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À partir d 'un sondage sur les habitudes d 'écoute de la musique enregistrée, l'auteur tente d 'illustrer comment un phénomène typique de consommation massive des médias traduit également d'autres aspects tout aussi fondamentaux et qui porte sur une pluralité d'usages sociaux, différenciés selon les classes sociales. Il insiste, tout particulièrement, sur trois usages sociaux : les rapports au temps, les rapports à l'espace, et la sociabilité. L'écoute de la musique populaire traduit la nature différente des rapports au temps selon les classes sociales, tout comme elle s'accompagne de pratiques de sociabilité intense ou plus formelle selon ces mêmes milieux.

L'auteur nous présente une réflexion sur le déphasage entre le discours sur les nouvelles technologies et l'usage social effectif de celles-ci. Puisant dans l 'histoire, il tire un parallèle entre le discours édifiant deux nouveaux objets techniques, la lanterne magique et la télévision, et la mise en place des normes d'usage régissant leurs pratiques. Après avoir identifié les trois discours qui successivement ont marqué «les pérégrinations des discours et des usages par rapport à la télévision au Québec», l'auteur conclut qu 'on ne peut imposer un usage particulier d'un nouvel objet technique : celui-ci est toujours le résultat d 'une «dialectique complexe» entre les technologues et les usagers.

Les années 80 a été marquée par des changements significatifs dans le secteur de la radiodiffusion. Des trois facteurs de changements, idéologique, technologique et économique, c'est le dernier qui semble dicter sa loi. Cet article, en dressant le bilan de la situation en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, fait ressortir des convergences qui trahissent les grandes tendances qui affectent le secteur télévisuel : multiplication des services généralistes et spécialisés ; privatisation ; internationalisation du marché ; concentration de la propriété.

L'auteur propose une approche dite «analytique» de l'éthique de la communication publique susceptible de contribuer à l'intégration que rend souhaitable, sinon nécessaire, le foisonnement des recherches contemporaines sur les différents aspects moraux des massmédias et des pratiques communicationnelles. Cette approche analytique est caractérisée par deux traits : l'analyse discursive et l'analyse épistémologique dont l'élément crucial est l'analyse du raisonnement éthique en communication publique.

Depuis la première décennie du siècle, le Mouvement des caisses populaires et d'économie Desjardins parraine une activité de communication visant des milliers de jeunes coopérateurs québécois : les caisses scolaires. Dans cet article, les principales étapes du développement des caisses scolaires sont dégagées et la mise en relief des volets «association» et «entreprise» des caisses Desjardins au moyen de l'activité «caisse scolaire» est évaluée. Certaines pistes de recherche permettant d 'évaluer de manière plus approfondie l'impact des caisses scolaires comme activité de communication à caractère éducatif sont aussi présentées.

Cet article discute l 'influence des nouveaux médias et montre comment cette influence est perceptible à travers certaines de nos modalités contemporaines de fonctionnement. S'inspirant de théories linguistiques et sémiotiques, l'auteure suggère qu'il est possible d'exercer un contrôle efficient sur les nouveaux médias. À travers l'analyse de certains exemples tels que des séries de roman jeunesse, des pièces de théâtre et autres aspects de la culture contemporaine , elle montre comment l'intégration de la tradition et de l'innovation peut conduire à la fabrication de produits culturels originaux.

Considérant le discours de la presse écrite sur les élections fédérales de 1988 comme étant de premier niveau, l'auteure analyse les discours seconds qui s'y sont greffés par le biais des titres, de l'énonciation, des contaminations sémantiques entre différents éléments et des métaphores. De l'arrière-plan dont ils semblent surgir, les discours seconds envahiraient insidieusement le discours premier sur les élections car ils seraient porteurs des conceptions de la politique et de l'idéologie des quotidiens.