du Golfe de Corinthe, un bourrelet de rift quaternaire (+ 1 000 à 1 800 m) interfère avec des transgressions marines responsables de neuf niveaux postérieurs à un niveau de piedmont réalisé après la fin du Pliocène et à deux niveaux, au moins, qui s'y étaient inscrits, très altérés. Les variations d'altitude et de nombre des niveaux reflètent la géométrie complexe des déformations autour des grandes failles. Les niveaux anté-tyrrhéniens s'insèrent mal dans la chronologie traditionnelle du Quaternaire.