Contenu du sommaire : Éthique.

Au sujet du problème éthique «Nommer ou ne pas nommer», l'auteur soutient qu'il est possible de justifier par la théorie contractualiste de John Rawls la position dite «de la pudeur» : les médias devraient s'abstenir de publier le nom des personnes impliquées dans une affaire criminelle. Telle qu'elle est ici Développée, la théorie de la justice comme équité de Rawls permet d'établir que le droit à la réputation constitue une liberté fondamentale et qu'il l'emporte sur le droit à l'information.

L'auteur examine le discours éthique des journalistes à l'aide de concepts empruntés à «l'analyse stratégique», une école de la sociologie des organisations. Cela le conduit à formuler l'hypothèse suivante : l'éthique est un moyen que des journalistes utilisent pour tenter d'améliorer leur position vis-à-vis de certains autres acteurs du système de l'information publique. Leur tentative est demeuré vaine parce que, d'une part, la «zone d'incertitude » qui rend leurs actions imprévisibles n 'est pas considérée par les principaux autres groupes d'acteurs, notamment les patrons de presse, les sources et les politiciens, comme ayant besoin d'être encadrée davantage par un engagement éthique. Et d'autre part, le discours éthique des journalistes, écartelé entre quatre constellations différentes de valeurs, n 'est pas assez cohérent pour être véritablement engageant.

L'auteur de cet article tente de mieux caractériser la distinction désormais célèbre du sociologue allemand Max Weber entre éthique de responsabilité et éthique de conviction, afin de la croiser avec la dichotomie plus classique en philosophie entre éthique déontologique et éthique téléologique. L'objectif visé est de circonscrire les aspects épistémologiques de ce découpage théorique afin de mieux comprendre ses incidences sur la pratique du journalisme et la définition du droit à l'information

Les journalistes qui ont couvert la crise autochtone de l'été 1990 ont été maintes fois critiqués dans la presse écrite pour avoir dérogé à certaines règles d'éthique. Ces critiques étaient-elles fondées ? Les commentateurs qui ont critiqué leurs collègues journalistes sur le terrain ont-ils subitement retrouvé les vertus de l'éthique journalistique ? Et si oui, pourquoi ? Cet article vise à déterminer s'il y a eu crise d'éthique lors de cette crise sociale, ce qui laisserait croire que les journalistes se sont comportés différemment qu 'à l 'habitude. L'auteur conclut en se demandant s 'il devrait exister une éthique de crise.

Cet article vise à dégager les principales caractéristiques du projet de communication publique de la CEQ au cours des vingt dernières années, en particulier en ce qui a trait au type d'objectifs de communication poursuivis et d'activités retenues. De l'étude, il se dégage certaines constatations : conception plus pragmatique de la communication publique, utilisation accrue de certains moyens de communication, prise en considération de l'opinion publique dans le jeu des négociations, et augmentation, diversification et raffinement des activités de communication.